Je ne suis pas, je ne souhaite pas devenir, la Madame Jeux de la bloguerie. Et quand je dis lors de telle ou telle rencontre bloguesque que je ne vous demanderai pas votre avis pour le prochain jeu, ce n'est pas parce que je suis persuadée que mes projets sont parfaits tels qu'ils sont mais parce que c'est à ce(s) jeu(x)-là que j'ai envie de jouer. Vous saisissez la nuance ?

Le cheminement habituel des blogueurs est d'avoir été d'abord lecteurs, puis commentateurs puis enfin blogueurs eux-mêmes. De façon assez atypique, je n'avais aucune idée de ce à quoi ressemblaient les autres blogs avant d'ouvrir le mien. Au détour d'une conversation sur le forum de MacBidouille j'ai entendu parler d'un truc qui permettait d'éditer facilement en ligne. J'ai vu là une façon originale de stocker mes impressions de spectacle et constituer un pense-bête pour ma mémoire flanchante. Et puis ça m'amusait bien de bidouiller des mises en page, frustrée que j'étais depuis la fin de mon bénévolat pour la revue Ralentir travaux.

Au fil des billets et des lectures d'autres blogs, j'ai découvert que mon memo pouvait m'offrir bien plus qu'un filofax numérique. Un lieu d'échanges : j'ai tissé via Kozeries et mes visites sur d'autres blogs quantité de relations précieuses, d'où est né un accroissement significatif du nombre de ceux que je crois pouvoir appeler des amis. (Et j'entends par là de ceux qu'on peut appeler à 3 h du mat quand le blues menace de submerger.) Ajouté aux amis rencontrés déjà via Forumopera ou Operadatabase, les gloseries vraie vie vs. blogs/Internet me font doucement rigoler.

Et un espace de liberté, enfin juste la mienne, une toute petite, mais je l'aime bien. Je ne m'impose ni ne m'interdis d'aborder aucun sujet ; je ne m'impose ni ne m'interdis aucune fréquence de postage, je ne m'impose ni ne m'interdis de supprimer aucun commentaire. Je ne m'impose ni ne m'interdis d'être polie et aimable avec quiconque. Et j'y tiens parce qu'un boulot et deux ados je trouve que ça fournit bien assez de faut-faire-ci faut-faire-ça, faut-pas-faire-ci faut-pas-faire-ça. Notez bien que je n'impose ni n'interdis à personne de me lire non plus, c'est du blogage équitable ici.

Eh bien pour les jeux, c'est pareil. Je ne me demande jamais Quel jeu vais-je proposer ? ou Est-ce que tel ou tel jeu pourrait plaire/attirer des participants ? Je lance des jeux quand j'ai envie de jouer, je lance le jeu auquel j'ai envie de jouer. A l'instant T de ce désir et pas à un autre, au jeu J de mes envies et pas à un autre. Il y aura ou il n'y aura pas d'Hôtel II (a priori non ou très différent) ; s'il y en avait un ce serait dans 15 jours ou dans 15 ans. Je n'en sais rien, mais alors fichtre rien. Et il y aura encore moins une mailing-list pour être tenu informé ou je ne sais quoi du même tonneau.

N'attendez rien de moi. Vous avez une idée de jeu ? Formidable ! Organisez-le, j'arrive !