Allez les filles, c'est la fête aujourd'hui. Wé wé, c'est la journée internationale de LA femme. Notez bien ce singulier si révélateur... Je ne veux voir qu'une seule femme, et qu'ça saute !

Oui chef ! Bien chef ! Apportez-moi des fleurs, couvrez-moi d'attentions. Demain on parlera d'autre chose, pas de souci. Quelques dates sont déjà prises avec la fête des grands-mères ou Jésus-Christ ressucité, mais il y a encore de la place. Plein.

C'est le nouveau truc du vingt et unième siècle : l'année de ceci, le jour de cela, un hochet. Gardez tout. Le 8 mars, je manifeste ou je reste sous ma couette mais je crache sur la minute obligatoire du journal de 20 heures, sitôt passée sitôt oubliée. Il y a des femmes qui meurent sous les coups, qui étouffent sous les voiles.

Donnez-moi un jour avec des fleurs et j'oublierai le montant de la différence des salaires entre un homme et une femme occupant le même poste. Dédiez-moi un jour et je ne dirai rien des gamines anorexiques pleurant devant les magazines. Fêtez-moi un jour, comme toutes les femmes j'aime les strass et les paillettes.

Féministe hystérique moi ? Oui, merci !