Kozeries en dilettante - Mot-clé - une petite place chez moiblog garanti sans ligne éditoriale2023-01-17T09:43:12+01:00Kozlikaurn:md5:02d51f58e19e94f531318d9cff703b71DotclearUn cri pour l'Arctique - par Moukmoukurn:md5:cbdadc41bdbc59f3befdbc6ec4fd4af32006-01-03T21:42:15+00:002007-11-26T17:05:09+00:00Kozlikaune petite place chez moi<p>Pris dans la tourmente de la <a href="http://www.montreal2005.gc.ca/default.asp?lang=Fr">Conférence sur les changements climatiques</a>, j'ai peur. Il y a 10 ans je me battais pour mes petits-enfants, il y a 5 ans c'était pour mes enfants, maintenant je sais que pour moi il est trop tard. Le Nord tel que je l'ai aimé n'existe plus. Nous avons tous tenté de diminuer notre sonsommation d'énergie. Malheureusement cela ne suffira plus. Il faut aller au niveau politique.</p>
<p>Encore un cri. Je crie tellement souvent que cela risque de ne plus être entendu, mais pourtant je pense que c'est absolument nécessaire de parler. La récente vague de froid en Europe, n'est pas un incident climatique ordinaire, la baisse rapide du débit du Golf stream qui en est la cause. J'espère qu'on le dira haut et fort.</p> <p>Le 7 décembre dernier, Mme Sheila Watt-Cloutier, président de la Conférence circum-polaire inuit, et mère de tous les clans de ceux de <a href="http://vitalgraphics.grida.no/arcticmap/">l’Arctique</a>, a déposé des plaintes à la Commission Inter-américaine des Droits Humains, contre les USA, décrivant le génocide qu’exerce ce pays contre les peuples inuit. D’après le texte déposé, le mépris de l’écologie de la terre, le refus de collaborer avec les autres nations à réduire l’impact des changements climatiques conduit directement à la disparition des peuples Inuit.</p>
<p>Le citoyen moyen des USA consomme 4 fois plus d’énergie qu’un Français, 20 fois plus qu’un habitant de l’Inde, 110 fois plus qu’un Africain. Il n’y a pas trop d’habitant sur la terre…</p>
<p>Les USA ont encore aujourd’hui refusé de considérer toute action pouvant nuire à leur niveau de vie ou à leur statut de super-puissance. C’est un acte de guerre, une volonté claire de détruire l’environnement de la petite terre.</p>
<p>Pour nous, les humains et les ours du Nord, il est trop tard. Nous ne survivrons pas. Mais j’espère que notre disparition servira à vous montrer le danger au quel vous êtes confronté. Après l’Arctique, la prochaine victime sera probablement l’Europe victime d’hivers extrêmement rigoureux et d’étés torrides et secs.</p>
<p>Et puis les plaines côtières des tropiques, les grandes rizières seront détruites par le rehaussement des océans.</p>
<p>Deux actions sont immédiatement possibles. Lutter par tous les moyens contre les subventions agricoles, qui permettent à l’agro-industrie d’imposer des modes de production insoutenable, et boycotter tous les produits made in USA, surtout les films et les produits dit culturels.</p>
<p>L’Europe très généreuse, donne 9 euros par citoyen africain en aide diverse. Par contre elle subvention 100 fois plus chaque bœuf qu’il y a sur son territoire. C’est cela qui empêche l’Afrique d’avoir une production alimentaire concurrentielle et l’appauvrit. C’est cela aussi qui fait que l’agriculture européenne produit plus de gaz à effet de serre que le transport et le chauffage réuni. Aux USA c’est encore pire.</p>
<p>A la guerre que nous imposent les USA, il nous faut réagir. Cela ne sert à rien de sortir les chars, cela ne ferait qu’ajouter aux dégâts. Arrêtons de consommer les produits made in USA.</p>
<p><strong>Moukmouk.</strong></p>Devine qui vient bloguer ce soir ?urn:md5:22ea683626b1edf682072d96c50a7aa72004-11-03T17:13:03+00:002007-11-26T17:11:24+00:00Kozlikaune petite place chez moi<h5>Edit du 12 novembre : le site du Roncier est réparé, vous pouvez maintenant suivre les liens ci-dessous.</h5>
<p>Nous aimons tous les deux <a href="http://leroncier.levillage.org/article.php3?id_article=83">Anna</a> <a href="http://leroncier.levillage.org/article.php3?id_article=90">Moffo</a>. C'est ainsi que nous avons fait connaissance. Plus tard nous avons partagé des <a href="http://leroncier.levillage.org/article.php3?id_article=114">histoires de crêpières</a> et nous leur avons <a href="http://leroncier.levillage.org/article.php3?id_article=117">déclaré la guerre</a>, guerre dont l'un des hauts faits fut l'<a href="http://leroncier.levillage.org/article.php3?id_article=124">Opération Kawai</a>. Mais la riposte des machines à crêpes fut terrible : son site a été <a href="http://leroncier.levillage.org/article.php3?id_article=126">hacké</a>. Qu'importe, nous avons des munitions, qu'on se le dise ! <em>(Pfiou ! Ça en fait des liens à copier coller...)</em></p>
<p>Ce soir j'ai invité <strong><a href="http://www.leroncier.levillage.org">le roncier</a></strong> à bloguer chez moi.</p>
<h3>La messe buissonnière</h3>
<p>Je n’ai pas été à la messe. Je suis descendu par le petit chemin qui menait à son verger, celui avec la cabane que j’aimais tant. Je me souviens des arbres collants de sève et des fruits mûrs que ma mère cueillait pour faire des confitures, je me souviens de nous, protégés par ces murets de pierre, au cœur de l’été. Je me souviens des cheveux de Denise, tellement longs, trop longs pour une vieille dame, et de son secret, murmuré dans la cuisine de sa maison de Brezolles : Je les lave à l’eau de pluie. Je me souviens des nids d’hirondelles dans le cellier au fond du jardin et de son rouge-gorge apprivoisé qui est revenu trois étés.</p> <p>Dans son cercueil, elle était toute petite, son visage était presque lisse, comme si ses 80 ans passés avaient glissé de ses épaules. Plus de vie, plus de douleurs, on lui avait enlevé son plâtre, le drain de sa jambe droite et elle portait un de ses foulards de soie. La chambre mortuaire était celle d’un hôpital de province. Peu de passage, des traces de chariot sur les murs, les outils des pompes funèbres qui dépassent de dessous le cercueil. Et Denise, si sérieuse, dans son satin écru. Je suis allé à l’enterrement le cœur léger, je préfère que les gens ne souffrent pas trop avant de mourir et Denise n’a pas trop souffert. A priori. En entrant dans cette salle, j’ai quand même eu envie de pleurer face à ce petit corps et ce n’est pas le cérémonial des pompes funèbres qui a soulagé cette pression dans ma poitrine. J’ai eu envie de prendre une photo de son visage, mais je n’ai pas osé. Plus tard, je l’ai dit à ma mère, qui m’avoué que son frère l’avait fait pour la grand-mère. J’ai pensé à ces livres des morts, qui gardaient les disparus parmi les vivants en les prenant en photo comme s’ils étaient simplement endormis.</p>
<p>Je n’ai pas assisté à la messe. Pas envie de guignoler sans y croire. Denise, elle, a passé sa dernière semaine à réciter des « Je vous salue Marie ». Ca a commencé après sa dernière opération. Ses yeux à peine ouverts, le son de sa voix a résonné dans son masque respiratoire, puis dans la pièce, en filant des frissons à toute l’assistance. A partir de ce moment, elle n’a plus reconnu ses proches, elle n’a plus répondu aux questions des infirmières. Uniquement : je vous salue, marie pleine de grâces ; le seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et jésus le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte marie, mère de dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen. A l’heure de notre mort. Elle a déroulé des centaines de prières, puis elle a commencé à s’interrompre avant la fin, avant le mort de « l’heure de notre mort », reprenant ensuite au début, encore et encore. J’ai le cœur qui se serre quand je pense à la peur qui a du la saisir, dans ses derniers instants, à sa tentative désespérée de mobiliser la seule chose qu’on lui avait appris pour repousser sa terreur de la mort. Plus tard, dans le froid du cimetière, ce que racontait le curé était couvert par le cri des corneilles sur le clocher de l’église. Ni fleurs, ni couronnes, ni plaques. Sa tombe était nue quand nous sommes partis.</p>
<p>En me retrouvant le soir même dans le métro parisien, c’est à dire déjà chez moi, j’ai ralenti mes pas, encore un peu désorienté. Ce matin, en me levant, j’ai pensé à Denise, qui ne se lèverait pas. Le ciel était blanc, laiteux, de cette lumière d’automne qui me rend si introspectif. La douleur, c’est la vie. Je me suis levé.</p>
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