Ses adieux à la Seine
Par Kozlika le mercredi 17 septembre 2008, 15:19 - Lien permanent
Ça pourrait ressembler à un paradoxe : le web permet une proximité entre les personnes qui se fout de la géographie et pourtant nous sommes quelques-uns à avoir eu le cœur serré en nous inscrivant pour Les Adieux du capitaine, ce soir à l'Assassin. Certains se déplaceront pour la première fois à une rencontre de blogueurs, parmi eux certains rencontreront pour la première fois Laurent. Au total, la soirée de ce soir promet de réunir plus de monde que n'importe quel autre Paris-Carnet.
Etrange, non ? Non. Sans doute le mot « adieux » n'est-il pas si anodin, si plaisantin qu'il y paraît.
D'abord, Laurent part loin, on aura désormais peu souvent l'occasion de le revoir par chez nous, en chair et en os. Si les blogs offrent la possibilité d'une grande proximité, ils sont aussi celle de rencontres « les yeux dans les yeux » avec ceux qu'on lit / qui nous lisent. Pour nous Parisiens (ou à un jet de train), cette possibilité s'éloigne avec lui, de l'autre côté de l'Atlantique. On ne pourra plus « rectifier » les nouvelles qu'il donne ou laisse percevoir sur son blog par ces petits signes qu'on fournit à son insu en montrant son visage : la fatigue, la tension, l'apaisemement, la sérénité, la pointe de malice, la tristesse... Ces petits trucs qui replacent telle ou telle chose lue dans le contexte de la perception de l'humeur de l'autre. C'est valable pour tout le monde, pour Laurent ça ajoute un facteur de pondération d'au moins dix...
Ensuite, et bien qu'il s'en défende, Laurent est l'âme des Paris-Carnet. Il en fut l'un des initiateurs, il gère le wiki, il tient la boutique en notre nom à tous. Les Paris-Carnet sans lui continueront d'exister, je n'ai pas le moindre doute là-dessus. Ils seront aussi nombreux, aussi chaleureux, aussi conviviaux, mais ce seront des Paris-Carnet-sans-Laurent, le gars qui ne restait jamais plus d'une demi-heure à une table, comme un hôte soucieux de ne pas faire bande à part avec une partie de ses invités.
Et puis Laurent tourne une page ; on a suivi son parcours depuis quelques années, la rencontre avec Le Lapin, le mariage, la démission de son boulot, l'attente du visa... Personnellement je suis aussi émue que si je venais d'attacher des casseroles au pare-choc de l'avion qui l'emporte vers le Canada ! On a envie de fêter ça avec lui tout en se mouchant discrètement dans la manche du voisin.
Cette page, on se demande d'ailleurs s'il ne la tourne pas sur sa présence sur le web aussi : refonte de son domaine, création d'un carnet intime. L'aménagement d'une nouvelle maison semble devoir se faire aussi bien dans les octets que dans les briques. Il a parlé une fois de fermer l'actuel, du moins sous sa forme que nous connaissons tous.
Alors tout ça, ça fait que adieux sonne adieu un peu, en vrai.
Je serai à l'Assassin ce soir parce que j'aime Laurent, que je suis bien contente pour lui et bien marrie pour moi qu'il s'en aille au loin. Qu'en plus, comme si c'était pas assez comme ça, le Padawan se fait la malle pour rejoindre son amoureux aussi et que merdalors, ça vous colle la larme à l'œil tous ces petits qui s'envolent. Vous donnerez de vous nouvelles, hein les garçons ? Je vous prépare des enveloppes timbrées ?
Commentaires
P'tin, tu vas réussir à me faire pleurer.
C'était bien ?
Tu sais, l'autre bout du monde c'est pas si loin que ça, surtout par internet ;-).
A bientôt dans la vraie vie...
Gros bisous.
Bah comme ça on est deux, Laurent ;-)
Padawan, wé, j'essaie même de convaincre ma boîte que ma présence à Paris-Web, où tu tiendras conférence, serait de la plus haute utilité (après tout, il y a bien des gens qui gagnent au loto, on ne sait jamais).
Si en plus tu arrives à les convaincre de payer par CB, tu auras un double bisou de ma part :-).
@Laurent : tu as bien réussi à ne pas pleurer la dernière fois qu'on s'est vus :o). Sniff...
Je te promets de bien m'en occuper du Padawan, si ça peut adoucir ton chagrin, et j'imagine que le lapin en fera autant avec le capitaine. Et puis ce n'est que 24 h d'avion pour arriver jusqu'ici ;-)
24 heures... 24 minutes suffisent à me tuer de trouille moi si je prends l'avion. En bateau ça fait combien ?
En bateau... Prévois un congé sabbatique ! Sinon y'a Skype, rapide, pas cher, pas toujours fiable même si ça va beaucoup mieux depuis la mise en service du câble, mais pour le serrer dans tes bras, ça va pas le faire... En tout cas tu seras la bienvenue. Wouala, c'est dit.
Suffit de demander :
Navire CMA CGM UTRILLO
Départ Le Havre mer. 01 oct. 08
Arrivée Nouméa jeu. 06 nov. 08
Soit 36 jours.
Ah oui, quand même... Un stage de dé-stressage chez Air France me prendrait moins de temps ;-)
Merci Laurent pour les infos, mais 36 jours, c'est quand tu as BEAUCOUP de chance. J'ai attendu mes meubles 80 jours de Paris, et j'en connais pour qui ça a été plus long... Et dans l'autre sens ce n'est pas mieux...
Pour une arrivée le 6 novembre, ça ne va pas être possible ! Pour le coup c'est nous qui serons à Paris à ce moment là !
Ah oui, j'aime mieux si c'est vous qui prenez l'avion :-P