C'est xave qui me refile la chaîne du moment et je l'avais déjà plus ou moins promis à Condorcée.

  1. Je me sens en sursis depuis... je crois depuis toujours. En sursis dans la vie, je ne devrais pas être là, j'ai dérangé la vie de plein de gens ; je sais que pour moi fumer comme un pompier est une façon de confronter le sort. En sursis dans l'estime que les gens me portent : ça n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne se rendent compte qu'ils se sont gourrés sur mon compte.
  2. Conséquence du point un, je me livre très facilement. Ce n'est pas par exhibitionnisme ou par manque de pudeur, c'est parce que je préfère qu'ils en sachent le maximum pour se barrer vite avant que je ne m'attache trop à eux. Et que s'ils restent dans les parages ce soit vraiment pour moi et pas pour celle que je pourais sembler être. Conséquence également, je me sens très empruntée avec ceux dont j'ai le sentiment que « s'ils se rendaient compte ils ne seraient pas là » et quand je les invite à dîner chez moi je me persuade qu'ils guettent une heure décente pour partir le plus vite possible. Dans ces cas-là je n'ai strictement aucune conversation, et même moi je m'emmerde, et du coup en effet ils partent tôt, à mon grand soulagement ![1]
  3. Je suis très sensible aux critiques et aux compliments. Aux critiques d'où qu'elle viennent, y compris des pires connards dont je sais que je ne devrais pas tenir compte ; quand ça vient des gens que j'aime j'en suis souvent d'autant plus blessée que je ne doute pas qu'elles soient fondées. Aux compliments c'est plus compliqué car les mensonges pieux, gentillesses de pure forme, politesses et flatteries m'échappent rarement. Je déteste être complimentée pour quelque chose que je ne mérite pas ou sans sincérité.
  4. J'ai transporté mes billets des « petits cailloux » sur un blog en local, dans le sens « normal » de la lecture, en partie pour faire des tests sous Dotclear 2, en partie avec l'objectif d'en poursuivre la rédaction sur le même principe mais dans le sens 1960->2006. J'ai prévu ça pour ma période de sevrage tabagique à partir du 14 février. J'ai acheté un cahier mais je n'arrive pas à y écrire alors que dans une interface de « blog » ça m'est beaucoup plus facile. Puis j'ai tourné et retourné l'idée de m'acheter un nom de domaine, de m'acheter un nom, bref de m'approprier Anna Fedorovna. J'ai voulu créer un fedorovna.name, ça me semblait logique, mais la lecture des conditions m'a rappelé certain formulaire alors j'ai pris un .org... et j'y ai mis mes petits cailloux. Je n'y ai pas transporté les commentaires parce que je ne me sentais pas le droit de les republier sans demander l'autorisation et ç'aurait été trop compliqué de joindre tout le monde. J'en ai parlé à Xave et à Franck, et ils ont tous les deux eu la même réaction : « Pourquoi se disperser ? Et si tu veux refaire le chemin pourquoi pas sur les Kozeries ? – Parce que je veux pas gaver les gens avec ça, parce que je veux permettre leur lecture à part. Eho, t'es chez toi, les pas-contents n'ont qu'à te virer de leur agrégateur ! » Pffffff, alors voilà, ils n'ont pas si tort, et du coup je ne sais plus. Ici, là-bas, nulle part. Et mon joli et si dur à accoucher « anna.fedorovna », je vais en faire quoi ?
  5. Deux billets auxquels j'ai renoncé :
    • Je mets la sincérité mille coudées au-dessus de la vérité. En gros ça veut dire que les mensonges me dérangent bien moins que l'hypocrisie. Je connais des blogueurs dont je suis prête à parier qu'un bon quart de ce qu'ils racontent n'est pas vrai mais qui donnent d'eux une image bien plus honnête que d'autres qui pourtant n'inventent rien ou presque. J'avais un billet là-dessus en projet et puis un certain buzz dans la blogosphère m'a découragée de le faire car mon propos n'avait rien à voir avec cette histoire.
    • L'initiative du festival de Romans me sort par les trous de nez, c'est peu de le dire. Ce que j'aime dans les blogs c'est que chacun y a sa place, petit con pustuleux ou intellectuel brillant. Classer ça c'est... tout le contraire de l'idée que je m'en fais. Mais mon ex-coloc qui sera quand même mon-coloc-toute-la-vie y concourt et aussi l'irremplaçable Monsieur Ka. Alors j'ai mis mon mouchoir par dessus j'ai même voté pour eux.

Notes

[1] Je ne parle pas des soirées où je suis réellement épuisée à cause de mes horaires à la con.