Si vous n'avez le temps de lire qu'un billet aujourd'hui
Par Kozlika le jeudi 7 septembre 2006, 18:25 - Lien permanent
Lisez celui-ci. Je rappelle aux lecteurs que les faits se déroulent en 2006.
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Par Kozlika le jeudi 7 septembre 2006, 18:25 - Lien permanent
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Commentaires
Merci, oui c'est vraiment à lire. Tellement accablant que cela gèle le clavier.
J'adore les histoires d'Hôpital de Ron! Je les ai découvertes il y a quelques semaines et depuis je suis accro. Une par jour, pas plus. Certaines donnent la larme aux yeux, d'autre nous rendent heureux pour la journée.
Vivement que son livre sorte.
Je ne c'est pas ce qui m'effraie le plus, c'est cette histoire ou le fait que ça ne me surprenne pas plus que ça (et ça, je n'aime pas trop le sentiment d'impuissance qui s'en dégage) !
Décidément bien d'accord avec Ron car la réalité est bien décrite et encore manquent les alusions racistes du quotidien.
Merci du conseil Kozlika. Effectivement, c'est tédifiant. Ca m'a donné des idées.
Merci. Cela s'est passé fin juin, à deux stations de métro de chez moi. De chez vous. Le billet était un peu long, la suite (et fin) sera lundi matin.
Je précise un truc que je n'ai pas écrit dans le billet.
Quand j'ai dit à la DRH que ces employés avaient un boulot terrible, tout de même, très stressant, elle m'a répondu :
"C'est sûr que ça les mobilise plus que de brûler les écoles maternelles, mais on les embauche quand même".
Je n'ai rien dit. Je suis très bien payé sur ce genre de mission et je ne veux pas perdre ce client. J'ai aussi besoin de ça.
Petite lâcheté quotidienne.
Ca recoupe hélas, mais en pire (l'étage "Soleil Vert" je ne connaissais pas) divers témoignages d'amis ou de connaissances qui ont bossé dans des centres d'appels.
Le soulagement au début d'avoir trouvé enfin du travail.
Et puis très vite le sentiment de s'être fait prendre dans un piège dangereux pour la santé physique et mentale.
Certains parviennent à partir avant qu'il ne soit trop tard (pour eux), d'autres coincés par des problèmes d'argent, des responsabilités familiales, se cramponnent désespérément, tiennent et tiennent encore. Jusqu'au jour où ils s'effondrent.
Si Chaplin devait tourner "Les temps modernes" aujourd'hui, il ne se mettrait pas en scène comme ouvrier d'usine mais comme téléphoneur.
Sentiment d'impuissance assommant devant un tel massacre ,qu'est ce qu'on pourrait faire? Y a personne à l'inspection du travail??
Oui, bien sûr qu'on se sent impuissant. Et dans mon cas on se sent en plus complètement à côté de la plaque. Je n'imaginais pas que ce puisse être à ce point de déshumanisation, pas dans une si grosse boîte avec pignon sur rue, pas à cette échelle.
Les boycotter? quoi , sinon?
A propos d'inspection du travail :
bereno.blog.lemonde.fr/be...
Il n'y a pas à crier à l'impuissance, l'inspection du travail est là exactement pour cela. Il m'a semblé la voir beaucoup plus efficace et beaucoup plus présente dans de nombreuses boîtes où je suis passé. Je ne suis pas expert en la matière, mais la discrimination contre les employés syndiqués, c'est du délit d'entrave, là aussi facile à réprimer, me semble-t-il....
Zvezdo, facile à réprimer ? euh... pas tant que ça. Les pouvoirs des inspecteurs du travail ne sont pas si considérables si les employeurs calculent qu'il leur reviendra moins cher de payer une amende ou perdre un procès en prud'hommes que se conformer à la législation du travail ou aux injonctions de l'inspection du travail.
Attention, je ne dis pas du tout que c'est vain ! Mais ça peut être insuffisant si la boîte en question mène une telle pression sur ses salariés que trop peu osent se plaindre officiellement et que le rapport coût/bénéfice est en faveur de l'entreprise.
L'impuissance dont je parlais c'est le sentiment que j'ai (peut-être à tort ?) d'une dégradation globale des conditions de travail et l'impression très nette que ça se dégradera encore. Singulièrement dans le respect de l'humain. Loin, très loin d'atteindre ce que Ron décrit, il se passe dans l'entreprise où je travaille des choses qui auraient été impensables il y a une douzaine d'années ou auraient soulevé un tollé en lieu et place des pleurs dans les vestiaires (... ou l'infirmerie).
Et ce que dit Kozlika n'est pas un cas isolé, je peux en témoigner !
ce qui m'étonne c'est que des personnes censées croient encore aux historiettes infirmières comme parole d'évangile...
Plutôt que des historiettes, une véritable conspiration alors si j'en crois les commentaires à la suite du billet de Ron ou ici même.
Ouais. Cet infirimer qui blogue, c'est louche. Doit être payé en sous-main par l'Oeil de Moscou.
Oui, je sais, Gugusse, je suis un mytho.
Le problème des inspecteurs du travail c'est qu'ils sont très, très peu nombreux pour suivre toutes les entreprises. Ils ne peuvent pas pénétrer partout tout simplement parce qu'ils n'en ont pas le temps. Souvent, ils se contentent d'intervenir quand on les alerte. Pour peu qu'on les alerte.
Je suis d'accord avec Koz sur la dégradations des conditions de travail. Je la constate tous les jours dans mon entreprise. Il y a un truc avec le patronnat de notre pays qui a tendence a pensé qu'un bon salarié est un salarié essoré, vidé de toute sa substance alors qu'ailleurs, on a tendence à penser qu'un bon salarié est un salarié heureux. Et avec le gouvernement actuel, il ne se sent pas du tout obligé de prendre des gants... ce qui accélère le processus.
Après, on s'étonne que nous soyons un peuple de raleur.
J'aime bien les historiettes d'infirmièr(e)s… Encore un qui cause sans savoir… Les infirmières sont un des pouls de notre société car elles soignent toutes nos petites et grandes misères...
pas mytho. juste doué d'un grand talent de conteur et enclin à mélanger habilement les vérités vécues et les rêves excitant l'imagination du lecteur. c'est d'ailleurs exactement cette recette qui a fait le succès du Vinci code.
Entièrement d'accord avec vous dans mon entreprise c'est pareille y en à marre...
Quand on tape "je suis un mytho" dans google on arrive sur votre blog.
C'est normal, je suis mythologique, voire atteinte de mythochondrie souvent. D'autres remarques intéressantes à nous offrir ?
C'est grave, docteur, la mythochondrie ?
Moi je suis plein de mitochondries. Et je ne me soigne pas.
(voilà une remarque intéressante)
Ouh mais c'est une épidémie... Jusqu'ici, je n'avais rencontré cet étrange mot que chez Matoo et malgré plusieurs lectures de son billet, je ne suis pas sûre d'avoir compris de quoi il s'agit !
Mais s'il y en même ici, alors, il va falloir que je m'informe plus avant.
François, certes mais je me suis permis quelque licence poétique pour répondre à notre ami ci-dessus. (Je m'interroge d'ailleurs sur ce que pourrait être une attteinte de mythochondrie, faudrait rédiger un article là-dessus pour Science & Blogs.
Samantdi, je te confie cette mission ?
Allez chiche !
Mais pas tout de suite, je m'en vais préparer mon frichti du 31. Je t'embrasse fort ma cyberJ, on partagera ces mythodehongrie !