D'ici le 26 février je publierai au gré du vent quelques billets concernant Rigoletto, sans doute l'un de mes opéras préférés. Si j'avais eu le choix, ça n'aurait certes pas été dans une mise en scène de Jérôme Savary, qui est à la mise en scène d'opéra ce que Robert Hossein est à la mise en scène de théâtre[1] et nous aurions aussi fait un petit voyage dans le temps pour l'écouter avec d'autres interprètes[2], mais j'espère malgré tout que cet opéra saura séduire ceux qui viendront le 26 février à l'Opéra Bastille comme il m'a séduite.

Rigoletto, donc, un opéra que Verdi composa en 1950-1951 1851[3] sur un livret de Francesco Maria Piave d'après Le Roi s'amuse, de Victor Hugo. Gilda, c'est Blanche, et Rigoletto, Triboulet. Cela faisait plusieurs années que Verdi s'intéressait au Roi s'amuse mais la censure l'avait empêché de mener à bien son projet. Et quand à force de persuasion il réussit à imposer la Fenice d'y créer l'opéra, il dut encore batailler pour éviter l'édulcoration massive qu'on souhaitait imposer au livret. Un roi (le duc de Mantoue dans l'opéra) qui viole les jeunes filles pures, ça faisait désordre.

Tiens au fait, inaugurons cette série de billets (si ça se trouve j'aurai la flemme d'en faire d'autres mais bon, c'est le jour des bonnes résolutions n'est-ce pas ?) par THE tube – mais pas mon air préféré. Le duc de Mantoue se délecte à l'avance de ses conquêtes fémines et chante « La Donna e mobile ». Il y en aura d'autres, que vous le sachiez ou non vous verrez qu'il y a plein d'airs que vous connaissez déjà.

Giuseppe Verdi, Rigoletto « La donna e mobile » par Lulu himself.

A écouter aussi dans le web-cabinet des curiosités : Demis Roussos et si vous voulez vous entraîner, il y a un karaoke par ici

Notes

[1] Je sens que je vais me faire de nouveaux amis...

[2] Je signale d'ailleurs aux Toulousains de l'aventure de Mignon que la soprano est la même que « notre » Titania, Laura Claycomb.

[3] Mes lecteurs sont très pinailleurs sur ces petits détails.