Qu'est-ce que ça vous dit ? (4)
Par Kozlika le samedi 10 janvier 2009, 12:52 - Lien permanent
Attention : ne cliquez pas pour écouter la musique avant d’avoir lu ce billet !
Un peu d’écriture en musique ? Je vous propose un « Qu’est-ce que ça vous dit », le quatrième proposé ici (on y a déjà joué là, là et là). Cette fois voici la procédure.
Lorsque vous saurez avoir 5 minutes 30 devant vous, installez-vous confortablement devant votre clavier démarrez la musique et laissez-la porter vos mots, en vrac ou bien ordonnés, soit ici dans les commentaires, soit chez vous, comme vous voulez.
Prêts ? Cliquez :-)
Commentaires
Lorsque vous saurez avoir ??? C’est pas un belgicisme, ça ?
Et je triche : j’ai pas le temps, mais j’écoute quand même, tra la lère ! :-)
Si tu as le temps d’écouter tu peux taper en même temps, si tu n’as pas le temps d’écouter vraiment et que tu mets ça en bruit de fond, c’est du lard aux cochons et je vais le dire à Bladsurb qui m’a envoyé ce fichier spécialement pour vous !
Et ma vengeance serait alors, euh …, terrible ? (je suis pas trop dans le personnage, là …)
Tu ne sais pas. Tu ne sais pas ce qui t’attend. Mais ça vient, ça vient inexorablement et un certain frisson te saisit car tu sais qu’après tu seras différent.
Oui, frisson, oui différent.Tu as retourné la lune pour regarder derrière et tu n’y as trouvé que toi-même, mais toi-même ailleurs. Tu t’y es vu à travers une mer, à travers deux déserts, à travers trois ou quatre atmosphères.
Tu ne sais pas si tu pourras revenir. Tu es tellement loin, tellement davantage toi déjà. Tu.
Quel bazar ! Quelqu’un passe le balai. Et ça tape dans les coins.
Oh mais qui est cette femme en guenilles et geignarde qui arrive ?
Elle se plaint. Mais les autres ne l’écoutent pas, ils nettoient. Ils marchent sur le plancher.
Elle insiste. Quelqu’un lui répond, un gros bonhomme.
Bon sang que c’est agaçant d’avoir quelqu’un dans les pattes comme ça !
Si ça continue je vais devoir créer un code avec des couleurs comme sur le blog d’Eolas et que quand ça sera orange ou rouge on dirait qu’on se serait mises d’accords que tu ne proposes pas d’écritures !!
(ceci n’est pas ma participation, juste une constatation affligée / mon état permanent de débordement)
(suite)
… et que tu proposes trop des trucs que je ne sais pas y dire non.
Un homme et une femme se tiennent sur une scène de théâtre dos à dos. Ils sont de la même taille, de corpulence similaire. Ils sont tous deux vêtus de gris clair. Elle a les cheveux laqués, son cou est blanc, ses paupières closes. Il a le nez busqué, un anneau à l’oreille gauche, la tête haute.
Leurs mains sont liées par un fil jaune fin. Ces deux-là ne se voient pas, ils avancent à pas prudents et fondus tels des danseurs et avec une harmonie toute orientale.
Le fil qui les relie est élastique. Ils le savent. Quand ils tentent un face à face, le fil très rudement les remet dos à dos.
Un lac gelé, un couple s’effleure au fil de leurs glissades. Peu à peu, ils se touchent une main, un bras, finissent par s’enlacer dans le même manteau (désolée, je suis d’humeur arlequin ce soir !)
Une image… Imaginez, une journée de plus à marcher dans les dunes, la sérénité du désert, juste profiter du silence de nos conversations, pas de bruit ou presque, l’immensité du sable, la plus longue plage du monde, et puis le bivouac, le feu, le repas, et le thé de la veillé… et là je me retrouve ici dans cette photos…
Bizarre que cette musique m’inspire cela, pas vraiment le style de musique des Touaregs !
Il n’est pas si loin qu’on croyait. Regarde donc au delà des murs de cette ville. Est-qu’on n’entend pas la mer ?
Mais il fait trop chaud !
Non il fait froid, seulement au fond de l’air tu devineras déjà la douceur du printemps. Il n’y a qu’un danger à franchir.
Non, trois. Tais-toi !
Tu crains donc ce serpent ? Il ne m’effraie pas, mais j’ai toujours préféré combattre les dragons. Ils sont plus féroces et moins empoisonants.
Nous sommes loin, soudain. Crois-tu qu’une dimension a été dépassée ? Je n’en sais rien, demande donc à Olivier.
On communiquait par signaux de fumée puis par la pensée (le tabac il avait arrêté). C’est quand même flou quand on y pense.
Je reprendrais bien un peu de ce thé.
Hé, j’ai essayé sur mon blog … surprenant … enfin, cela m’a surprise !
Merci pour l’invitation !
Attente, temps suspendu. Lakme sort d’une ruelle, une Lakme plus langoureuse que celle de l’opéra. Une Lakme de Hammam. Pascal tapote nerveusement du bout des doigts sur le bois de notre table à moules-frites. Il espérait un homme qui viendrait pour poser devant son appareil photo. Le calendrier 2009. « Il est nul ce film en fait », grogne-t-il dépité. Je ris de son air déconfit (de canard avec des pommes sautées à l’ail). Excellentes ces nouilles thaï, Josh Lyman adorerait.
Elle grossit, effleure le bord, recule puis se lance. Roule, roule doucement, puis prend de la vitesse, mais le chemin est sec, elle perd de sa substance. Les reflets qui luisent guident le regard vers le chemin et laissent un sillon d’argent sur la pente soyeuse. Comment rester insensible ? Comment ne pas tendre la main, pour assécher, pour effacer. Seulement aussitôt fait une autre suit le même chemin après s’être élancée du même bord, du même coin. Difficile d’endiguer le flot. Choisir alors de se retirer, de laisser, de contempler. Il est autre façon de faire aussi, avec les lèvres doucement, boire et embrasser le goût salé. Cela peut apaiser si la sphère peut être pénétrée. Des deux je préfère la dernière. Larmes.
Voilà le résultat chez moi…
(Et maintenant j’ai de la lecture…)
J’ai osé…alors voilà, c’est fait ;-)
Bon, c'était quoi, ce morceau, vous demandez-vous tous, fébriles et curieux ?
Il s'agit de "A Cool Wind Is Blowing" ("Un Vent Froid Souffle"), de Tigram Tahmizyan, qui comme son nom l'indique, n'est pas finlandais, mais arménien (il est né en 1961 à Yerevan). Le morceau date de 1993, et est présent sur le disque "Night Prayers" du Kronos Quartet, sorti chez Elektra Nonesuch en 1994.
Je traduis librement le texte de l'auteur donné dans le livret :
"Au cœur de cette pièce de musique il y a un air populaire, une chanson très ancienne, et très populaire. Elle n'est liée à aucune occasion ou rituel particulier. Mais elle a survécu à des siècles de domination musulmane puis de domination russe. Elle survit encore - un symbole de la persistance de la culture arménienne.
Après tant d'années de lutte, l'Arménie est entrée dans une période de reconstruction. Il y a tant de contrastes dans les rues de Yerevan, de chocs entre spiritualité et matérialisme.
Nous pensions que nous étions un pays européen, le premier au monde à avoir adopté le Christianisme, mais maintenant je pense que nous devons nous considérer comme faisant partie du Moyen-Orient. Nous sommes à la frontière, la dernière pays européenne, la première nation moyen-orientale.
Ce moment, ce conflit entre l'Est et l'Ouest, et l'endurance des valeurs arméniennes, c'est là, dans "A Cool Wind".
Le quatuor à cordes Kronos est accompagné par le joueur de duduk Djivan Gasparian. Le duduk est l'instrument arménien par excellence.