J'ai honte de l'avouer...
Par Kozlika le dimanche 24 septembre 2006, 16:30 - Lien permanent
... mais je suis une femme lectrice du blog de Laurent Gloaguen. Je ne dois pas être bien normale. (Remarquez, lui non plus d'ailleurs, n'est-ce pas Mme de Saint-Sulpice ? Par pitié que ces gens-là restent entre eux avez-vous pensé si fort que j'ai cherché sitôt mes boules Quiès).
Pour les feignasses, je recopie ici : « J'ai regardé de plus près le blog d'Embruns, et franchement nous ne sommes pas du même monde. C'est un autre style, une autre demarche, qui s'adresse à d'autres gens (je doute qu'il compte beaucoup de lectrices, il ne s'adresse pas à elles il est vrai). »
(Via Veuve Tarquine.)
Commentaires
Ah tiens, je vais faire un billet là-dessus !
tempête, typhon dans un verre d'eau, que cette "affaire", non ? sauf sur un point, le point de départ du binz : si Laurent ne voulait pas être filmé (http://embruns.net/logbook/2006/09/22.html#004097), la personne en question n'avait pas le droit de le faire. Il est en plus nécessaire d'avoir l'accord pour diffusion d'une image. On ne montre pas les gens sans leur accord, on ne publie pas leur courrier/courriel ou leurs contenus, on ne délivre aucune donnée définie comme privée les concernant sauf s'ils sont informés et explicitement en accord, on ne raconte pas leur vie et on n'affabule pas dans leur dos (et "voler" un instant pour le formater à l'image, ça finit parfois par créer une fable). C'est simple et pas dur à intégrer, mais manifestement il y a des mous du disque dans la blogochose.
Pour le reste... c'est rafraîchissant et subtil, y a pas à douter. Pas du même monde ? c'est une évidence, et je trouve ça plutôt flatteur pour Laurent. Pas de lectrices, auxquelles en plus il ne s'adresse pas ? allez pour cette fois faisons un effort, comme dirait Sade : moi par exemple je ne suis pas une lectrice puisque j'ai décidé de me laisser croître les ouilles.
Alors toi aussi t'en es ! (si ça continue, on va se refiler l'url d'embruns sous le manteau).
je suis un lecteur régulier, attiré par la pertinence d'Embruns, amusé par cette certaine légèreté aussi. Comme le dit Flo, c'est une tempête dans un verre d'eau. Mais qu'est ce qu'on s'en fout d'une sordide histoire de video-pod-machin. Mais j'ai l'impression, à lire toute cette polémique que certains ne broient que le grain qu'ils peuvent!
En fait, selon moi, c'est la déviation des conversations et des commentaires qui fait tempête dans un verre d'eau. Mais celle-ci est induite par le contenu de la video. Ce contenu est typique d'une image tronquée, qui se donne pour restitutrice du réel. Quand on lit la série des commentaires générés sur le site qui diffuse la video, on voit à quel point leur objet et leur "couloir d'opinion" ne fait que dupliquer et amplifier celui proposé par l'image. Du coup, évanouissement du contexte réel et de la question de fond : comment filmer, et surtout quelle véracité attendre d'images captées à corps défendants. Evanouissement aussi de la question du respect des personnes filmées (l'auteure dit qu'elle aurait retiré la video si LG avait fait valoir son droit à l'image, mais c'est pure sophistique : c'est au moment du "tournage" qu'il fallait faire ou pas -et là elle savait que ses "sujets" ne voulaient pas, puis à nouveau avant de diffuser ; une fois que c'est balancé, on a beau raconter qu'on "retire", c'est dans l'arène, en pâture de toutes façons, le temps d'exposition ne change pas grand chose).
Bon, je ne sais pas si tout ça est très clair, j'espère.
Rectification : là où j'ai dit image "tronquée", ce n'est pas exact techniquement, car il s'agit d'une prise livrée en continu. J'aurais dû dire "image paparazziée", "rendu partial". Par extension, cela m'a fait penser à l'effet produit par le tronquage.
Moi ce que ça m'évoque, mais j'ai un peu la flemme de faire un vrai billet construit je l'avoue, et qui va au-delà d'ailleurs du domaine restreint des blogs c'est la confusion des notions de « vérité » avec « sincérité » ou « honnêteté ». Ça fait quelques jours qu'on tourne autour à travers quelques discussions sur les blogs.
Ça n'est pas nouveau mais globalement les gens qui revendiquent l'intrusion et/ou l'indélicatesse et/ou la supercherie comme étendard de leur sublime subversion, leur non-conformisme révolutionnaire et leur amour de la vérité me font froid dans le dos.
ben moi aussi. En fait, et toutes proportions gardées, ça me fait un peu le même effet que quand un dirigeant d'extrême droite ou tel "humoriste" revendique le second degré ou la provocation. C'est biaiser, ni plus ni moins, faire prendre des vessies pour des lanternes. Et puis quand on voit les "vérités" balancées... ça tient davantage de la vérité à la Voici que d'autre chose.
Le droit d'ingérence de l'image se justifie quand il y a vraiment quelque chose à mettre au jour : ce qui se passe dans les mines de charbon en Chine, par exemple, pour prendre un exemple d'actualité. Mais là, c'est justement rentrer dans le fond, dans une réalité cachée alors que "l'intrusionisme" fait exactement le contraire.
Le droit d'ingérence de l'image, c'est une notion que je ne connaissais pas :-) Il y a le droit à l'image qui est pas mal mis en cause en ce moment pour cause de gros sous. Le droit à la vie privée. Mais le droit d'ingérence de l'image, non ça, je ne connaissais pas…
Va falloir que j'aille lire Laurent pour comprendre pfffff. Mais je suis une femme, je ne sais pas si je vais pouvoir…
De toute façon, les jours de ce concept délicieusement suranné qu’on appelait « vie privée » sont comptés, non ?... :-/
J’avoue que je ne suis pas un blogosphèrien émérite, à peine un butineur volage, mais tout ceci a quelque chose de glaçant...
On n'a toujours que les lecteurs qu'on mérite.