J'avais l'autre jour découvert que je me mettais à apprécier des musiques contre-nature de jeunes snobs qui se la pètent en faisant portenawak avec des instruments maltraités. Ne voilà-t-il pas qu'hier, une lectrice me conseille par mail une chanson de jeunes dépravés aux cheveux longs qu'elle vient de poster sur son blog. Quoique convaincue de l'inanité de sa démarche, je clique poliment pour pouvoir lui répondre intelligemment que c'est très gentil mais vraiment trop loin de moi, blabla.

J'ai peur : ça m'a bien plu ! (Nonobstant une légère inquiétude : dois-je voir un indice de la raison de cet engouement dans le titre ?)

Alors que les choses soient claires : je veux bien bouger ci et bouger ça dans la réorganisation de mes pièces détachées, mais il est hors de question que je cesse un jour de pleurer en écoutant Traviata et que je remplace ma paire de jumelles de théâtre par une guitare électrique. Nanmého.

(Et sinon, pour les insomniaques qui aiment la musique de sauvages, quelle jolie idée que ce «Un morceau par nuit», merci PM !)