Kozeries en dilettante - 1987:27 apprendre - Commentairesblog garanti sans ligne éditoriale2023-01-17T09:43:12+01:00Kozlikaurn:md5:02d51f58e19e94f531318d9cff703b71Dotclear1987:27 apprendre - kezurn:md5:fa5e1b228a3233c535fc17a2f73fc1a12006-12-01T14:58:57+00:002006-12-01T14:58:57+00:00kez<p>Voyager c'est bien mais c'est cher.</p>
<p>J'aurais bien aimé avoir un an où j'aurai pu essayer / voir differents métiers.</p>
<p>C'est pas facile de savoir quoi faire quand on a 15 ans. Et en France tu fais un choix de bac et hop te voilà déjà à moitié orienté pour la vie. Mais est ce que je savais moi tous les métiers qui existaient qunad j'avais 15 ans???</p>1987:27 apprendre - Lucieurn:md5:982634cfe4f3c33230d231c59ba782c42006-11-29T21:45:19+00:002006-11-29T21:45:19+00:00Lucie<p>Plutôt d'accord avec cette idée d'une interruption post-bac consacrée au voyage initiatique, à conditions de pouvoir revenir en France dans de bonnes conditions. Et ça, quel que soit le moment où l'on décide de partir, apparemment c'est pas facile. J'ai rencontré beaucoup d'étudiants de pays étrangers qui se formaient "au monde" avant de bosser ou de reprendre des études, ça m'a beaucoup fait rêver du temps où j'étudiais ! Et ça me fait toujours rêver d'ailleurs.</p>1987:27 apprendre - Williamurn:md5:fa09596de00e72eb77d733839d58702d2006-11-29T21:24:13+00:002006-11-29T21:24:13+00:00William<p>Il faut aussi savoir attendre. Après de longues études scientifiques, je n'ai appris à m'intéresser à la phylosophie qu'à 30 ans, et à apprécier la poésie à peine plus tôt.
Peut être ais-je eu la chance de ne pas avoir été dégouté... En tous cas, j'ai le sentiment d'y avoir été seul.
Aujourd'hui, à presque 40, je découvre l'art et la musique moderne. Comme quoi...</p>1987:27 apprendre - palpatineurn:md5:0bcd2c90601de0668a9f82ca25e51f2b2006-11-29T17:57:55+00:002006-11-29T17:57:55+00:00palpatine<p>@Thomas: j'espère que tu n'as pas mal interprété ce que j'ai dit, mais là j'ai comme un doute. Vivre d'amour et d'eau fraîche à 31 ans pour écrire sur un sujet somme toute assez peu utile en soi, c'est cela le problème ; sachant que des thèses abandonnées en cours de route, il y en pas mal, qui n'auront rien donné du tout au final. Il y a thèse et thèse, certaines qui sont prometteuses (Artefact, ou toi-même), intéressantes, un vrai travail de recherche, et d'autres qui laissent fort rêveur. Dans tous les cas, c'est évidemment très mal payé, parfois encore moins qu'un stage, voire même pas du tout (je suis curieux de savoir qui pourrait financer en socio, ou en grammaire, ou en je ne sais quoi), Cossaw nous disait récemment sur son blog qu'il avait un emprunt à finir de rembourser au milieu de l'an prochain, à cause de ça.</p>
<p>D'un autre côté, il est vrai qu'un pavé de 500 pages de thèse sur "la géolocalisation des machines agricoles par GPS" a un peu servi à un collègue pour faire de la radio militaire, mais bon...</p>
<p>@Samantdi: il n'est vraiment pas facile, ton boulot, des amis en études supérieures ou même ingénieurs qui ne lisent pas un seul bouquin par an, ça représente la quasi-totalité de mes connaissances ; il ne faut pas croire qu'il n'y a qu'en échec scolaire que le goût d'apprendre et de découvrir autre chose que le minimum scolaire vital a disparu... :/</p>1987:27 apprendre - samantdiurn:md5:a657314270fa0507f5965995c36ef7032006-11-29T15:04:08+00:002006-11-29T15:04:08+00:00samantdi<p>Souvent ma seule ligne de conduite, en tant que prof, quand ça ne va pas du tout avec un élève, c'est : "quoi qu'il arrive, ne pas le dégoûter". Qu'il ne parte pas en n'ayant plus le goût de lire, d'écrire.</p>
<p>C'est une ambition difficile à mettre en oeuvre car pour le prof, cela veut dire accepter de ne rien lui apprendre, de ne rien lui transmettre. Faire le pari que ce n'était pas le bon moment pour lui, que si le rendez-vous avec l'école est manqué, qu'au moins "on" (je) n'ai pas tué en lui l'envie de reprendre le fil plus tard... qu'il continuera à feuilleter un livre, dans une librairie ou une grande surface, qu'il visitera la bibliothèque de son quartier, qu'il ouvrira un blog où il dira ce qu'il a à dire.</p>1987:27 apprendre - Thomasurn:md5:8fc17624811b0342a3dbeaac6dc076a92006-11-29T14:12:42+00:002006-11-29T14:12:42+00:00Thomas<p>Il faudrait quand même en finir avec cette idée... que j'hésite à qualifier tant je ne voudrais pas encourir la juste colère de la maîtresse de céans, coucou la fée, selon laquelle un thésard est un étudiant attardé qui profite de la solidarité nationale pour poursuivre ses chères études pendant trois ans aux frais de la princesse.</p>
<p>Un thésard, c'est un collaborateur actif d'un laboratoire de recherche. Un thésard, il étudie son domaine, il réfléchit, il écrit des papiers, souvent il a aussi charge d'enseignement ou de travaux dirigés. Il contribue au progrès de la science, au rayonnement de son labo, à l'avancée des connaissances dans son domaine, et parfois les résultats de ses travaux ont même des applications pratiques, économiques ou industrielles. On le paie pour ça, ça me semble normal, c'est une activité professionnelle. On le paie <strong>mal</strong>, pour ça, d'ailleurs. Une allocation de recherche du MENRT, il ne faut pas perdre de vue que ce n'est guère plus élevé que le SMIC. Pour un travail qui exige un diplôme bac + 5 et qui <em>mobilise effectivement</em> les connaissances et les compétences qu'il sanctionne.</p>
<p>Les thésards ne sont pas des sangsues qui profitent du système de redistribution pour se faire plaisir sur les deniers de la collectivité. Ce sont des <a href="http://artefact.entierement.nu/?p=42" rel="ugc">travailleurs comme les autres</a>.</p>1987:27 apprendre - palpatineurn:md5:881118a1aee3e49f08482d48023eb6552006-11-29T01:50:53+00:002006-11-29T01:50:53+00:00palpatine<p>Oups, j'arrive un peu à la bourre, réinstall de système aujourd'hui...</p>
<p>Bref, j'étais dans le RER tout à l'heure, et il y avait des filles à côté de moi qui devaient avoir bien 5 ou 6 ans de plus, et qui étaient à l'IUFM pour faire instit', avec des bagages du style DESS de statistiques (me demandez pas à quoi sert cette horreur ; je crois que la fille en question non plus ne savait pas trop à quoi ça sert ^^). À titre d'indication (ça tombe fichtrement bien), son petit ami à 31 ans reprend ses études, thèse en socio, non payé, il fait un petit boulot de cantinier à mi-temps pour gagner 3 sous.</p>
<p>Forcément, j'ai repensé à ce qui s'est dit dessus. Parce qu'on l'aura deviné (avec le "perdre une année", qui n'est pas dans mon comm'), on en avait déjà parlé un peu avec Koz'. J'ai quelques exemples dans ma famille. Mon grand-père maternel était maçon, et ma grand-mère nourrice, immigrés sardes, ils ont bossé énormément, partis de rien ; à présent, disons qu'ils sont fort riches, mais vivent toujours de la même manière. J'ai un oncle qui a un CAP de fraisier, donné perdant dès le début, il est multi-millionnaire (si quelqu'un veut des pièces d'hélicos, je peux passer les coordonnées, l'entreprise est en face d'Eurocopter, on peut pas la louper depuis l'autoroute de Marignane). Ma tante et mon autre oncle ont aussi des diplômes de type CAP (peinture et esthéticienne/dactylo), mais sont très aisés (plus que ma propre famille), car bossent dans une boîte où pour répondre au téléphone on gagne plus que mon popo cadre (d'un autre côté, le service public, ça paie pas).</p>
<p>Et puis ma momon (3615 mylife jusqu'au bout), elle est coiffeuse (enfin, était), et pourtant loin d'être bête à la base, alors dans le genre issu de milieu pauvre et études sacrifiées dans la longueur, je connais bien. Tout comme je connais bien les prix de l'immobilier et du kilo de tomates. Il y a des études qui destinent à être pauvre ; et à trimer jusqu'au bout (vous savez ce que c'est, vous, coiffeuse ? Esthéticienne est pire, je vous rassure). C'est injuste, c'est horrible, mais c'est comme ça. Bien sûr que l'on peut évoluer, j'ai un cousin qui n'a pas le BEPC, un BEP d'électronique, un bac STI toujours électronique, et qui a eu à l'arraché son BTS d'admin' système au second coup, alors Xave, je connais parcours plus scabreux que le tiens pour le même résultat en terme d'emploi ;) (d'ailleurs, sa boîte lui paie des voyages à Paris pour reconfigurer des serveurs, donc les compétences, il les a, même si pour aligner deux mots d'Anglais, il n'y arrivera certainement jamais). Ce que je sais aussi, c'est qu'en tant qu'ingénieur (et cadre, de fait, ce qui fait gagner 20 ans d'évolution de carrière sur mon popo, en 5 ans d'études post-bac, au passage), je ne gagne pas des masses (il y a un tas d'informaticiens qui passent par ici, on est tous dans la même tranche), 5 à 10 fois moins que je serais payé à l'étranger (oui je sais, pas la même sécurité sociale and co, mais n'empêche, en terme de brut+charges sociales, y'a pas photo quand même), et beaucoup moins aussi qu'un commercial. D'un autre côté, je ne me plains pas trop, je peux encore bosser que 38h30 par semaine, il y a des commerciaux qui sont à plus de 55h, heures sup' non déclarées ; et puis, il faut tout de même n'avoir aucune morale et tous les culots. Dans tous les cas, ça fait 2 SMIC par mois à vue de nez, pour un débutant, c'est plutôt la fourchette haute (d'ailleurs, personne ne parle jamais salaire, c'est génial ces cachotteries, tabou numéro 1).</p>
<p>Tout ceci vous éclaire-t-il un petit peu mieux ? Les études, ce n'est évidemment pas tout. Mais on peut voir ça comme un canon (attention : allégorie violente). Il a une certaine puissance, et une certaine orientation, et c'est très dur ensuite de rectifier le tir, de plus en plus dur en fait. Je suis au début de ma carrière, et je fais très attention aux projets que l'on me propose, parce que j'ai vu beaucoup d'ingénieurs moisir dans un coin en ayant perdu leur potentiel compétence : on sait faire un petit truc, alors on vous remet dessus encore et toujours (et le jour où c'est passé de mode ? Chômage, placard dans le meilleur des cas).</p>
<p>Maintenant, il y a toujours cette masse mouvante d'étudiants qui se cherchent. Déjà, autant le dire, sur un CV, ça fait pas super sérieux. Quand bien même, une année par-ci, une année par-là, aucune compétence sérieuse au final, ça ne mène à rien. Et oui, ça fait perdre du temps. Et de facto, de l'argent. Combien coûte une année scolaire ? Horriblement cher (surtout en cas de cursus privé ; et à l'État, n'en parlons pas, vous savez combien ça coûte un prépa ? Ça fait peur...). Inversement, combien ça rapporte quand on bosse ? Ça peut bien chiffrer. Je fête mes un an de totale indépendance dans un mois ; le gars de 31 ans du dessus, il va aller glaner des aides à droite à gauche (ie : on va tous se cotiser un peu pour se payer une thèse de socio, chouette ! Oui, c'est provocateur, mais réaliste).</p>
<p>Des exemples de réussite avec un simple bac, on en connaît quelques uns (michel_v, es-tu là ?) ; des échecs, on en a quelques centaines de milliers (véritables chiffres du chômage, tout compris, siouplaît ?). Je rappelle qu'un loyer à Paris, c'est minimum 600€, devenir proprio, faut compter dans les 200.000€ strict minimum. La dernière fois, on comptait, avec des amis qui sortent de Supélec en même temps que je suis diplômé de mon école moins bien payée (oui, il y a des grilles, c'est absurde, mais c'est la mode depuis quelques dizaines d'années) ; et on se demandait comment on pourrait bien faire pour éviter d'avoir un remboursement sur 20 ans pour un 33m². À présent, considérons un gars qui débarquent avec un simple bac (certainement sans mention, de surcroît) ; soyons sérieux, avec le nombre de gens plus diplômés au chômage, le calcul est vite fait. Quant aux diplômes qui ne mènent à rien, il y en a tellement qu'on ne sait plus quoi en faire ; une amie a un BTS sur le traitement de l'eau : je déconseille, chômage assuré ; regardez les intitulés des BTS, c'est autant comique qu'attristant (y'a même "eau et forêt", on sent la grande carrière qui s'annonce).</p>
<p>Et le pire, c'est que simultanément, il y a une pénurie d'ingénieurs informatique. Le truc que tout le monde connaît (ou plutôt : pense connaître) est la filière qui manque d'étudiants (on parle de vraie informatique, hein, du genre où l'on parle en C plus qu'en Français avec ses potes). On a évidemment un gros problème d'orientation. Et de structures de formation, aussi, il n'y a à qu'à voir le nombre d'aspirants médecins qui échoueront lamentablement (ça marche sur concours en fonction des places dispos, on répartit aussi sur kiné et dentiste les "moins pires"), alors que l'on en manque (et c'est quand même utile, un toubib...). Ceci dit (oh ça va crier, je sens), combien il y a-t-il d'inscrits en histoire de l'art chaque année, et combien d'emplois sont vraiment disponibles, à la sortie (et pour faire quoi, d'ailleurs ?) ?</p>
<p>(@Olivier: tiens, on me l'a déjà faite celle-là ; ça tombe bien, j'ai vu le Cid à la Comédie-Française samedi dernier... ;) )</p>
<p>(oups, c'est un peu long, désolé...)</p>1987:27 apprendre - januurn:md5:b0f892048c5e139dd5723595f94864092006-11-28T23:11:45+00:002006-11-28T23:11:45+00:00janu<p>C'est vrai, en Allemagne, par exemple, pour les garçons, ils appellent ça le service militaire, cette année sabbatique. J'ai toujours trouvé ça très étrange que les garçons arrivent en première année avec un an de plus que les filles, comme s'ils avaient un besoin spécial de mûrir.</p>1987:27 apprendre - Epicier Groberturn:md5:86bf7a5048efb3bcb60d8c89ff55cbaf2006-11-28T22:45:38+00:002006-11-28T22:45:38+00:00Epicier Grobert<p>Oui, Kozlika, la démarche d'apprentissage est en soi importante.<br /></p>
<p>Ce que je vais dire peut paraître assez naïf, surtout qu'il est parfois de bon ton de dénigrer les systèmes de formation, mais la réussite d'un parcours de formation peut changer la vie de quelqu'un. Encore une fois, l'expression est naïve mais je l'assume.<br /></p>
<p>J'ai vu souvent des gens ayant arrêté assez rapidement leurs études, avant de galérer des années dans des boulots peu valorisants, reprendre une formation et terminer avec un bac+5. C'est non seulement la vie professionnelle qui est changé mais aussi -surtout- la confiance en soi qui a été gagnée.<br /></p>
<p>Oui, bon, il y a aussi d'autres façons d'y arriver, hein, j'ai pas dit le contraire :-)</p>1987:27 apprendre - Kozlikaurn:md5:8133a2a42c5a568020375eeaef3727372006-11-28T21:56:25+00:002006-11-28T22:28:48+00:00Kozlika<p>Je suis d'accord avec toi, Epicier Grobert, outre les problèmes familiaux et professionnels, la simple contrainte économique est déjà énorme.</p>
<p>Ce que j'essayais de dire dans ce billet, c'est que la rupture, quand elle n'est pas le résultat d'une exclusion (ceux qui arrêtent leurs études le font généralement parce qu'ils ne peuvent pas continuer, par exclusion des résultats scolaires ou sociale ou économique), une rupture quasi systématique ou en tout cas ce que j'appelle « non pénalisante » pourrait être très bénéfique, y compris dans la démarche d'apprentissage, pas seulement les choix d'orientation.</p>
<p>Palpatine, je n'en rajouterai pas une couche puisque je suis d'accord avec toutes les remarques qui t'ont été faites, je voudrais simplement relever ton « perdre une année » dont le sens m'échappe totalement. Ça enlève quoi à quoi ?</p>
<p>A propos tiens, manque plus que Pep et Zeubeubeu et la team sera au complet ici :-D</p>1987:27 apprendre - Epicier Groberturn:md5:d71db4d3ffd0dc93d2639a907f04a3552006-11-28T21:46:09+00:002006-11-28T21:46:09+00:00Epicier Grobert<p>Pour côtoyer quotidiennement (ou plutôt hebdomadairement) des personnes qui reprennent des études après une plus ou moins longue interruption, je constate que, oui, elles savent pourquoi elles sont là et ce qu'elles recherchent. Alors que dans les cursus habituels beaucoup sont là, comme tu le décris, par une espèce d'habitude.
Mais la reprise des études est aussi chose difficile, le contexte familial et parfois professionnel ne facilite pas les choses. Et reprendre une formation demande aussi une volonté que beaucoup n'ont pas, il faut parfois vaincre des blocages psychologiques.
On ne peut vraiment pas conseiller à quelqu'un de s'arrêter au Bac (en général) mais il faut aussi dire à ceux qui sont très démotivés et/ou en échec dans un cursus universitaire que la formation ne se limite pas à la tranche d'âge 3-23 ans mais peut se faire tout au long de la vie. Un arrêt des études peut n'être qu'une étape.</p>1987:27 apprendre - François Grangerurn:md5:b9fc5a2982d9d7a3b716f155eb4b921f2006-11-28T21:34:41+00:002006-11-28T21:34:41+00:00François Granger<p>Dis donc, <a href="http://www.kozlika.org/kozeries/index.php/2006/11/27/654-1987-27-apprendre#c22881" hreflang="fr" rel="ugc">Frank</a>, on a pas mal de points communs... Le bac E, et le profil autodidacte... ;-)</p>
<p>Avec Bac + 0, autrefois, on pouvait trouver du boulot, aujourd'hui, je ne sais pas....</p>1987:27 apprendre - Hervéurn:md5:82d3c7c811c1a32bae9a1304346f79a32006-11-28T21:32:28+00:002006-11-28T21:32:28+00:00Hervé<p>A fond d'accord avec l'idée de la possibilité de l'année <del>sympathique</del>sabbatique non pénalisante. Nous sommes trop napoléoniens et psychorigides. Pouvoir se frotter à d'autres réalités, découvrir d'autres mondes, ça permet ensuite de faire des choix éclairés. L'idée qu'un destin puisse être scellé à 18 ans (et je suis optimiste) est effrayante.</p>1987:27 apprendre - biouurn:md5:916f486d6019aca16342158442d8d7e22006-11-28T20:16:49+00:002006-11-28T20:23:40+00:00biou<p>Euh bah euh moi c'était un peu cahotique mais pas trop. Il parait que le bac a été simplifié à mort, alors comme je suis un jeunot (genre bac S/math) le bac s'est pas trop mal passé. Après j'ai passé les 3 années de ma vie les plus bizarres (genre qu'on a beaucoup aimé et beaucoup détesté à la fois) en math sup, à apprendre plein de trucs inutiles, pour un objectif futile. Les copains de l'époque étaient vraiment super, mais l'environnement était nul. Résultat, je me suis viandé. Après ça, fac d'info, où j'ai pu me faire plaisir, geeker à mort, faire nimp avec des copains et ça s'est bien passé. En effet quand on fait çe qu'on aime, avec un objectif assez clair, ça va tout de suite mieux. Et contrairement à ce que dit ce cher Palpatine, qui est probablement un ingé sorti d'une prestigieuse école (ou pas), on peut avoir un boulot intéressant même avec un bac+5 de la fac, et même avec un cdd. On remarquera que la fac est souvent dévalorisée par les gens qui n'y sont jamais allés, voire qui ont suivi le lavage de cerveau de prépa.</p>1987:27 apprendre - xaveurn:md5:116e15ac156f9abc795b7a430e72f9d62006-11-28T14:03:48+00:002006-11-28T14:03:48+00:00xave<p>Franck> Wuais, en candidat libre, c'est le plus rigolo. Ça s'est passé comme ça : j'étais dans un lycée tout à fait normal, c'est-à-dire que leur vitrine, c'était le bac C, du coup, ils viraient dans des filières sans intérêts pour leurs résultats tous ceux qu'il n'estimaient pas capable de l'avoir. Quand on m'a balancé en D, je suis allé voir la censeur pour lui dire que je préférais le C. Ce à quoi elle m'a répondu -en substance- <q>Écoute mon garçon, t'es trop con, t'auras pas le C, on te met en D.</q></p>
<p>Après avoir bien merdé mon D, je suis retourné la voir pour lui faire remarquer que c'était normal que je me sois viandé, puisque moi, ce que j'aimais, c'était les maths et la physique, pas les sciences nat' et la chimie et que s'il vous plait, je voudrais doubler en C. Ce à quoi elle m'a répondu - en substance <q>Écoute mon garçon, t'es déjà trop con pour avoir le D, on va pas te laisser faire baisser nos résultats en C.</q></p>
<p>M'appuyant sur les statistiques qui disaient qu'une grosse majorité des doublants l'avaient, j'ai passé une année de plus au café et j'ai foiré le bac une seconde fois.</p>
<p>L'année d'après, j'ai trouvé un boulot, et j'ai passé le C en candidat libre. Ça a été l'année la plus agréable et la plus efficace de toute ma scolarité.</p>
<p>Je m'étais fait la réflexion juste après que le E m'aurait encore mieux convenu, tiens.</p>1987:27 apprendre - Franckurn:md5:ec7098326b32a5df1ec34a84ee72fbc02006-11-28T13:21:00+00:002006-11-28T13:21:00+00:00Franck<p>Xave : <q>Oh oh oh ! Nullissime pour un bac D obtenu au deuxième essai ? Mais mon bonhomme, au deuxième essai, je l'ai encore une fois raté, moi, mon bac D.</q></p>
<p>Alors je peux être fier de mon Bac E passé en candidat libre ? Pour de vrai de vrai ? Ben ça va en fiche un coup à mon patron quand je vais lui demander une augmentation !</p>
<p>Mais, j'y pense tout à coup, est-ce que ça veut dire que je ne suis plus un autodidacte ? Parce que j'y tiens à ce qualificatif là !</p>1987:27 apprendre - Julien-durn:md5:8b05c97ef65bad0b5a0045277c244e2a2006-11-28T12:03:24+00:002006-11-28T12:03:24+00:00Julien-d<p>Bonjour,</p>
<p>Je suis d'accord quand je lis le texte mais si je pense à mon entourage: Quatre copains sont sortis du système à la fin du lycée. Elles sont allées bosser dans la restauration à Londre puis on repris des études d'informatique. Elles n'ont pas eu de plaisir avec l'informatique, mais je pense qu'elles savaient pourquoi elles étudiaient.</p>
<p>Bilan des courses, je ne pense pas que cela aide à trouver sa voie, mais à l'ouverture d'esprit et au réalisme qui sont importants dans le monde ou l'on va.</p>
<p>Concernant le BAC, il n'a jamais eu vocation à être professionnalisant. Peut-être devrait-il l'être? Mais dans ce cas il faut le décider et surtout changer l'organisation des lycées en conséquence. Je suis donc contre cette critique du bac du genre: il n'est pas ce qu'il ne doit pas être.</p>1987:27 apprendre - xaveurn:md5:e5a42561ac695cc437de584b81c7a5262006-11-28T11:38:47+00:002006-11-28T11:38:47+00:00xave<p>Hi hi hi , les trois jours ... <q>Mmmh : résultats maximum aux tests mais n'a pas le bac à 22 ans ? Ça ne rentre pas dans nos cases, direction le psy.</q></p>
<p>Mes meilleures années scolaires, je les ai passées sans profs. Depuis tout petit, je n'ai jamais été capable de comprendre -et donc d'accepter- le respect de fonction (il est prof ? tu dois le respecter, même si c'est un sale connard.) Ça a été fortement préjudiciable à mes études.</p>1987:27 apprendre - Cédricurn:md5:98f27133a4971c6c1f836938cbf9998c2006-11-28T11:04:10+00:002006-11-28T11:04:10+00:00Cédric<p>Moi je pense que quitter les études pour une année sabbatique m'aurait été fatal.
Comme les deux compères si dessus, j'ai eu un parcours chaotique : J'ai redoublé toutes mes classes au lycée, pour obtenir le bac ES au rattrapage.
J'ai de la chance de m'en être sorti. J'ai également intégré l'IUT informatique, jusqu'au bac+5, sans gros problème. Si j'avais interrompu mes études, cela m'aurait été fatal, car je pense que c'est cette dynamique prof/élève qui m'a bien aidé. J'étais un gentil garçon avec des capacités, mais coincé. Mes profs m'ont plutôt aidés, et ne m'ont jamais enfoncé. J'avais toujours voulu faire informatique, une fois la voie ouverte, je l'ai franchi d'un trait.
D'un coté je comprends Palpatine qui dit que le bac n'est rien. Sur le marché du travail, c'est vrai. Même un bac+5 n'est rien, il y en a tellement de bac+5. De nos jours un bac+5 célibataire ne peut pas passer propriétaire, sans s'endetter au moins 25 ans.
Maintenant intellectuellement parlant, le bac c'est beaucoup. J'ai pour souvenir le test fait lors des "3 jours" à l'armée. On pouvait compter sur les doigts de la main les personnes capable de réussir correctement les tests pour décider de devenir officier.</p>1987:27 apprendre - xaveurn:md5:5e716294b9655ca21a98243f9c24029b2006-11-28T10:12:50+00:002006-11-28T10:12:50+00:00xave<p>Oh oh oh ! Nullissime pour un bac D obtenu au deuxième essai ? Mais mon bonhomme, au deuxième essai, je l'ai encore une fois raté, moi, mon bac D.</p>
<p>Ceci dit, je m'aperçois que j'ai des points commun avec mon copain râleur : J'ai un parcours très chaotique : je n'ai passé qu'un an à m'emmerder dans deux facs différentes (les filles étaient vachement plus jolies en fac de lettres) mais j'ai ai aussi trouvé un IUT, sauf que moi, je l'ai foiré dans les grandes largeurs. :)</p>
<p>Ah wuais, j'étais pas doué, mention "Vous ne ferez jamais rien dans la vie". Je suis Guy Degrenne.</p>1987:27 apprendre - Olivierurn:md5:14ac8a9906e42575c224733b41f5fdf32006-11-28T09:18:04+00:002006-11-28T09:20:26+00:00Olivier<p><q>Bref, à l'heure où un bac+5 de la fac a de bonnes chances de trouver au mieux un CDD pitoyable, je ne suis vraiment pas certain que la bonne solution soit d'ajouter des années de trous, ayant plusieurs amis confrontés à ce choix, d'autant plus que le bac n'est strictement rien à présent.</q></p>
<p>L'âge de tes convictions et les convictions de ton âge.... C'est marrant, j'ai un parcours très cahotique, j'ai passé deux ans à m'emmerder dans deux facs et puis après j'ai trouvé un IUT où je me suis éclaté, suffisamment pour en sortir premier. Le bac n'est rien ? Faudra que j'en parle à mes quelques collègues qui ne l'ont même pas et qui auraient un truc ou deux à t'apprendre question humilité et compétences.</p>1987:27 apprendre - palpatineurn:md5:7d675b3650e37d4956b4ee9bba79c1ce2006-11-28T08:50:23+00:002006-11-28T08:58:30+00:00palpatine<p>"L'orientation s'effectuait alors [tout un tas de raisons pas raisonnables]. Je te rassure, ça n'a absolument pas changé. Sauf qu'à l'époque, lorsque mon père est allé faire une école de chimie quand bien même il détestait ça, juste pour embêter les parents (école qu'il n'a jamais fini, est-il allé en cours, au moins ?), il a quand même eu l'occasion de pouvoir faire nombre de jobs (dont les entrées était sur concours, maintenant ce sont des entretiens interminables à la chaîne), avec un bagage que l'on qualifierait aujourd'hui de "nullissime" (ie Bac D obtenu au deuxième coup ; choix du job paternel : le premier qui a répondu, commencement en bas de l'échelle, bientôt cadre sup' après 25 ans de boîte...). Bref, à l'heure où un bac+5 de la fac a de bonnes chances de trouver au mieux un CDD pitoyable, je ne suis vraiment pas certain que la bonne solution soit d'ajouter des années de trous, ayant plusieurs amis confrontés à ce choix, d'autant plus que le bac n'est strictement rien à présent. La bonne solution, c'est encore de réfléchir tôt à sa future orientation (du moins générale), sans but, on ne fait que errer, et on crée des générations de "Tangy" assistés (avec les loyers sympas d'Île-de-France, c'est pas très compliqué). Combien étirent leurs études jusqu'à l'infini, d'ailleurs, pour ne faire que repousser l'inévitable, à savoir entrer dans la société ? (et donc faire un boulot stupide ; reste à savoir les conditions et le salaire, et les études sont là pour ça)</p>
<p>Tiens, au fait, pour en revenir au paternel, l'ironie de l'histoire a voulu qu'il fasse passer des entretiens d'embauche, où pour être caissier il faut savoir 2 langues et avoir un bac+2 au moins ; enfin, une partie de l'entretien, parce qu'il y a même des tests psychologiques, des trucs qui ressemblent aux tests de QI, et j'en passe, la dernière épreuve ayant pour but de déstabiliser le candidat. Magnifique, mais on en est là. Je ne suis pas certain du tout que mon popo se rende bien compte qu'il n'aurait pas tenu 5 minutes à ce qu'il a fait endurer aux prétendants aux différents postes, m'enfin...</p>
<p>(au fait, ça consistait en quoi tes études, je suis curieux ? :) L'intitulé a l'air de bien correspondre en tout cas, pas un choix au hasard a priori ;) )</p>