Alternative au garage, Marie-Aude m'offre une place de parking. Il s'agit de lâcher dix associations de goûts sans réfléchir.

  • la limonade et un bistrot à Pigalle ; l'une des plus grosses peurs rétrospectives de ma vie.
  • le Ricoré et la douche (dans un enchaînement quasi pavlovien)
  • le cumin et une terrasse de restaurant égyptien place Voltaire à Ivry, où j'ai passé de longues heures à rêver d'un avenir qui n'a pas eu lieu mais en a rendu d'autres possibles.
  • les cigarettes Royale et ma moman (ça fait bien trente ans que je n'en ai pas fumé tiens), l'odeur du joli vaisselier où elle les rangeait, meuble qu'elle tient de sa tante barrée.
  • le gingembre confit et les nuits de Chine.
  • l'anis et des dalles rouges plombées par le soleil.
  • le camembert-café au lait et l'odeur corporelle de Monsieur Premier, son vieux pull tout usé que j'ai conservé longtemps après, sans nostalgie mais avec la tendresse des jolis souvenirs.
  • les galettes indiennes et les Cévennes, débarquement d'une parisienne au milieu des néo-babs, dépaysement garanti.
  • la poudre d'amande et la colle blanche, l'odeur des pupitres passés au papier de verre
  • le chou vert et Marcel le magnifique.

Je ne désigne pas de suivants, prendra qui voudra.