Tout à commencé il y a trois semaines. J'avais annoncé sur mon blog que pendant quelques mois j'accompagnerais tous les jeudis ceux d'entre vous qui se lanceraient dans leur migration vers Dotclear 2 (ou leur première installation).

Quinze minutes à peine après la mise en ligne de ce billet, je recevais le mail d'un homme qui se présentait sous le nom de Loïc Levivant. Il y disait en substance que même une demi-heure par semaine c'était trop et surtout qu'il avait trop peur de se lancer. Il devait déjà faire face au gros stress de la fin du monde programmée pour le 10 septembre ou n'importe quand au cours des expériences LHC suivantes et ne pouvait s'ajouter une telle charge émotionnelle sur les épaules. Il concluait en me demandant de procéder moi-même à la manœuvre, en échange de quoi il mettrait des liens sur son blog, me taguerait chez technorati et voterait pour moi chez wikio.

Bien entendu, je lui répondis, comme je l'aurais fait pour chacun d'entre vous, que tout était mis en œuvre pour rester accessible aux béotiens et avancer à pas prudents.

Quelques jours passèrent sans nouvelles de lui et je crus l'affaire réglée. Las, c'était sans compter sur l'embrouillamini de la semaine dernière qui suscita un deuxième mail affolé et un tantinet agressif : « Je vous ai bêtement fait confiance mais vos propres errances m'ont mené au bord de la syncope. Réparez ce préjudice en m'installant Dotclear 2 ou j'envisagerai de contacter mes avocats. »

Je tentai de l'apaiser, via un mail personnel et ce billet. Rien n'y fit. Il tempêta, menaça, sanglota. Dimanche soir j'ai reçu un autre mail : « J'y suis résolu : vous m'installerez vous-même mon Dotclear 2. Je dormirai sur votre paillasson s'il le faut et je contacterai la presse. Mon portable me servira d'oreiller et j'apporterai mon serveur personnel et toute la connectique nécessaire dans un sac. La réputation de votre logiciel est en jeu, pensez-y. »

Ça n'est pas mon paillasson, mais presque. Le trottoir en bas de chez moi. Si vous connaissez cet homme, je vous en prie, venez le chercher et ramenez-le chez lui. Dites-lui que demain on passe à l'exercice 2 remis en ordre de marche et que tout ira bien. Vraiment.

Photo Akynou pour le Dyptique 4-1

(Ce texte constitue ma participation au Dyptique, saison 4, session 1. Merci Akynou pour l'organisation du jeu et cette photo dont il fallait conter l'histoire !)