Vous n'avez laissé dans l'enveloppe qui m'est parvenue des Etats-Unis aucun moyen de savoir qui vous êtes, de connaître votre adresse, votre nom, pas même un pseudonyme. Rien, pas un indice, chère Anne Onnime. Et le whois d'enveloppe reste à breveter. C'est pourquoi je vous écris ici en bloguerie restante.

Merci, mille milliards de mercis, cher A. Nonyme. Savez-vous que vous venez, avec cette Madame Butterfly, de m'offrir mon premier DVD avec Anna Moffo ? Anna Moffo toute jeunette (le film date de 1956), Anna Moffo premier-nez, comme dirait mon ami Monsieur X., auquel je vais bientôt pouvoir le prêter dès que j'en aurais été un peu rassasiée.

La voix est déjà pleine et belle comme elle le sera au cours de nombreuses années suivantes. Il s'agit là du premier de ses films d'opéra, sous la direction de son futur premier mari, Mario Lanfranchi, pour la télévision italienne. Je suis sûre que vous le saviez et que vous avez voulu m'offrir mon premier DVD avec ses débuts lyriques. Voilà qui était une merveilleuse idée. Tandis que je vous écris, j'écoute le splendide duo de la nuit de noces. Laissez-moi vous dire que ce $*€£+%& de Pinkerton ne la mérite pas ! Quand je pense que tout à l'heure, dans quelques années je veux dire, elle va se faire un hara-kiri pour ce gougnafier ! Non vraiment, il n'a pas les oreilles en face des trous ce gars-là. Ni les yeux d'ailleurs, elle est toute mignonne dans son kimono.

Quel magnifique cadeau Hahn Ho Nimh. Vous savez que ça fait tout drôle de dire merci dans un blog à la mer ? J'espère, cher Annaud Nîmes, qu'à défaut de me dire qui se cache derrière cette émouvante enveloppe à bulles, vous voudrez bien que je vous embrasse affectueusement.

Anne.