Natalie plein les oreilles
Par Kozlika le dimanche 5 juin 2005, 15:30 - Lien permanent
France-Inter aujourd'hui 19h11 (vite !) 18h11 c'était ! Mais c'est pas possible d'être triple buse à ce point !!
Libre cours
Réalisation : Bruno Carpentier
Avec : - La soprano Natalie Dessay, entourée d'étudiantes en chant, d'étudiants en direction d'orchestre et en musicologie du Conservatoire national supérieur de Musique (CNSM).
On peut écouter en direct depuis le site de France-Inter
Théâtre des Champs-Elysées, 7 juillet
Grandes voix
Orchestre National de France,
direction Evelino Pidò
Bellini : Norma, ouverture
Donizetti : « Regnava nel silenzio », air extrait de Lucia di Lammermoor
Rossini : Guillaume Tell, ouverture
Bellini : « Oh se una volta Sola », « Ah non giunge », airs extraits de La Sonnambula
Bellini : I Capuleti e I Montecchi, ouverture
Air de Giulietta
Donizetti : Air extrait de Pia de Tolomeo
Aux dernières nouvelles il restait des places... (Réservation)
Je suis comme je chante ou inversement
Récital à Vincennes le 25 juin et le 27 juin à Reims
Accompagné du trio de jazz vocal Sweet System et du pianiste Jean-Marc Bouget, Dessay chante des airs d'Ophélie, Manon, Pamina (La Flûte enchantée) et aussi « Nuit d'étoiles » de Debussy, insérés entre des standards de jazz comme « Love for sale » ou « How High Is The Moon », chantés par les Sweet System. Mis en scène par Vincent Vittoz, le spectacle inclus de courts films vidéo de la réalisatrice Esti.
Interview, articles
- L'Express, 14 février. Intéressant, on en apprend un peu plus sur son parcours.
- ResMusica, compte rendu de son récital à Montréal le mai.
- ResMusica, compte rendu de La Création de Haydn, par Catherine,[1] qui est loin d'être une fan inconditionnelle – et qui a aimé !
Note 1 : avec ma pauvre mémoire qui flanche je ne me souviens plus trop si je vous ai déjà dit que je trouve qu'elle ne chante pas trop mal ?
Notes
[1] Ceux qui ont lu « La File d'attente » ici se souviennent peut-être de ses commentaires. Et son nom doit dire quelque chose aussi à Damien B, n'est-ce pas ?
Commentaires
Pour compenser, Susan Graham, sur Arte ?
Bof... Mais il y a l'enregistrement disponible sur le site :-) J'écoute là...
>>je trouve qu'elle ne chante pas trop mal<< Elle se débrouille... mais je me souviens d'un grupetto un chouia bâclé sur un enregistrement de l'air de la Reine de la Nuit... Ahem. Natalie, accepte mes humbles prosternations.
Ok. Je viens de "découvrir" la wiki-barre. Pardon, je n'enverrai plus de pâtés de commentaires, c'est promis.
Tiens, en fouillant hier dans mes archives, je me suis aperçu que j'avais vu Natalie Dessay dans Barberine des Noces de Figaro à l'Opéra de Marseille en... 1990 (ça ne me rajeunit pas) D'ailleurs je viens de lire l'article de l'Express, et il semblerait que ce fut son premier engagement.
Chère –chère ! – Kozlika, ma seule excuse pour squatter encore votre blog est que vous êtes musicienne ; et que je dois partager mon indignation, pire mon abattement à la lecture du Quotidien du Soir, anciennement surnommé « le quotidien de référence ».
Vous trouverez, si vous en avez loisir, le forfait page 28, Le Monde daté du 9 juin 2005, en bas à gauche. La page est nommée « Culture », comme pour se moquer. On y apprend la découverte d’inédits de Bach et Haendel ce qui tire l’œil, a priori. Et ça démarre par : « des partitions inédites de Jean-Sébastien Bach (1685 – 1750) et de Georges-Friedrich Haendel (1685 – 1750) ont été découvertes », etc. C’est à ce moment précis que l’on peut confirmer, après le référendum, après la mort d’Anne Bancroft (oui, Mrs Robinson !), après la réconciliation Villepin – Sarkozy, que tout fout le camp. Tout.
Qui peut ignorer que Haendel est mort 9 ans après Bach ; et de la même main, si j’ose dire ! c’est le même charlatan qui a opéré le glaucome (ou la cataracte ?) de Bach, dont il est mort presqu’aussitôt, et celui de Haendel, auquel il survécut des années, aveugle, et sans plus rien composer. Mais surtout, c’est haïr l’humanité toute entière de transformer les a-peu-près en erreurs. On sait pourtant dans toutes les ritournelles, du moins est-ce ainsi que je l’ai appris, que « la musique s’arrête en 1750 ; après on ne fait plus que des bruits ».
Je sais, d’accord, ne nous énervons pas, que vous contesterez ce que j’ai défendu mordicus, y compris en cage, à la fin de nuits commencées en courant très vite devant les agents de police. Vous soutiendrez qu’il y a de fort jolies choses dans Chabrier, Donizetti et même Moussorgski ; qu’une Dessay par ci et un Cosi par là vous font voir la vie autrement… Bon, soyons magnanimes : ce n’est pas que du bruit. Mais à ce prix faisons alliance : mort aux cons (ya du boulot ! disait de Gaulle) et surtout aux incultes irrespectueux.
D’autant, je vous confie ceci, que la mort de Bach reste pour moi un souvenir malaisé. J’ai croisé un jour à Pleaux, Cantal, dans la pharmacie de la place une jeune personne qui demandait à poser une affiche sur la porte de verre :
- c’est pour un concert le jour anniversaire de la mort de Bach, la semaine prochaine, le 27 juillet
- mais il est mort un 28 Juillet, dis-je sans réfléchir
- Non monsieur. Le 27.
- On parie ? rétorquai-je étourdiment
On a parié. J’ai cherché dans tous les sites (il y avait déjà des « sites » à l’époque) parlant de Bach, et n’ai jamais réussi à trouver une réponse certaine, les uns disant 27 et les autres 28. J’ai même déniché un coréen qui faisait mourir Bach un 30 Juillet. Et je n’ai jamais non plus revu cette jeune personne, allurée plus que belle ; fière plus qu’insolente.
Je croyais me rappeler par cœur la date de la mort de Bach car cette rencontre avait lieu très longtemps après que j’avais décidé que la musique, une fois pour toutes, s’était arrêtée un 28 juillet 1750. Encore que, sous l’influence émolliente d’une femme charmante, j’avais fait une entorse en écoutant les Concerti de Haëndel, mort pourtant en Avril 1759 (mais ma règle était presque sauve, puis que Haendel, devenu aveugle, n’avait rien composé entre 1752 et 1759).
Et puis l’âge venant, l’indulgence aussi, qui va souvent avec, j’ai laissé mes enfants et d’autres encore me faire écouter du rap, après le reggae, et les impros de Keith Jarret (qui a fait une formidable interprétation des Goldberg, contrairement à ce que l’on imagine. Je vous le signale, car c’est un homme dont on ne suppose pas a priori l’attitude respectueuse. Pour expliquer qu’il ne ferait rien dans la tradition de Glenn Gould, il déclarait : « this music does not need my help » : ce qui le rattache à la grande tradition des interprètes –des vrais !)
Je vous laisse. Pardonnez ces épanchements ; faire mourir Bach et Haendel la même année est vraiment le signe que tout va mal ; très très mal.
\o/ \o/ \o/
Benoit, cher ami, vous devriez ouvrir un blog :o)
Benoît : vos pilules, ce sont les vertes ou les noires avec une tête de mort dessus?
J'ai fait pire : je voulais absolument regarder un doc la nuit dernière sur France 5 (ou Arte ?) sur Nathalie Dessay et après m'être efforcée AVEC SUCCES de ne pas m'endormir avant, j'ai fait tout autre chose et j'y pense seulement ce matin. groumpf !
toujours aussi impressionants les diplomes.....