J-13 Moi aussi je clignote
Par Kozlika le dimanche 18 décembre 2005, 20:06 - Lien permanent
Ça doit être la vue des guirlandes deci-delà (je dis ça pour vous faire croire que je ne suis pas toujours comme ça), mais je n'arrive pas à prendre le temps de poser les choses comme je voudrais pour ce blog. En fait je n'y écris plus, au sens où j'entends ce verbe du moins. Rassurez-vous, je ne fais pas une crise existentielle et vous épargnerai donc le doudou d'ego : « Dois-je continuer ce blog ? Qu'en pensez-vous aaaaaaimés lecteurs » (tremblant d'espoir que mille commentaires viennent tel un tapis de délicats pétales de roses m'enjoindre, que dis-je : me supplier de continuer cet indispensable carnet).
Je n'ai pas du tout l'intention d'arrêter, c'est à moi que ce blog est indispensable. Et je n'aime les divas que sur une scène d'opéra.
C'est même tout le contraire, mais je voudrais bloguer moins dispersé, moins éclaté. Mais en même temps non, car ça m'ennuirait de ne plus jouer chez les autres ou lancer des jeux, de ne plus signaler mes lectures au fil du web, de ne plus m'amuser avec mes aiguilles à tricoter les css.
En fait, je vous parle. C'est un souci ça. Je vous parle et j'oublie de me parler, de me raconter Diana Damrau, superbe reine de la nuit, découverte grâce à Juju. J'oublie d'inscrire aux souvenirs Montserrat Caballe à six heures du matin la semaine dernière, parce que je suis en avance et que je m'octroie une station de plus, la traversée Bir-Hakeim/Passy le casque sur les oreilles, la tour Eiffel parée de ses lumières à travers la vitre du wagon aller et retour. Rha, « D'amor sull'ali rosee » (et sur la Seine) rien que pour moi, et risquer d'en perdre le souvenir ! Lire une fois encore la Jonque de porcelaine de Joseph Delteil, dont l'écriture est aussi délicate que sa jonque et de nouveau tout en perdre d'ici quelques jours...
Tiens et là c'est le typique billet récursif bloguant le blog. Stooooop ! Va donc chercher une bière, un clafoutis, une cigarette et arrête ton cirque. Tu veux pas un comité de rédac qui valide ta ligne éditoriale non plus ?
Ouala, et quand tu reviendras, raconte-nous donc Koz et les garçons du dimanche. Tes nœuds du cervelet on s'en fout. Au boulot !
Commentaires
S'il te plait, n'arrètes pas !
;-)
Kozlika, tu sais quoi ? contrairement à beaucoup d'entre nous, tu n'as pas un ego assez surdimensionné pour être une serial blogueuse, pour te pencher sur toi, ta vie, ton oeuvre, ta coiffure, tes enfants, ton enfance, ton ex, ton futur, ton presque-tout, ton trois-fois-rien, tes idées géniales et tes prises de position... Tu as l'âme partageuse, rassembleuse, organisatrice. Parfois, je me dis que dans une autre vie tu pourrais devenir une entrepreneuse, une vraie, une créatrice d'empire. Ou alors, selon la théorie des réincarnations, tu aurais pu être, trois ou quatre vies antérieures plus tôt, un chien de berger des Pyrénées, un labri qui court autour du troupeau et ne ménage pas sa peine, mais qu'il ne faut pas venir emmerder non plus si on ne veut pas se faire mordre le mollet.
Et moi je remercie le Père Noël et les Anges dans nos Campagnes de partager le même espace-temps que toi, de n'avoir affaire ni au labri sympathique mais pas causant, ni à la Cléopâtra intersidérale que tu ne manqueras pas de devenir, quelques millénaires après la fin des blogs.
Zutre ! j'voulais tout dire comme samantdi, avec exactement les mêmes mots dans le même ordre. (Enfin, les mêmes mots si je les avais trouvés. Merci samantdi.)
Euh... non siouplé, ne me donnez pas le sentiment d'être allée à la pêche aux gentillesses, ce n'était pas du tout ça, j'étais en train de me maudire de perdre de vue que j'avais ouvert ce carnet pour ne pas laisser fuir les souvenirs des belles choses.
Ahem : belles choses dont vous êtes, n'en doutez point (si on joue à ça hein, yapa de raisons !) Je le dis souvent et c'est la vérité vraie : j'ai rencontré en 18 mois un nombre incroyable de gens réellement formidables. Ça non plus ça n'était pas prévu :-P
Hep, Samantdi et KA, vous auriez pas un peu l'impression de vouloir coincer Kozlika dans le rôle qui vous arrange le plus ? Si elle a envie de bloguer la vie de ses plantes vertes, elle a le droit, non ?
Personnellement, j'exige un retour à une ligne éditoriale plus proche du "Mais encore". Plus de musique, principalement. Non mais. Comment ça, moi aussi, je voudrais qu'elle fasse ce qui m'arrange le plus ? Damned !
Bref, Koz', organiser les hôtels, les premiers opéras, les clubs de vieux cons, c'est génial ; mais n'oublies pas te faire plaisir bien égoïstement en écrivant aujourd'hui les billets que tu prendras plaisir à relire dans 6 mois ou un an ! (si tu te relis, bien sur ... Est-ce que les blogueurs relisent leurs propres anciens billets, en général ?)
Ah n'écoute pas cette sirène de Bladsurb et ne va pas multiplier les billets sur l'Opéra : ça nous donne envie d'y aller et après on n'a plus d'argent pour acheter des makintoches !
Pour les amabilités (cher KA, je vous aime aussi beaucoup !) c'est l'esprit de Noël, on n'y peut rien, c'est plus fort que tout...
Preuve s'il en était que je suis atteinte d'un mal un peu semblable, c'est seulement à l'instant que je lis celui-ci de tes billets. Trop de choses cet automne dans ma vie et dans l'écriture (ou plutôt les tentatives d'), l'énergie qui par moments fout complètement le camp sans trop prévenir à l'avance et m'empêche de faire ce que j'avais prévu, des imprévus aussi, quelques uns très beaux (dont ceux où l'on enferme un instant le temps) et beaucoup d'autres plutôt féroces et médicalisés. Du coup je n'arrive pas à me poser même dans les courts moments qui pourraient être calmes, pas à rassembler mes idées, et me sens comme toi victime (consentante, pour ce qui est d'aller bloguer) de trop de dispersion. Je manque aussi de temps sans interruptions (je te dis pas le gruyere pour le sablier ce matin). Alors oui ça fait comme pour toi, même si sur mon blog ça ne se voit pas trop (seulement par les notes qu'on n'y lit pas).