... mais les gens, c'est bien.

Ceux qui laissent trace ici de leur passage bienveillant
Celle qui invite régulièrement toute ma smala à dîner parce qu'elle sait que je supporte plus mal qu'entre toutes cette contrainte-là (pi pour me voir aussi !)
Celui qui demande tous les matins "t'as pris ta pillule rose ?" en rognant sur son emploi du temps de ministre
Celui qui vient me chercher pour déjeuner dans la rue d'à-côté et m'apporte des médicaments de sa prescription à se damner
Celui qui me raconte Paris et Paris et Paris sans s'arrêter parce que je suis, terrorisée, au bord de l'implosion
Ceux qui m'invitent chez moi à dîner pour la deuxième fois
Celui qui m'accueille chez les joueurs de mots comme chance et fortune
Celle qui se connecte tous les soirs pour me faire rire et m'écouter
Celui qui assure le quart de nuit de mes insomnies en se connectant quand il voit que je suis debout
Celle qui me donne la main dans mon lit pour que je dorme enfin
Celle qui m'ouvre sa maison océane sans préavis ni décorfam
Celle qui passe une heure et demie au téléphone avec moi au lieu de bosser ou s'occuper de ses moufflets
Celui qui ça vous regarde pas

Même au plus bas de mes dents de scie, je n'ai jamais oublié que j'avais cette immense chance-là, cette présence si pleine. Les gens.

Ajout du soir ! Celui qui ne m'en voudra pas de l'avoir oublié dans la première rédaction : pianotant sur son clavier pour veiller sur ma sieste et porteur de DVD à déguster avec le curry.