Et Thomas mangeait sa salade
Par Kozlika le lundi 20 juin 2005, 15:56 - Lien permanent
Je ne sais pas qui a eu l'idée de ce pique-nique, mais c'était une idée de génie. Seul souci, mineur, un paris-carnet pique-nique, ça se mérite ! Quelques épreuves à traverser pour les impétrants :
1. Se lever à l'aube pour préparer un pique-nique digne de ce nom. Je gage que Lolosquared y a passé une nuit blanche : salade composée, gâteau maison, fruits à volonté, vins divers, il nous a gâtés, sans parler de sa ravissante tenue estivale et de son sourire constant !
Thomas s'était préparé une salade composée à base de riz.
2. Résister au désir de faire demi-tour illico à la vue de la looooongue file d'attente aux caisses de l'entrée du parc. Désir endigué par les trépignements d'excitation de deux Fûûmants roses et la rencontre dans ladite file de Neuro, son épouse et leur petit. On bavasse tranquillement et la file s'écoule somme toute assez vite.
Thomas se rendit compte à cet instant qu'il avait mal fermé sa boîte et que tout le contenu de son sac s'en trouvait agrémenté de vinaigrette.
3. Penser à prendre un téléphone portable, ou repérer la cabine téléphonique, en tout cas, ne pas être venu sans avoir sur soi les numéros de téléphone donnés sur le blog du Paris-Carnet (n'est-ce pas Mitternacht ?) car le soleil de plomb régnant sur le point de rendez-vous porta nos éclaireurs à se déplacer sous les arbres.
Le téléphone miraculeusement sauvé de la vinaigrette permit à Thomas de nous rejoindre avec sa salade.
4. Battre les préjugés en brèche : une foule peut parfois se révéler plus intelligente que les individus qui la composent et nous n'étions pas trop de Neuro et sa famille, M. et Mme Dieu[1], Bladsurb, Cossaw et son compagnon, les Fûûmants roses, Meusa et moi pour interpréter correctement des instructions telles que « près de la drôle de maison avec un toit avec des pointes mais arrondies »...
La preuve, Thomas, venu seul avec sa salade, a mis plus de temps à trouver notre lieu d'agapes.
Passées avec succès ces quatre épreuves on s'installe sur la pelouse avec nos paniers, on se déchausse pour plonger les pieds dans la pelouse et s'installer sur le plaid en bogolan judicieusement apporté par Meusa.
C'est alors qu'un cyclone, présentant pas moins de trois yeux pataloustiquiens, vous déboule dessus, ou plutôt tente de le faire, car Thomas pose la salade qu'il avait commencé à manger pour faire un rempart de son corps entre la tornade et nous.
C'est heureux, pour un peu j'aurais renversé la coupe de champagne offerte par Maître Eolas, c'eût été grand dommage.
Les Fûûmants et Meusa arrivèrent en renfort pour soutenir Thomas, qui put enfin reprendre la dégustation de sa salade, mais pas longtemps car manifestement on ne vit jamais monture plus confortable que les épaules de Thomas, le dos de Thomas, l'estomac de Thomas (encore partiellement vide à cette étape du récit).
Notre assemblée comportant de grands stratèges, on notera la tactique imparable du marin louvoyant parmi les plaids pour se tenir à l'écart des remous, la non moins efficace méthode de Mel'O'Dye adossée à un arbre avec sa fille pour écarter les attaques par l'arrière, tandis que Pascal, pas fou et prévoyant, s'était fait accompagner par deux gardes du corps avec lesquels il se tenait loin de l'épicentre.
Miraculeusement épargnés, Tatou, Shaggoo, Gratyn et TarValanion (tout spécialement venu de sa lointaine province pour partager son sandwich !) n'ont à ma connaissance jamais été menacés et ont pu tout à loisir lorgner sur la boîte contenant la salade de Thomas dont le niveau de remplissage restait constant.
Fûtés, Les Deux Amoureux s'étaient installés au cœur de notre groupe, rendant ainsi l'accès à leur dos, estomac, cou, quasi inaccessible.
Profitant de chaque minute de répit qui lui était donnée, Thomas enfournait une fourchettée de salade.
Mais les tarquinets sont craquants alors tout le monde plaignait Thomas et ses acolytes mais nous étions aussi très attendris et très admiratifs de Veuve Tarquine qui avait déclenché son radar tribande spécial « mère en extérieurs » et était capable de soutenir une conversation tout en pouvant instantanément rappeler celui-ci qui s'éloignait trop ou retrouver les chaussures de celle-là, le tout sans quitter sa bonne humeur. J'ai entendu quelqu'un (Thomas ?) dire : je l'admirais déjà beaucoup, maintenant elle a droit à mon total respect !
Attendrissantes aussi les arrivées tardives d'un Maudit et d'une Alexia pilotés par GSM pour arriver jusqu'à nous, l'un porteur d'un joli shortounet - très remarqué de notre capitaine - et l'autre d'un ballon orange - ah non ! une pastèque - qui se révéla immangeable mais c'est l'intention qui compte.
Thomas il s'en fichait bien de la pastèque il lui restait encore plein de salade.
En spécial guest star, Xave déboula parmi nous sans parvenir à se montrer vraiment désagréable. Il faudra que ce garçon se surveille, il file un mauvais coton. Je l'ai vu sourire à plusieurs reprises, et pas seulement lorsqu'il parlait de Julie...
C'est après le départ des Tarquignoles que notre amicale rencontre failli virer au drame. Alors que Thomas tentait désespérément de reprendre la dégustation de sa salade, une guerre de l'eau d'une rare intensité fut déclarée entre Fûûlion et Maître Eolas. Et je dois reconnaître malgré les traités d'entraide qui nous lient que ce fut la première qui entama les hostilités par jet de verre d'eau sur le second. La réplique fut immédiate : sans céder un pouce de sa superbe, notre digne juriste répondit par lancement de contenu de seau à champagne sur la jeune rebelle après quoi une bouteille entière fut vidée en retour manquant causer des dégâts collatéraux sur les papiers et téléphone du susdit.
Thomas aurait mieux fait de finir sa salade plutôt qu'aider l'embrumé en chef à tenir la coupable tandis qu'Eolas vidait un autre récipient sur les cheveux de la lionne indomptable.
L'emploi de l'arme ultime - propulsion dans étang - fut évité de justesse à trois centimètres de la mare glauque par la grâce de la grande magnanimité du chef d'Etat éolien.
Revenus à de plus paisibles activités, les deux combattants abordèrent les arcanes de la loi Perben2, tandis que Thomas Quinot finissait enfin sa salade !
Il était dix-huit heures et chacun rentra chez soi.
Notes
[1] Très photogénique quand elle tire la langue, Madame Dieu.
Commentaires
J'ai compté six yeux pataloustiquiens (deux par tête de pipe, et bien ouverts à tout instant pour ne jamais perdre de vue leur cible lorsque celle-ci tentait de se mouvoir pour bénéficier de temps à autre des quelques secondes nécessaires au mangeage d'une fourchettée de salade).
Oui mais pour ma défense, je n'ai quand même pas été très social : je n'ai pas parlé à grand monde.
Je parlais des yeux du cyclone...
Juste deux choses :
Jamais je ne lorgne sur une salade! Jamais! Même si c'est une salade de pates au surimi.
Les pataloustics ne se sont attaqués à aucun des homos, presents ce me semble. Par contre, les hétéros ont été bien attaqués. Vous croyez qu'il y a un rapport?
Ils ne se sont attaqués à aucun autre adulte que Thomas, tu crois qu'il y a un rapport, peut-être qu'il n'est pas adulte ?
Plus sérieusement (quoique) je crois, j'en suis même sûre à l'aune du comportement de mes gamins au même âge, qu'ils s'en battent royalement le coquillard de la pédétitude ou de l'hétéromanie, comme ils se foutent des neuf dizième des préjugés qui encombrent les adultes. Thomas était le plus disponible à leurs jeux et ils l'ont très bien senti, voilà tout.
Pour celles et ceux qui n'ont pas pu venir ou sont venus sans vous trouver, ce serait sympa de nous montrer quelques photos :-)
De un Thomas est BI... ça compte pas.
De deux moi : mais, mais, mais LOL, quoi.
Maître Eolas semble ne pas avoir démérité : a-t-il enfin obtenu la nationalité fûûmante, ou une carte de séjour, ou enfin quelque "papier" attestant de sa fûûm'attitude ?
Avec Aurélie on a réinventé le talkie Walki. Le téléphone portable à moins de 3 mètres l'un de l'autre, ça ne sert pas à grand chose. Et la pastèque de 12 kg immangeable !!!! mouah la honteuh ! Très belle journée en tous cas. Et Laurent avait l'air hyper soucieux mais je ne sais vraiment pas de quoi ... Il devrait avoir de plus saines lectures à mon avis. David et Hubert aux vessies de femmes enceintes m'ont bien plu. Comme quoi, dans les blogs, il y a comme une certaine vérité de l'être qui s'y dégage. Alexia From Parisse a 12 ans et demi d'ailleurs ! Et le champagne de maître Eolas était ma foi excellent !
pfffff j'ai rien lu ! Et j'espère que vous allez recommencer ! Je sais pa qui a eu l'idée, mais je sais que j'en parle depuis mon premier Paris Carnet. alors j'aimerais au moins en voir un, de piqueu niqueu, merde quoi ! :-))) Cela dit, j'ai vu un EXCELLENT spectacle de danse orientale qui m'a mis les larmes aux yeux tellement c'était beau.
j'en avais parlé à Koz et j'avais évoqué le parc floral de Vincennes (superbe endroit à vrai dire) mais bon, celle qui réalise les voeux c'est la fée et la fée c'est Kozlika !
Pfff... quelle bande de dégonflés ! Fûûlion méritait l'étang !
Mme la fée, remettrais-tu le couvert ? :-)
Pep ---> C'est pas bien de parler la bouche pleine de Kebab ! Face à tant de haine, j'en perds mon appétit Kebabien...
Samantdi ---> Quoi ? Quoi ? Quoi ? Maitre Eolas en tant qu'ennemi à la bataille d'eau (contre une presidente tout de même !!) et montage d'un coup d'Etat dans mon magnifique pays, devrait avoir la Nationalité Fûû Mais quelle mouche t'as piquée ? Il est vrai qu'il a un rôle très présent et est très connu chez les Fûûmants, mais... Un coup d'Etat... je ne pense pas qu'un Fûûmant puisse avoir une ambition de la sorte...
Oh oui sioupli, un autre pique-nique
Chère Fûûzlika,
Ce fûûmentaire est laissé pour te dire que tu peux m'inscrire au Paris Carnet du 6 juillet !
Merci d'avance
Que La Fûûrce soit avec Toi,
PS : ton compte rendu est génial ;)
Marion : C'est vrai que j'ai failli me laisser attendrir, dis donc ! Heureusement que tu es là pour me ramener à la réalité ... Accueillir Maître Eolas chez les Fûûûmants, non, tu as raison, je crois qu'il n'est pas encore prêt. Il peut quand même poser sa candidature et on verra d'ici quelques temps (environ 10 ans par exemple) s'il peut envisager l'éventualité d'une admission, sous conditions bien sûr....
(m'enfin, qu'il continue à apporter du champagne, c'est un bon début...)