Eolas, Veuve Tarquine, Ricou, Xave, Nonal et bien d'autres ont évoqué la situation dramatique du petit Eduardo, 9 ans, dont les parents sont menacés de reconduite à la frontière. Les parents. Oui, parce qu'Eduardo, lui, peut rester en France, confié à la DDASS. Ses parents ont le choix. La question de Nonal fait écho à celle qui me hante depuis la lecture du billet d'Eolas :

Moi, ce soir, je pense aux parents d'Eduardo. Alors, messieurs-dames, qu'est-ce que vous allez faire ? L'emmener avec vous dans ce pays qu'il ne connaît pas, où les gens s'entretuent au coin des rues, où les mômes de son âge connaissent déjà la fureur et la mort ? Ou bien le laisser à la DDASS ?

Que ferais-je ? Que ferais-je ? Choisir entre la peste ou le choléra, et crever de douleur et de rage, quoi qu'il arrive...

J'y pense sans cesse, à cet enfer que ces parents doivent vivre, à cette violence extrême qui leur est faite. Au-delà de la politique générale de reconduite à la frontière à tour de bras, des policiers qui doivent « faire du chiffre », au-delà de la politique sécuritaire tous azimuts, du second tour de rêve qui nous pend au nez aux prochaines présidentielles, je songe à ce qu'ils doivent être en train de traverser.

Je ne connais qu'un mot qui décrive ce que les lois du pays des droits de l'homme sont en train de leur faire : torture.