J’ai tourné autour du pot, j’ai voulu savoir et j’ai voulu ne pas savoir. Au détour d’un papier à déposer, je lâche, sur le seuil de la porte : “Au fait, vous pouvez savoir si … ?” Oui, il peut savoir, en deux clics. Et me dire le département où elle réside.

Elle est vivante et elle a eu cent ans cette année. Cent ans. Peut-on à cent ans être très belle et très digne, avoir une longue chevelure grise nouée en catogan et se pencher à la fenêtre d’une maison de village ?

Me voici repartie à attendre une lettre qui ne viendra pas, celle d’une vivante ou celle qu’on laisse en partant. Une lettre qui ne viendra pas, mais qui sait. Me voici repartie à attendre.