Le con et les enculés me donnent la patate
Par Kozlika le vendredi 3 novembre 2006, 18:21 - Lien permanent
Quand j'étais petite c'était le grand boum des maths modernes : mes copains et moi nous régalions de diverses patates que nous dessinions sur nos cahiers pratiques en tirant la langue afin d'illustrer les ensembles, sous-ensembles, inclusions, exclusions et autres associations. J'adorais ça. Hélas ça n'est plus du tout à la mode à l'école et seuls les bienheureux étudiants en fac de maths peuvent de nos jours goûter à ces délices. C'est très injuste, car j'ai ainsi été privée de la joie de redessiner des patates avec mes moufflets.
Merci donc à mes fournisseurs de madeleines : Koztoujours, qui se fait appeler Koz en maints blogs, puis Maudit Chou et Capitaine Flamewar, qui utilisent ce diminutif tant pour parler de lui que de moi, car la confusion des enculés marseillais m'a irrésistiblement rendu le parfum des patates de mes jeunes années.
Mais de quoi qu'elle koze ? s'interrogent alors mes lecteurs qui ne lisent ni Embruns ni Mélismes. Commençons par le résumé des faits à leur intention (cf. figure 1).
Résumé des épisodes précédents
Il y a quelques jours, Koztoujours commentait l'attaque du bus à Marseille chez Diner's Room en ces termes « Lorsque des enculés (ben oui, j'avais commencé par écrire "des jeunes", mais je ne crois pas que ce soit le terme adéquat) [...] ».
MleMaudit commenta alors ledit terme adéquat dans un billet, en l'attribuant à Koz. Son billet fut cité le même jour par Laurent, qui lui aussi évoqua simplement Koz comme auteur de ce fameux « enculés ».
Or si pour une partie de la blogosphère, Koz, c'est Koztoujours, pour une autre Koz, c'est Kozlika et pour bien peu l'un ou l'autre (cf. figure 2), si bien que nombre de lecteurs ne songèrent pas à survoler le lien pour savoir de quel-le Koz il s'agissait. C'est ainsi que Freakydoll s'étonna dans un commentaire d'Embruns, tandis qu'Orpheus m'accueillait d'un « Bonjour l'enculée, faudra que je te cause 5 minutes » au O'Cantina mercredi soir, et que Matoo ce matin remettait les pendules à l'heure.
Surtout pas moi, justement
Or il se trouve - comme Orpheus le mentionne d'ailleurs dans son billet car Meusa qui assistait à ce salut singulier s'en fit l'écho - que je suis intraitable auprès de mes minots (vous savez, ceux qui n'ont pas appris les maths modernes) sur l'interdiction absolue d'employer tant pédé que enculé en guise d'insulte. Si j'admets volontiers que toutes les personnes qui l'utilisent ne sont pas homophobes (et ainsi en est-il sans doute de Koztoujours), l'expression l'est, sans aucun doute, et notamment dans la bouche des jeunes entre eux.
Vinz pose une question-boutade dans les commentaires chez Laurent : « Mais si "enculé" est homophobe, est-ce que "con" est misogyne ? », et Koztoujours renchérit : « Je sais pas vous, mais je l'aime bien, la question de VinZ.. »
Eh bien, précisément, ça n'a rien à voir. J'ai d'ailleurs une anecdote à ce sujet. (Et c'est là qu'on revient à mes patates, cf. figure 3.)
Lorsque mon fils était âgé de quatorze ans, j'avais invité quelques amis de son âge pour passer des vacances avec nous. Nous sommes allés chercher l'un d'entre eux à la gare. Sur le trajet du quai à la voiture où nous les attendions, Meusa (il me l'a raconté ensuite) entreprit de briefer sérieusement son copain sur ce point. A Ivry-sur-Seine comme à Marseille ou ailleurs, « pédé » et « enculé » ponctuent bon nombre des chicaneries entre ados. Les voici arrivés devant la voiture et aussitôt la négociation pour savoir qui s'assiérait devant devint acharnée. Profitant du chargement de la valise du copain dans le coffre, Meusa s'engouffra sans plus attendre à la place tant convoitée. « Aaaah, Meusa, c'est dégueulasse d'avoir profité de ça pour piquer la place avant qu'on décide », se révolta l'ami, « espèce d'enc... » A ce moment il ravala vite fait la fin du mot en me regardant d'un air gêné et se reprit, visiblement soulagé d'avoir trouvé le mot adéquat : « Espèce d'homosexuel !»
A votre avis si Meusa l'avait mis en garde contre l'emploi du mot « con », aurait-il employé « vagin » ou « imbécile » ? C'est là toute la différence : con a perdu son sens initial à part pour quelques rares lettrés tandis qu'enculé et pédé ne sont que la version grossière d'homosexuel mais c'est bien cette insulte-là qui est faite. Tant que ce sera le cas, je n'utiliserai pas ce mot et ne laisserai pas mes enfants l'utiliser.
Appareil illustratoire
Car :
|Kozeries| – (|((Kozeries ∩ Embruns) ∪ (Kozeries ∩ Mélismes)) – |Kozeries ∩ Embruns ∩ Mélismes|) ≠ 0
Autrement dit :
(lecteurs ∉ ((Kozeries ∩ Embruns) ∪ (Kozeries ∩ Mélismes))) ≠ ∅
C'est-à-dire, chers amoureux de la patate :
Fig. 1. − Lectorat auquel s'adresse le résumé de l'enculaffair
Soit :
0 < |(Kozeries en dilettante ∩ Koztoujours... tu m'intéresses)| ≤ 5
Fig. 2. − Répartition du champ sémantique de ''Koz''
(1000 x |con = vagin|) < |enculé = homosexuel|
Fig. 3. − Quel est le mot poli pour dire ...
Commentaires
Tu décules ? Euh pardon, tu déconnes !
Excellent ce billet. Et j'adore les dessins. Mais curieusement, pour moi, un enculé c'est vraiment un salaud, un traître, un Sentenza, un vil, mais, et toujours dans mon esprit, rien à voir avec un homo. Un peu comme con=bête, enculé=salaud. Je pense que je ne prononce jamais ce juron en y associant une quelconque conotation lubrifiée ou pas, homosexuelle ou pas. Je ne vois pas de référence physique douloureuse, ou pas, à ce juron. Rien que des choses (b)anales, simples. Je m'égare. Je répète donc que je ne parle qu'en mon nom, comme souvent, et que ton analyse est sûrement plus juste concernant les racourcisseurs de métier. Hein ? Et puis n'oublions pas les gros cons d'enculés qui te piquent ta place de parking en prenant l'allée en sens inverse. :)
Je ne réécrirai pas le billet que j'en ai fait, juste ma conclusion: jeter l'opprobre sur Koz pour ce pauvre mot n'est pas franchement digne des débats qu'il mène souvent avec franchise, dignité et humanisme. On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde, disait Desproges. J'ajouterai bien que l'on peut utiliser n'importe quel champ lexical, mais pas avec tous les destinataires, voila tout.
Koz méritait tout au plus un commentaire ironique:
Alors, Koz, peux tu nous confirmer que les acteurs de cet acte pratiquaient la sodomie, avant de s'en prendre aux bus? ;-)
Mais ce que vient de montrer Kozlika, c'est justement que "enculé" appartient à l'ensemble "vocabulaire homophobe", e tque c'est cette appartenance qui e nfait dériver d'autres péjorations. L'homophobie latente est donc peu discutable. S'il fallait comparer avec une injure machiste, ce ne serait pas "con" qu'il faudrait prendre en exemple, mais "pute". Et, oui, celui qui met dans son vocabulaire de péjoration de tels vocables se fait le transporteur d'idéologies homophobes ou machistes. L'argument qui consiste à dire "mais je ne suis pas homophobe" ou "mon propos n'est pas de viser les homos" est paralogique, parce qu'il évacue 90% de la valeur sémantique de l'emploi du mot. Arguer de son intention subjective alors que c'est l'intentionnalité argumentative qui prime, c'est comme calculer en base 13 quand on rend la monnaie. wala.
(en primaire, j'ai aussi pratiqué les zoulis ensembles, j'adorais ça, et le calcul en bases autres que 10... on dira ce qu'on veut, c'était bien, et ça ouvre l'esprit).
Avec les patates, je fais des frites.
Bonjour Kozlika. J'ai pour habitude de suivre tes écrits depuis plus d'un an via ton flux rss sans jamais avoir osé laisser un commentaire. Mais je dois dire que j'adore ce message précis. Donc, j'en profite pour te remercier des bons moments que je passe à te lire. Bien entendu, j'avais lu (toujours via RSS) sur embruns l'object de cet enculaffair' et j'avais cru aussi au début qu'il s'agissait de toi, ne connaissant pas KozToujours.
Puis j'ai réfléchi 2 minutes, me suis rappelé que j'étais maintenant habitué à ton style d'écriture et que ton rafinement ne serait pas tombé d'un coup d'un seul à ces ignominies. J'avais donc raison. Milles mercis.
Génial, le dessin ! :-) Moi qui ai fait des maths modernes en primaire, j'ai tout compris d'un coup !
N'empêche qu'elles sont 'achement jolies les bottes de M'sieur Koz sur les photos de M'dame Tarquine.
Tu vois, comment veux-tu qu'une décervelée comme moi s'y retrouve ! :-)
RCerise, tu remarqueras que je n'ai fait preuve d'aucune vindicte contre Koztoujours, ça serait gentil de ne pas me faire de faux procès. Dire qu'on estime que tel propos est de nature homophobe ne couvre pas l'individu entier qui l'a prononcé et je dis sûrement des conneries aussi, faudrait pas chercher bien loin.
Vinvin > Je n'en doute pas (idem pour Koztoujours), mais ça n'est pas neutre pour tout le monde, tout comme "pédé". Et je m'interroge sur comment c'est perçu par des ados à leurs premiers fantasmes homos l'association connard/enculé, couard/pédé, fragile/tapette. Quand j'ai découvert le sens du mot « bâtard », insulte courante dans ma génération, j'en ai été blessée. J'en suis une. Je ne doute pas que les trois quarts de ceux qui l'utilisaient n'y mettaient que peu de sens (mais quand même bien un peu...) mais j'ai compris aussi qu'il y avait en moi une anomalie me mettant en marge de la normalité. Que j'ai appris à assumer cette marge, voire à la revendiquer comme une chouette extravagance ne change rien à ces années-là.
Houla, l'effet lien chez Embruns a encore frappé, le temps que je tape mon commentaire (et mes enfants) n'en voilà des nouveaux :-D
Coucou, Kozlika ! Ton intention est louable mais je crois que tu te fourvois un brin vis-à-vis de ce que recouvre le terme "enculé" dans la bouche de nombre de personnes. Comprenons-nous : le terme "enculé" comporte bien les deux sens (homosexuel et gros vilain). Le sens commun accepté du terme me semble relever davantage du second dans l'esprit de la plupart des gens. En revanche, si le gamin a fini, dans ta voiture, par dire "espèce d'homosexuel", c'est que contraint à ne pouvoir utiliser le terme "enculé" interdit, il a essayé de se rattraper en cherchant un terme qui signifiait la même chose mais qui ne soit pas une insulte (même s'il l'a utilisé comme tel). Résultat : le sens que retrouve le gamin (alors qu'il l'avait égaré), c'est "homosexuel", qui ne considère pas comme un insulte en soi (il le dit devant toi) mais à laquelle il attribue la connotation d'insulte par rapport au sens premier du terme "enculé".
Je ne sais pas si je suis très clair mais le coeur y est... ;-)
Mince, j'ai validé sans avoir fini de préciser...
Donc, je voulais ajouter que ceci montre en effet la différence entre le sens ontologique d'un terme, le sens social de ce terme et l'usage qu'on en fait. Trois choses différentes qu'il ne faut pas confondre.
De toute façon, de toute cette histoire de philologues, il demeure deux choses qui me semblent acquises :
C'est bien de remettre les pendules à l'heure ! Comme je ne suis pas un bien gros lecteur bloguesque de mon côté, je n'avais jamais entendu parler de ce Koz là. Il semble que je n'ai pas perdu grand chose hein d'ailleurs. Je m'étonnais juste que M. Le Maudit apostrophe ainsi une fée. D'autant plus que 'enculé' dans la bouche d'une fée çe ne me choquais guère.
Kozlika, je sens que ça va refaire le coup du "mais ma pauvre fille qu'est-ce que tu vas encore chercher..." genre Ton intention est louable mais je crois que tu te fourvoi-e-s un brin
Alors là, je dis tout de suite que ça ne va pas se passer comme ça. Les gars, si vous ouvriez un dictionnaire ? Par exemple Trésor de la Langue Française informatisé
ENCULÉ, subst. masc.
Trivial
A. Dans le domaine des rapports sexuels Pédéraste passif. On appelait « l'enc... » Donghe qui aimait bien les hommes (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1937, p. 365).
B. Sans préjuger des mœurs sexuelles Injure adressée à une personne considérée comme méprisable, sotte, dénuée de courage. Espèce d'enculé; traiter qqn d'enculé. Ils m'horripilaient tous à la fin ces ratés, ces enculés, ces sous-hommes (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 234) :
... une note officielle (...) nous avertissait sur le mode solennel que la Kommandantur ne tolérerait pas plus longtemps nos apostrophes, et que « les expressions chleuh, vautour, con, cocu et enculé seraient désormais considérées comme injurieuses et punies comme telles ».
AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, p. 329.
Rem. Dans un souci de bienséance le mot est qqf. écrit enc...
Et le A vient avant le B, en français comme en maths modernes.
Urobore : CQFD... le gamin reproduit et paraphrase la corrélation de sens, parce que justement elle est déjà là... il y a d'un côté le mécanisme sémantique, et de l'autre l'intention subjective. ok, elles sont distinctes. ça ne veut pas dite que ça ne se rencontre pas. On n'emploie pas tel ou tel vocabulaire par hasard. du "enculé" qui désigne péjorativement un homosexuel à l' "enculé" qui s'adresse à qui on veut "péjorer", il y a précisément dans le déplacement de champ une filiation de sens directe.
Vive les patates, je suis tout à fait d'accord avec la figure 3. Deux trucs a ce sujet dont je n'ai pas parle sur mon blog.
En tous cas j'aimerais qu'il y ait plus de mamans comme toi :)
Tout ça pour "enculé", pfiouloulou, heureusement qu'il y a les patates pour s'amuser un peu.
Je propose que nous étudions l'éthymologie du mot sodomite la semaine prochaine ? Nan ?
Koz(lika) ;-) >> Oulaaaaa attention, Koz', loin de moit l'idée de te faire le quelconque procès! Si je parlais de jeter l'opprobe sur Koz(toujours), c'était en citant mon propre billet! Simplement, si je ne mettais pas "aussi" cette phrase, j'ai le sentiment que ma suite avec desproges tombais comme un cheveux sur la soupe. Je n'ai même pas pensé que tu pourrai te sentir agressé, et j'en suis fort navré.
Pour le reste, je suis d'accord avec Urobore: faut pas dire de gros mots en public, et pis voila!
Il est regrettable - et extrêmement trompeur - qu'une partie de la réputation de Koz(toujours) se fasse ici sur cette saillie ( ;-)) car son blog est vraiment de haute tenue. Et en plus je crois bien qu'il est en vacances ces jours-ci.
"moi" avec un "T"... honte sur moi... Faut plus que je commente chez Kozlika, je fais rien que des bourdes...
Samantdi : ils n'ont pas trouvé plus approprié que Celine dans le TLFI ? c'est presque drole...
Samantdi> Rhooo, c'est pas bien de réinterpréter mes dires. Je n'ai pas dit "ma pauvre fille, mais qu'est-ce que tu vas encore chercher..." mais j'ai bien dit "ton intention est louable mais je crois que tu te fourvois" (ouais, avec une faute). Ce que tu fais est précisément ce que je reproche à ceux qui condamnent l'enculé en le traitant d'homophobe : un glissement sémantique. Chose terrible qui peut faire dire n'importe quoi à n'importe qui ! Car, pour le reste, je suis abonné au TLF (quelle chose merveilleuse, hein ?) : simplement, je n'ai pas fait la même conclusion que toi ! Sens B : "sans préjuger des moeurs sexuelles". Tout est dit, pour moi ! :-)
flo> Même remarque que pour Samantdi : à partir d'un même fait, on n'interprète pas les choses de la même manière. Lorsqu'un individu traite un autre d'enculé, je mets ma main à couper (aïe !) que l'individu n'a en aucune manière une image de deux hommes faisant l'amour qui lui vient à l'esprit. Dans l'histoire, le gamin retrouve le second sens du mot enculé parce qu'il ne peut pas trouver d'autre échappatoire. Comprendre que la majorité des gens connaissent les deux sens du terme mais que la majorité des gens ne l'utilisent que pour le second sens.
Par ailleurs, ceci montre très clairement le vrai problème dans tout ça : en condamnant le terme enculé pour homophobie, on ne résoud absolument pas le problème de l'homophobie puisque l'homosexualité reste et demeure quelque chose qui est considérée comme quelque chose de sale pour de nombreuses personnes. Je joue peut-être les philologues de bas étage mais, à mon sens, il est donc possible d'être homophobe et d'utiliser le terme enculé sans pour autant que ce terme soit utilisé par homophobie. L'un n'impliquant pas nécessairement l'autre.
eustazio> Pour ma part, je pense à ceux qui sont blessés par ce langage. Puisque précisément je leur dis : "Ne soyez pas blessés parce que, contrairement à ce que vous pensez, il n'y a pas de raison de l'être". Je crois qu'il y a bien mieux à faire, pour contrer l'homophobie, que de tiquer sur un terme comme celui-ci (outre le fait que c'est un vilain mot, bien sûr). Une démarche d'éducation des enfants sur le fait que l'homosexualité n'est pas quelque chose de mal, par exemple, mais un fait de société, comme la couleur de peau. C'est précisément ce que fait Kozlika, même si ça passe par le terme "enculé". Et c'est donc pour cette raison que je suis bien d'accord avec toi : même si j'adore ma maman, il faudrait plus de mamans comme Kozlika ! ;-)
Vroumette, j'attends avec impatience ton billet étymologique, c'est ton tour ;)
Yogi, Koztoujours s'est exprimé largement dans les commentaires d'Embruns à ce sujet et je lui souhaite de toutes aussi excellentes vacances que celles que j'ai passées moi-même tandis que Freakydoll manquait me retirer de son blogroll :-P Plus sérieusement, qu'il soit en vacances (ce que je n'ai appris qu'en ajoutant les liens dans mon billet) ou non n'a guère d'importance pour le présent billet, nous avons largement dépassé ses propres propos pour une discussion plus générale sur l'emploi d'enculé, pédé, pute, bâtard, etc. Je n'ai pas le sentiment qu'on taille des croupières à Koztoujours dans son dos, il n'a rien à défendre de plus que ceux qui se sont exprimés ici dans le même sens.
RCerise, t'inquiète donc pas :)
eustazio, j'ai bien l'impression que beaucoup de gens pensent qu'on comprend toujours « d'où je parle » et qu'ils croient que tout un chacun est en mesure de rapporter des propos à celui qui les énonce. Les blogs et les enflammements de gens qui ne se connaissent qu'à travers les commentaires des uns et des autres prouvent pourtant largement qu'il n'en est rien. Je trouve d'ailleurs cet aspect très intéressant à prendre en compte au-delà de la discussion d'aujourd'hui. Le nombre de quiproquos, fâcheries, claquements sonores de portes bloguesques prouvent à quel point ne pas situer le contexte de la personne qui parle peut transformer du tout au tout la perception de ce qu'on entend/lit.
Ah et sinon, tiens j'ai un autre débat en réserve (cf. la définition du TLF donnée par Samantdi), ça m'a toujours gonflée velu ce « passif » / « actif ». Il y aurait donc un baiseur et un(e) baisée sur la base d'une excroissance de chair placée dans un trou ? Sommes-nous, nous les passives et les passifs censés écarter les jambes et ne plus bouger ? Je profite de la venue de si grande assemblée pour éclaircir ce mystère insondable dans lequel m'a toujours plongée ce charmant distinguo.
Samandti> désolé si je prolonge ma question-boutade (j'aime bien ce terme ^^) sur le con, mais si j'ouvre le même dictionnaire (TLFi) à l'entrée CON, j'ai ça :
CON, subst. masc. et adj.
A. Subst., trivial. Région du corps féminin où aboutissent l'urètre et la vulve. Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu'elles ont égorgés (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1885, p. 429).(…)
B. P. méton., au fig., vulg. (P. réf. au sexe de la femme pris comme symbole de l'impuissance et de la passivité)
1. Subst. Personne idiote, bête. Vieux con, espèce de con : (…)
2. (En constr. d'attribut ou d'appos., avec valeur d'adj.; le plus souvent inv. en genre) Bête, stupide.
a) (En parlant d'une pers.) Tu es encore plus con que tu n'en as l'air (SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, p. 170).
Loc. Con comme la lune. Tout à fait idiot. Je le trouvais con comme la lune (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 155).
b) (En parlant d'une chose abstr.) Ton histoire est drôlement con. C'est con, ce que tu dis là! (SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, p. 42).(…)
Donc je doute que l'on puisse se servir de l'ordre dans une entrée de dictionnaire pour déterminer quel usage d'un mot est le plus répandu. ;)
Comme je le disais dans les commentaires d'Embruns, quand j'étais au collège (1993-97) et que j'entendais parler mes petits camarades, je n'avais pas conscience que enculé était homophobe. Je savais ce que enculer signifiait, mais pour moi va te faire enculer n'était qu'une version plus vulgaire de va te faire mettre/foutre, d'autant plus que la sodomie n'est pas réservée aux homosexuels. Et pour moi enculé avait un sens proche, et donc pas homophobe non plus. J'étais donc beaucoup plus gêné par l'insulte pédé que par l'insulte enculé.
Tout le monde sait que enculé évoque une pratique essentiellement liée à l'homosexualité, mais personnellement, je n'ai jamais entendu quelqu'un dire d'une personne c'est un enculé pour dire que la personne en question est gay (quand j'ai découvert le sens premier de enculé, j'ai donc été quasiment aussi surpris que quand j'ai découvert le sens premier de con). Donc je suis pas tout à fait d'accord avec la 3ème patate ;)
Bienvenue dans notre société où demeure l'idée absurde que seul celui qui pénètre s'agite dans tous les sens et soit celui qui bouge son corps. Du Yin et du Yang recyclé, en somme. Celui qui a le pénis et qui s'en sert bouge, c'est l'homme, il va à la chasse, il est actif et bobonne (ou bonbon si c'est un garçon), attend à la maison, fait le ménage (qui, c'est bien connu, n'est pas une vraie activité puisqu'il suffit de claquer des doigts pour laisser Mr Propre s'en occuper). Bref, bobonne et bonbon font preuve de passivité.
Sauf que, si on y réfléchit, vu combien les hommes ont été (sont ?) des goujats envers les femmes pendant très longtemps (où seul le plaisir de l'homme avait une importance), la femme était - elle - cantonnée à devoir se soumettre à l'exercice marital, pleine de lassitude devant le peu de performances érotisantes de son mari. Je l'imagine, la pauvresse, bailler allègrement en attendant que l'autre soit soulagé. Voilà peut-être l'origine de cette passivité sémantique. :-p
Devons nous plutôt préférer les termes de excroissant et accueillant pour les remplacer ? :-)
Si seulement cet article était le plus grossier du blog de Koztoujours... Hum.
"Zut j'ai mal calculé la taille de la feuille" : j'adooooore !
C'est marrant, tout le monde a oublié que le sens premier de con, c'est "lapin"… Ben oui, ça venait de conin, qui était un lapin et qui était aussi un nom affectueux pour le sexe de la femme... En tout cas, c'est plus joli que moule…
Tout ça pour aller dans le même sens que Koz(lika). Même en remontant à l'origine du mot, on peut pas mettre sur le même plan le con et l'enculé…
Sauf que je me suis déjà fait traité&e de pédé, rarement de con ;-)
Ha, j'oubliais, Léone fait des patates cette année en CP. Ça m'a fait très plaisir de voir ça :-) Je n'en avais pas vu depuis ma 5e...
Un peu plus au Nord de Marseille, il y a plein de gens qui disent : "Oua con ! " (cette relation éclairante devait être faite)
Urobore > je propose actif-convexe et actif-concave ;)
Akynou, flûte j'ai fait mes gosses trop tôt dans un monde trop vieux !
Mais précisément, pour que le terme enculé perde sa connotation homophobe, il faut peut être laisser les non homophobes l'utiliser librement ?
Hihihi, un vrai appeau à trolls, ce billet. Bon, alors d'abord je propose que le nouveau diminutif de Koztoujours soit "Ktjs", ou "Toujours", ou "Kozt", ou ce qu'il voudra, mais autre chose que "Koz", parce que moi aussi, je m'y suis laissé prendre des tas de fois (notamment chez Laurent), et que c'est fatigant, à la longue. Bien sûr, ses fidèles lecteurs à lui demanderont que ce soit Kozlika qui change de diminutif, mais elle, c'est une fée, alors bon, hein, bon.
À propos de "enculé", j'ai beau concourir pour le titre de bloug le plus grossier de la langue française, c'est un mot que je n'aime pas. À moitié pour les mêmes raisons que Kozlika, à moitié parce que (et là, je présente mes plus sincères excuses à nos commentateurs qui en revendiquent l'emploi), je trouve tout simplement qu'il est d'une laideur et d'une vulgarité de compétition. Faites l'expérience, les amis : la prochaine fois que vous vous trouvez face à un énergumène que vous auriez envie d'écraser sous votre talon, plutôt que de le traiter d'enculé-sans-connotation-sexuelle, tentez un méprisant "misérable crétin !". Vous verrez la différence dans ses yeux. Et c'est plutôt jubilatoire.
Je me rappelle avoir été chiffonné par ce Koz qui apparaissait soudain, alors que nous aviosn pris l'habitude d'appeler la Chèvre par son diminutif. on pourrait le convaincre qu'il abuse, par exemple ?
Je n'arrive pas à décider s'il s'agit d'un débat sur l'homophobie ou sur le langage vulgaire. J'aime beaucoup les schémas de Kozlika. Ils sont très parlants et expliquent bien ce qu'il en est de l'usage des mots.
Personnellement, je ne trouve jamais que les mots sont neutres. Tous ceux - je ne reprends pas nominalement, que personne ne s'offusque - qui défendent l'idée que on devrait pouvoir utiliser un mot puisqu'on n'y met pas sciemment de connotation homophobe, me semblent se fourvoyer en ce sens que les mots façonnent aussi la pensée, et que le choix d'un mot plutôt qu'un autre n'est pas neutre, pas fait au hasard, au hasard de la mode ou de l'ambiance et que ce "n'est donc pas grave".
Pour moi, si c'est grave. Le besoin d'insulter est-il donc si naturel que l'on doive utiliser des termes volontairement blessants pour telle ou telle personne ? J'ai eu l'occasion de mener mon propre (petit) combat (incompris, oh largement incompris), pour un terme qui tend à devenir l'insulte politique suprême et je n'en démords toujours pas, depuis plusieurs années, même si le mot n'est pas (encore ?) vulgaire, justement parce que si l'on n'y prends garde il finira comme le devenir, comme l'est devenu l'insulte de "juif", accolé à sale ou pas.
Traiter quelqu'un "d'enculé", outre que je trouve ça foncièrement vulgaire, comme de dire "ça me fait mal au cul de l'entendre", tend à banaliser des idées dévalorisantes et c'est choquant. Garder le contrôle de son langage devrait être une priorité chez quiconque se targue de respecter les autres, même quand l'on cherche à qualifier justement quelqu'un qui ne mérite certainement pas notre respect, comme c'était le cas dans ce qui a lancé la discussion à l'origine (parler des perpétrateurs de l'attentat criminel sur ce bus à Marseille).
En tous cas, je note que le dictionnaire interne de Firefox 2 n'apprécie pas que j'utilise le mot "d'enculé" devrais-je l'en féliciter ?
Maitre Eolas> Tu serais pour un statu quo donc ? Pourtant de la même manière que l'on ne sait pas forcément a priori si la personne à qui on parle est homo, on ne sait pas non plus a priori si la personne qu'on entend parler à coté de nous ou qu'on cotoie brievement est une personne utilisant enculé de manière banalisante non homophobe ou homophobe banalisée (aille ma tête). De plus en terme d'evolution chez les jeunes generations, le probleme pertistera puisque les jeunes les auront hérités de leurs aines (non homophobe ou pas), alors que je pense que les jeunes homos sauront encore pour de nombreuses années à venir a quoi "enculé" fait reference.
Je pense vraiment que pour avancer sur le sujet, il faut admettre que le mot est au départ homophobe. Apres seulement on peut se poser la question de son emploi, qui selon moi devrait etre particulierement controlé en presence de plus jeunes que soi quitte a leur en parler comme le fait kozlika, mais aussi dans la sphere publique quand on ne connait pas ses interlocuteurs.
Kozlika> J'adore ta nouvelle polémique et tes propositions sont sympa mais... ça a l'air de te manquer vraiment les maths non ? :)
Kozlika, ô Madone des blogs, il n'y avait que toi pour nous faire un billet avec les maths modernes pour mon retour de zone hors-net. (en vrai je fais partie de ceux et celles qui zadorent ça).
Pour les insultes, j'essaye aussi d'expliquer à ma descendance que certaines d'entre elles sont pourvues de sous-entendus malsains même tout le monde fait comme si que pas, mais à force on s'habitue de sa race qui déchire en short devant le prisu par moins quinze. J'ai même tenté d'insérer quelques ventres saint gris de meilleure tenue, mais ça n'est pas top tendance (trop en avance peut-être).
Très dommage cette confusion de Koz. Ça me rappelle ce jour d'octobre où une amie m'a soutenu que j'avais déjeuné avec une connaissance commune ce que lui avait assuré une tierce personne, alors que non pas du tout. (en plus en m'attribuant des propos que je n'avais pas tenus ... et pour cause !). Ça fait quand même froid dans le dos. Je me dis aussi que j'ai rudement de la chance parce que l'autre Gilda que je connais est plutôt genre comme moi en mieux. C'est à moi de faire gaffe à pas laisser traîner de bêtises sans mon initiale patronymique afin de ne pas lui faire de tort. D'ailleurs je ne sais pas si tu avais remarqué la grande tenue de mes commentaires depuis que je l'ai rencontrée :-) !
bin facile : Koz mettra un lien rose, et koz mettra un lien bleu.
Eolas, je t'encule !
[On peut toujours rêver, non ?]
Amputé de lien !
oops, désolée flo, j'ai corrigé le comm de Laurent et du coup ta blague tombe à plat ! :-P
Oh, regardez comme c'est mignon, tout finit bien, finalement, et les couples se forment ! N'empêche, franchement, qu'on en vienne à s'enculer sur le blog de Kozlika, vous me l'auriez dit il y a deux jours, je n'y aurais pas crû. Les abîmes bloguesques sont insondables...
Koz(lika)> actif-convexe et actif-concave, ça me paraît pas mal du tout, à y réfléchir. Même si, comme je suis nul et tout comme pour centrifuge et centripète, je ne me souviens jamais quel est le sens de l'envers de l'endroit. Lors d'ébats parlés, cela promet de sacrés quiprocos ("Allez, à moi de jouer le convexe... heu, concave...heu, non, convexe... Rhaaaa !")
LeChieur> A bien y réfléchir, cette alternative d'un misérable crétin est très séduisante. Je souscris !
pas du tout Koz, j'en ai une autre : finalement le lien ne s'est pas fait mettre.
misérable crétin, ouais bon hin... que pensez-vous de enfoiré d'abruti ? j'ai vu ça chez Brett Easton Ellis, je trouve ça très chic. Et par emboîtements (sémantiques bien sûr) on peut rajouter plein de trucs.
On dirait bien que l'audience monte quand Kozlika ne parle pas d'opéra. ;)
Je suis plutôt d'accord avec Maître. Ce n'est pas parce qu'un mot peut avoir un sens négatif ou familier, vulgaire, voire trivial, qu'il faudrait en proscrire l'usage. Bref, je ne suis pas du tout de l'avis d'Otir. Les gens ont des sensibilités et des manières de penser différentes ; pour un tel, tel mot sera innocent, pour tel autre, il sera infamant. Sans appeler à la bisounouritude généralisée, il faudrait d'une part qu'avant de s'en offusquer, les personnes qui pourraient se sentir offensées par l'usage d'un mot se demandent si telle est vraiment la volonté de l'auteur (bénéfice du doute, tout ça, tout ça), et que d'autre part, on n'emploie évidemment pas de tels mots par pure provocation...
Concernant les patatoïdes, il y a dix ans, ma prof. de maths de première nous en dessinait ; je n'ai pas encore eu l'occasion d'enseigner en première année de fac, je n'ai pas été de l'autre côté...
LeChieur > Misérable crétin, c’est sûr, c’est une autre classe ! J’ai toujours eu un faible pour lamentable cuistre, personnellement… mais je me rappelle un copain qui avait commencé un mode d’emploi sur « comment insulter en vers (et contre tous) ».
De toute façon, enculer un bus, c’est quand même vachement pas facile, il y a beau temps que j’y ai renoncé… hum… ok ---->[]
Super patates, ceci dit :-)
Quand même, je me demande si spamplemousse fait bien son boulot, on peut écrire "enculer" sur tous les tons et tous les modes que les comm passent. Il est peut-être temps de mettre au point un bon spam des familles à ce sujet.
Masi c'est qu'ils vont faire péter le trollomètre !
Quelle activité ici !!!!! :-) Très belles patates en tout cas !!!! :)
On se rend peut-être mieux compte du problème en anglais :
Je sais pas vous, mais moi ça me met mal à l'aise qu'on utilise "gay" avec une connotation dépréciative aussi forte. That's so black!, ou That's so Jew! passeraient sûrement moins bien.
That's so gay et espèce d'enculé, même problème. Et une solution simple, sans taxer qui que ce soit d'homophobe ou de "Khmer rose", est d'expliquer à ceux qui utilisent ces expressions que ça a de fortes chances de blesser quelqu'un, et qu'il est préférable de l'utiliser que dans un contexte privé ou où l'on sait à qui on s'adresse.
On fait difficilement changer les choses en combats étymologiques. La meilleure manière, d'après ma brève expérience, c'est d'expliquer posément et naturellement aux gens qui ne s'en doutent pas que certains mots blessent.
Hum ! je crois qu'on est en train d'enculer les mouches, là… Bon, OK je sors…
Merci, Madame, pour cette remarquable analyse à laquelle je ne puis rien ajouter - sauf une citation qui vous est certainement familière :
« La nature de la langue, sa fonction représentative, son pouvoir dynamique, son rôle dans la vie de relation font d’elle la grande matrice sémiotique, la structure modelante dont les autres structures reproduisent les traits et le mode d’action. » Émile Benveniste (1902-1976) scripsit in « Problèmes de linguistique générale », II, 1974.
Avec cette simple remarque, qu’on aura peut-être déjà faite : « con », en tant qu’insulte, possède un féminin ; « enculé », point...
Et un avis personnel : « con » utilisé comme injure - au masculin ou au féminin - est d'un usage bas, vulgaire et triste.
en tout cas, moi, je me suis pas posé la question une seule seconde, ça ne pouvait pas être ma koz qui déclenche une telle polémique. Pour le reste...
L'origine sémantique du problème porte sur la racine commune de kozlika et de koztoujours c'est à dire koz ...
Je n'y avais jamais songé ... imaginez que d'autres bloggueurs s'attribuent un surnom à base de koz ... je sais pas moi, kozdebout, kozavec, kozàkoz, kozlaurent, oh la la la ...
Euh connaissez vous koztoujours ?
Je ne vois qu'une solution ... le mariage de vos deux blogs ... ou bien une lutte sans merci sur un ring (en 4 rounds) le vainqueur remportant la racine commune ... ou alors un bras de fer ...
Ou bien donner une bonne fessée virtuelle à MleMaudit en partie à l'origine du problème.
Ou alors vous abandonnez koz pour ne garder que lika ... non ? ;)
En tout cas le mouvement de colère ou d'humeur est légitime ... Se voir attribuer des propos qui ne sont pas les siens, lol !
Comment avez vous choisi ce surnom ?
ps: je n'ai rien à voir avec laurent de http://embruns.net/ qui lors d'un commentaire précédent sur le même billet propose "d'enculer eolas (on peut toujours réver selon lui)"
A terme ça va devenir compliqué de blogguer en toute sécurité juridique ...
Ni colère ni humeur Laurent #53, une simple précision. Je veux bien assumer mes propos mais pas ceux des autres, ça n'est pas plus compliqué que ça (d'autant en l'occurrence qu'il aurait été inconcevable que je les tienne). Nous en avons déjà discuté lui et moi chez Embruns et nous sommes convenus de n'employer koz ni l'un ni l'autre sur les blogs où nous nous croisons, et ça me convient très bien, je n'ai pas déposé de copyright :)
Pour l'origine de mon surnom et de son diminutif, je m'en suis déjà expliquée dès l'ouverture de ce blog : c'est ici et ça fait quarante-cinq ans, bientôt quarante-six que c'est le mien, je ne compte pas en changer.
Quant au mariage, je vais y réfléchir, mais je crains que notre service en porcelaine 98 pièces n'y résiste pas : nous ne sommes d'accord à peu près sur rien :-D
Je perçois une jubilation très gamine chez nombre de commentateurs à l'idée de pouvoir écrire des gros mots sur le blog de Kozlika, un peu comme quand on était gamin et qu'on faisait des graffitis sur les tables du fond de la classe...
J'étais en train de me demander pourquoi mon agrégateur sur les comm' de ton blog ne s'était jamais autant envolé en moins d'une journée, tiens (allez, p'têtre pour le dernier troll féministe)... Bon, tout d'abord, ça c'est des maths ! Wow, j'avais pas calculé, mais il est vrai que tu es tombé en pleine période des vraies maths, tu devrais en toucher un mot à la mouflette (me crois jamais quand je lui dis que c'est de la physique et du calcul sans intérêt ce qui est fait avant la prépa -- ouais, parce qu'en fac, hum, faut pas abuser non plus... Et encore, prépa maths, les autres non plus c'est pas des vraies). Bref, j'avais une prof de maths (seconde année de prépa) qui avait eu aussi droit aux maths ensemblistes, et qui du coup réfléchissait carrément trop vite sur tout ce qui était "abstrait" (enfin, c'est toujours relatif, hein ?), tandis que niveau géométrie, c'était une plaie pas capable de résoudre un problème de notre 6ème à nous les jeunes (qui avons fait des fausses maths, avec des chiffres, et des couches successives sans aucun fondement, opération du St-Esprit inside). Je ne peux donc que féliciter ces jolis ensembles (même s'il y a des trucs qui mériterait p'têtre plus de rigueur, mais pas grand chose ;) ), vraiment épaté, tiens :p.
Bon, sur le débat de fond, déjà fait un billet, purement littéraire lui (et toi tu deviens matheuse, dou diou, mais c'est le monde à l'envers ! Ou alors il ne faut jamais se fier aux apparences :) ). Mais je confirme pour au moins la bonne éducation de la p'tite : à coup de grep et de wc, je trouve qu'elle a virtuellement prononcé "con" 0,0005 fois par ligne de discussion, tandis que "enculé" fait 0 occurrence (tiens, je suis moins poli moi, j'ai 7 "con" de plus, pour 14,500 lignes de moins environ, va falloir que je surveille mon langage :p ; tiens, mes stats montrent que sur 95642 lignes de ma part recensées sur les divers chat, j'ai employé 9 fois "enculé", la dernière fois remontant à presque 2 ans, y'a prescription pour les erreurs de jeunesse ? :$ ).
J'adore ce débat ! Tellement années 90 !
Moi, je suis un enculé qui aime bien actif convexe centrifuge et actif concave centripète, aconfuge ou aconpète...
moi je dis que Kozlika devrait utiliser un logo ;-)
En fait j'en ai un figure-toi, étonnant non ? ;)
D'ailleurs je compte bientôt faire un petit billet d'autoréjouissage car j'ai été super gâtée ces derniers temps : logo(s), doudous et bientôt dividi de Natalie, mon anniversaire est un peu en avance cette année !
Trollerie : Laurent a d'ailleurs suggéré "salopards" comme terme adéquat : à débattre (euh, au fait, je veux dire Fabius, bien sûr...).
J'arrive après tout le monde ! Merci pour ce post excellentissime et jubilatoire qui part de mots malheureux. J'étais écroulé de rire devant tes représentations graphiques ! Formidable !
Alexiiiiiiiiiiia ! Qu'est-ce que ça me fait plaisir que tu sois passé par là ! Tout plein de bises pour toi et ton hôtesse torontoise !
Chondre, on devrait publier une étude en collaboration, je sens que nous avons un gros potentiel ;)
ça m'a tout l'air d'être l'article idéal pour dire "bite et couille poilue" dans les commentaires. Je me trompe ?
Brad-Pitt, ne te gêne surtout pas, manifestement ainsi que l'a repéré Garfieldd, ça vous fait tous très plaisir ;)
Juste pour contribuer ni plus ni moins à ce qui est un troll, je voudrais te faire remarquer en toute rigueur scientifique :-) que ta patate rouge est fausse : Il faut ajouter un troisième sous ensemble : enculée = hétérosexuelle. Ah bah si, ça existe, il faut l'ajouter ! En plus ça fait avancer le débat !
Ah ben non !
Si ça avance, si ça recule ... Comment veux-tu ?
Comment veux-tu, hein ?!
Il y a une erreur dans ta formule par rapport à ton dessin, car la zone que tu as colorié en rouge ne correspond pas. Par contre, si on retire de l'ensemble "Kozeries" la zone coloriée en rouge, on obtient ce que donne ta formule.
Dit différemment, ta zone rouge + l'ensemble désigné par ta formule = "Kozeries".
OlivierJ, je ne comprends rien à ce que tu me dis, de quelle figure parles-tu ? Et si c'est la première de quelle formule puisque la figure 1 en comprend deux.
(Note : et à condition que l'on se comprenne bien : les deux formules établissent le fait qu'il existe des lecteurs de Kozeries qui ne lisent ni Mélismes ni Embruns, le dessin représente ladite portion.)
Pour ta note j'avais bien compris ce que représentait la portion. Par contre la portion ne correspond pas à la formule (1e figure), qui est : ((Kozeries ∩ Embruns) ∪ (Kozeries ∩ Mélismes))
Il faudrait que je joigne un dessin pour être plus clair.
Aaaaaaaaah ! j'avais effacé le début de la formule et pas fait gaffe. Oui oui, il faut ajouter
|Kozeries| -
au tout début. C'est cette différence qui n'est pas égale à zéro.Ouf ;)
Ah merde, faut que je ne prenne en compte embruns inter melismes inter kozeries qu'une seule fois dans le calcul aussi...
J'ai toujours et pour toujours un problème avec la censure ! Il me semble que lorsqu'on utilise ce genre d'expressions le propos n'est pas de faire plaisir ni d'agréer à quelque politiquement correct... Et comme disait Cédric (66), les femmes aussi s'attirent ce genre d'insultes ce qui soutend que rares sont les usagers de ce juron qui y voient une quelconque orientation sexuelle. Pis d'abord, dans certaines conditions ça peut même faire du bien, n'en déplaise aux sexuellement corrects ;-)
Quant à moi c'est la classification en "politiquement correct" (où politiquement peut être remplacé par tout autre substantif en fonction des besoins) de tout et n'importe quoi que je commence à trouver proprement insupportable.
Il est désormais pour toute une f(r)ange soi disant hautement subversive du dernier chic d'être grossier, blessant, insultant, sans égards pour autrui, sans autre justification que prouver (aux autres et à soi même) qu'on est vachement libre et intelligent (quoi de neuf depuis : oh les gars, j'ai écrit un gros mot sur mon pupitre avec la pointe de mon compas ?). Je peux le comprendre chez des gamins de quinze ans, nettement moins de la part de ceux qui se prétendent adultes.
Snobisme, arrogance, égoïsme. Les anti "xxxxx correct" sont avant tout de grands paresseux intellectuels, au vocabulaire restreint et à la pensée aussi profonde qu'un spot publicitaire : ça vous choque ? alors j'ai dû dire un truc génial.
Hey, vous ne trouvez pas que c'est affreusement politiquement et sexuellement correct de demander l'approbation de son partenaire avant de baiser ? C'est quoi tous ces chichis ? Soyons révolutionnaires, violons !
Amazone, j'ai hésité avant de cliquer sur Envoyer. Ne prends pas ma réponse comme t'étant personnellement destinée. Ce sont tes "politiquement correct" et "sexuellement correct" qui m'ont fait réagir. Le vase, la goutte d'eau, toussa.
+& et mêm je redonde.
D'ailleurs si on retourne à l'émergence de l'expression "politiquement correct" : elle a été popularisée par le discours du Front National (très fortement dès 1995). Je ne suis pas sûre qu'elle ait été inventée/redécouverte par Le Pen ("politically correct" existait déjà, donc il pourrait s'agir d'une traduction ou plutôt d'une transposition parce qu'en anglais ça n'a pas les mêmes connotations ni le même usage). Autrement dit, l'expression a été sur-utilisée par (et a subi un essaimage à partir de) une mouvance qui a décidé de se positionner sur le créneau du "subversif", de la dénonciation de la convention et de la révélation du "caché". Elle garde bien ces connotations et ce positionnement dont cet usage lui a fait hériter. Le contenu du "politiquement correct", flou, est un indéfini : la notion n'existe que dans une mise en opposition, pas de façon autonome.
Attention, (on sait jamais), je n'ai pas dit que les usagers de l'expression ou que toutes ses occurrences relèvent d'une appartenance au FN. mais que son usage argumentatif reste marqué par la position durable dans la "patate FN" et caractéristique d'un comportement de langue qui rhabille sa propre agressivité en retournant la charge, en mettant "à charge de". Tu ne te laisses pas traiter de pute ? de "juif" ? de (mettre ici toute péjoration à la mode) ? Bin c'est que tu censures, au nom du politiquement correct. C'est donc toi l'agresseur, puisqu'on ne peut même pas t'injurier sans que tu gueules, et moi je ne suis jamais que celui dit a le courage de ne pas être dans le "politiquement correct" que je fais surgir sans le définir. C'est une notion intéressante finalement, tiens je me demande comment on pourrait la décrire en termes d'actes de langage. Elle ressemble à un "acte magique", à un comportement d'annulation.
(Un peu le même phénomène d'autodéfense de la "subversion" avec les arguments du second degré et de la plaisanterie, d'ailleurs.)
Il m'arrive assez régulièrement de dire "putain" mais pour éviter des débats houleux je tiens à préciser que je n'ai aucune forme de mépris pour les péripatéticiennes.
Mais peut-être un peu pour tes interlocuteurs ?
Pour LeChieur :
"Miserable crétin", c'est pas assez imagé et ca fait un peu vieux jeu, à la rigueur ca peu servir en présence de gamins mais c'est tout. Et pour ce qui est du politiquement correct ok ca épargne les juif et les homosexuels mais ca peut vexer les déficients mentaux (le cretinisme est une vraie maladie). Un peu comme "Trisomique", qu'on entend souvent mais qui fait de la peine à certain parents.
Je préconise donc plutot "Sac à merde" ,tres visuel, facile à éructer, efficace dans la majorité des circonstances et sans connotation humiliante pour qui que ce soit excepté la personne visée. Une vraie frappe chirurgicale.
OlivierJ, si tu passes par là (ou un autre matheux) : elle est bonne la formule maintenant ?
C'est étrange : sous aKregator, je vois la formule chez Laurent (mais pas les images, donc pas vérifié), et comme j'ai lu le billet ensuite ici, mais dont je ne voyais pas les symboles, pas revérifié :p. Sous Firefox, ça marche, donc notre ensemble rouge est :
{lecteurs ∉(Kozeries ∩ (Embruns ∪ Mélismes))} ≠ ∅
(c'est pas méga rigoureux comme notation)
(en fait, c'est Kozeries\(Kozeries ∩ (Embruns ∪ Mélismes)), en rouge)
qui a pour cardinal :
|Kozeries| - |Kozeries ∩ Mélismes| - |Kozeries ∩ Embruns| + |Kozeries ∩ Mélismes ∩ Embruns| ≠ 0
Bon, puisqu'on y est, on ne peut pas écrire "con = bête" par exemple, il faut des { } et des / ou "tel que" ; bref, c'est la différence entre un élément d'un ensemble (qui peut fort bien être un ensemble) et un ensemble lui-même. Mais tout un chacun aura corrigé par soi-même :).
Ah beh, moi, j'étais parti en vacances, le 3 novembre, alors j'avais pô vu ton billet. Pour l'homopseudonymie (ça existe, l'hétéropseudonymie ?), tu noteras que, sur embruns, depuis ta dernière remarque, je m'efforce de signer koztjs.
Pour le reste, dans la mesure où tu ne m'imputes aucune homophobie, tout va bien.
Un truc me fait sourire : j'ai écrit "enculé" au soir d'une journée chargée (avant-veille de vacances, faut tout boucler) et, si je ne m'interdis pas, de temps en temps, de manquer à la bonne éducation que m'a donnée ma maman, c'est bien la première fois que je l'écrivais sur un blog... Eh ben... J'aurais pas imaginé le retentissement !!!
Je l'ai toutefois un peu mauvaise sur ce coup car je ne suis pas certain que cet incident n'ait pas été, pour certains, l'occasion inespérée de me coller une sale étiquette. Ok, c'est le jeu quand on s'expose, mais tout de même...
Et pour en revenir à la question sémantique, pour moi, la remarque de VinZ est tout à fait appropriée, et le gros vilain terme que je n'emploierai pas une deuxième fois est tout aussi dépourvu de rapport aux homosexuels que "con" aux femmes.
pffff c'est un post de merde, avec des mots de merde ! En plus, l'auteur semble ne pas être jeune du tout... quel exemple !
Il est content Ernestino, l'a fait son caca tout seul. Bravo mon petit, essuie-toi bien le popotin, tire la chasse et retourne jouer maintenant.
salut moi aussi je suis pédé et je comprends ton avis même si je ne le partage pas
100% d'accord avec la démonstration.
On désire insulter avec des mots, ces mots et leurs sens connotés sont donc réprouvés par la communauté. Sinon on ne les utiliseraient pas. C'est aussi simple et vrai.
Bravo pour votre analyse et votre plume.
Ah! les bougres!