... que les rôles d'enfants, pourtant loin d'être faciles à chanter, étaitent parfaitement tenus, tant vocalement que théâtralement, notamment par le garçon.[1] Cela dit le rôle de la fillette est plus difficile encore que celui de Miles. J'ai déjà entendu dire que même pour une adulte il recélait de grandes difficultés.

J'ajouterai également que contrairement à d'habitude, la perception s'est faite dans un ordre pour moi inhabituel. Sans que cela signifie quoi que ce soit « hiérarchiquement », je reçois habituellement une représentation d'opéra par strates : l'histoire contée, puis les voix, puis la musique. Il en a été tout autrement hier soir, la musique de Britten prenant le devant de mes oreilles et sur ma vue presque continuellement tant j'ai été à la fois surprise et séduite par ce que Bladsurb a très justement nommé la dentelle. Cette musique est infiniment subtile.

Je crois que cela tient aussi au fait que, habituée au répertoire bien différent de l'opéra italien et français, de surcroît bien antérieur historiquement, je devine, déduis, je ne sais pas comment appeler ça, la phrase musicale, le déroulé euh... enfin la suite quoi (Zvezdo, au secours ! comment on dit ça ?).

Rha la la, je ne vais pas y arriver. On résume : génial. :-D

Je ne voudrais toutefois pas vous laisser sur une mauvaise impression, à me voir porter aux nues la quasi totalité des spectacles auxquels je me rends, vous pourriez par malveillance ou par esprit soupçonneux supposer que je n'ai aucune faculté de dicernement ou que je suis affreusement bon public. Sachez qu'il n'en est rien et que la vérité vraie est tout simplement que j'ai très bien choisi mes abonnements.

Cela devait être dit.

Notes

[1] Dont je ne saurai vous dire le nom pour celui qui chantait hier soir, la distribution enfantine étant répartie en alternance entre deux interprètes pour chaque rôle.