Quelle drôle d’idée de vivre toujours dans le passé alors qu’il faut regarder devant soi si l’on veut avancer…

Regarder devant soi c’est faire preuve de courage, c’est oser regarder et imaginer que l’on va affronter et triompher de l’inconnu…

Penser au passé, alors que je fais référence à ma vie affective ou amoureuse (et on en fait vite le tour) c’est tout simplement tenter de me rassurer en contemplant l’image de ce qui fut possible, de ce qui arriva un jour… Pas sous forme d’un tableau de chasse ou d’un catalogue mais j’ai tendance à me raccrocher à l’idée, ou j’ai envie de pouvoir dire en fabulant un peu, que moi aussi j’ai eu quelqu’un dans ma vie.

Foutaises

Je ne vais pourtant pas détruire d’un coup de Ctrl-Alt-Suppr l’image de Jean-François et l’importance qu’il a eu dans ma vie. Je ne vais pas non plus graver dans le marbre l’histoire de ma rencontre avec Fabrice. Deux mois pour l’un. Deux rendez-vous avec l’autre même si je sais que ce ne fut pas que physique…

Mais au final, quand l’émotion ou l’excitation retombent il ne reste que l’image, si ce n’est d’un désert, au moins celle d’une friche. Et refuser de me l’avouer c’est sans équivoque me confire dans les faux-semblants, la vanité et les fantasmes vains.

Je ne sais pas si je dois écrire que je n’ai pas réussi ou que je n’ai pas voulu être objectif ou honnête avec moi-même.

Je me souviens des mots employés par des gens que je considère parfois comme des amis (mais en tout cas comme étant plus que de simples potes), qui tentent de me convaincre de l’étendue de mes qualités, qui me disent que j’ai tort de ne pas avoir confiance en moi, de ne pas croire en moi. Je les écoute avec un plaisir ironique. Si je suis aussi bien que ça, aussi attachant, pourquoi suis-je encore seul ?

Alors peut-être oui… sans doute même. Je suis quelqu’un de bien. Mais, n’y croyant pas, je ne sais pas , je ne peux pas, je ne veux pas me servir de ces atouts pour me confronter à l’autre dans une logique de séduction. Je me refuse à utiliser ces arguments qui me donneraient cette sérénité, cette assurance (à défaut de confiance) ou peut être tout simplement cette insouciance qui me font défaut.

Parfois ce sont les autres qui vous brisent les ailes...

Je mêle, dans mes analyses à deux balles, à la fois l’image plastifiée de mes amours (tré)passées, et la réalité rugueuse de ma solitude pour justifier cette absence d’optimisme. C’est finalement assez confortable d’être médiocre volontairement et consciemment.

Refuser de se donner des objectifs, refuser de sortir de ses habitudes, refuser de se mettre en danger, c’est évidemment une preuve de faiblesse.

L’avouer, l’écrire, est-ce la forme suprême du nombrilisme ou est-ce un début de thérapie ?

Je me demande si ça va me plaire de me relire dans quelques temps en sachant que c’est de moi que je parle…

La requête Google-à-la-con-du-jour qui a permis d'accéder à mon blog : "absence de vie sexuelle" Je me sens moins seul...


Afin que chacun puisse se faire une idée de la teneur hautement pornographique du blog de Garfieldd, proviseur blogueur révoqué, j'ai choisi de publier chaque jour ou presque pendant quelque temps l'un des billets du blog, qu'il a fermé le 19 octobre 2005 en apprenant qu'il était suspendu. Ce billet et tous les autres sont accessibles via webarchives.org, une institution sans but lucratif qui archive à fins documentaires et historiques des sites web même après leur fermeture. Vous pouvez également lire ici le blog qu'il tenait précédemment.

Pour d'autres billets évoquant le sujet, cette pelote de liens, chez Laurent Gloaguen (plus de 200 articles recensés à cette heure). Une pétition « Bienveillance pour Garfieldd » a également été lancée par des parents d'élèves ou anciens élèves de Garfieldd.