Ça doit être la vue des guirlandes deci-delà (je dis ça pour vous faire croire que je ne suis pas toujours comme ça), mais je n'arrive pas à prendre le temps de poser les choses comme je voudrais pour ce blog. En fait je n'y écris plus, au sens où j'entends ce verbe du moins. Rassurez-vous, je ne fais pas une crise existentielle et vous épargnerai donc le doudou d'ego : « Dois-je continuer ce blog ? Qu'en pensez-vous aaaaaaimés lecteurs » (tremblant d'espoir que mille commentaires viennent tel un tapis de délicats pétales de roses m'enjoindre, que dis-je : me supplier de continuer cet indispensable carnet).

Je n'ai pas du tout l'intention d'arrêter, c'est à moi que ce blog est indispensable. Et je n'aime les divas que sur une scène d'opéra.

C'est même tout le contraire, mais je voudrais bloguer moins dispersé, moins éclaté. Mais en même temps non, car ça m'ennuirait de ne plus jouer chez les autres ou lancer des jeux, de ne plus signaler mes lectures au fil du web, de ne plus m'amuser avec mes aiguilles à tricoter les css.

En fait, je vous parle. C'est un souci ça. Je vous parle et j'oublie de me parler, de me raconter Diana Damrau, superbe reine de la nuit, découverte grâce à Juju. J'oublie d'inscrire aux souvenirs Montserrat Caballe à six heures du matin la semaine dernière, parce que je suis en avance et que je m'octroie une station de plus, la traversée Bir-Hakeim/Passy le casque sur les oreilles, la tour Eiffel parée de ses lumières à travers la vitre du wagon aller et retour. Rha, « D'amor sull'ali rosee » (et sur la Seine) rien que pour moi, et risquer d'en perdre le souvenir ! Lire une fois encore la Jonque de porcelaine de Joseph Delteil, dont l'écriture est aussi délicate que sa jonque et de nouveau tout en perdre d'ici quelques jours...

Tiens et là c'est le typique billet récursif bloguant le blog. Stooooop ! Va donc chercher une bière, un clafoutis, une cigarette et arrête ton cirque. Tu veux pas un comité de rédac qui valide ta ligne éditoriale non plus ?

Ouala, et quand tu reviendras, raconte-nous donc Koz et les garçons du dimanche. Tes nœuds du cervelet on s'en fout. Au boulot !