J’ai gagné, j’ai gagné au Super Loto les amis ! Je vais être riche, enfin… Ça faisait un moment que j’espérais qu’une telle manne m’arrive et voilà qui est fait.

Bon, d’accord je vais perdre un peu de sous, mais riche je serai des mirettes et des oreilles. Le programme 2009-2010 de l’Opéra de Paris est sorti ça me… il me… rhââââ !

Vingt spectacles sont programmés ; au premier jet j’en retiens… presque tous.

  • Mireille, de Charles Gounod. Déjà à la base j’aime bien Gounod ; ensuite je n’ai jamais vu ni entendu d’un bout à l’autre Mireille. De surcroît ça va être dirigé par Marc Minkowski, qui devrait s’y trouver à son aise, sur une mise en scène de Nicolas Joël. La distribution est très attrayante aussi. Bémol : c’est à Garnier. Et à Garnier les places à pas cher c’est franchement pas terrib.
  • Le Barbier de Séville de Rossini. Ouf, une place économisée : j’ai déjà vu ce spectacle fort bien mis en scène par Coline Serreau et si la distribution est chouette par bonheur elle ne comporte aucun de mes incontournables. Cela dit, je vous le conseille.
  • L’Elixir d’amour, de Donizetti. Souvenez-vous, nous y étions allés ensemble et la mise en scène de Laurent Pelly nous avait régalés. En principe pas besoin d’y retourner. La tuile c’est la distribution : résisterons-nous à l’attrait de Netrebko et Villazon dans les premiers rôles ? Je crois que je peux, mais si vous n’avez pas vu l’Elixir l’année dernière vous n’aurez pas d’excuses pour ne pas y aller l’année prochaine…
  • Salomé, de Strauss (pas celui des valses). Enfer et damnation, depuis le temps que je dis que j’ai du mal avec Strauss et qu’on me dit « c’est que tu n’as pas vu Salomé », forcément j’hésite, je pense à mon quota t’avais pas envie et t’as été soufflée et je me dis que sans doute, oui sûrement, si on me confirme que la distribution et le chef tiennent la route… Et puis la danse des sept voiles quoi merde, et la tête sur le plateau, toussa…
  • Andrea Chénier, de Giordano. Sortez les kleenex, apportez les sels, c’est l’opéra-mélo dans toute sa splendeur caricaturale et ça marche, la mécanique fonctionne à merveille, on va chouiner d’un bout à l’autre, surtout que c’est l’excellent Marcelo Alvarez qui tient le rôle-titre. Irrésistible.
  • Idoménée de Mozart. Ah, peut-être une source d’économies possibles ? Aïe encore Villazon et Netrebko et même Vesselina Kassarova. Oh et dirigé par Emmanuelle Haïm. Aaah mis en scène par Luc Bondy. Mais c’estaffreux de nous mettre ça sous le nez ! Qu’en pensent ceux qui l’ont vu cette année au fait ? Vu que c’est à Garnier, il faudrait que ça vaille vraiment le coup.
  • Don Carlo, de Verdi. Choueeeeette on l’a déjà vu ! Et hop, vingt euros de gagnés. Vous n’y étiez pas ? Courez-y.
  • Faust, de Fénelon. C’est un opéra de 1952 dont j’avoue ne jamais avoir entendu parler. Quelqu’un peut nous en dire quelques mots ? (Gilles Ragon, qui y chantera le personnage principal, est assez beau gosse cela dit).
  • Les Contes d’Hoffmann, d’Offenbach. Et hop, encore 20 euros de gagnés : on l’a déjà vu dans cette très belle mise en scène de Robert Carsen, laissons la place aux nouveaux-venus.
  • La dame du lac, de Rossini. Ah wé, là ça va être dur de ne pas y aller, parce que Rossini quand même, et en plus avec le Juan Diego Florez qui pousse la chansonnette, ça devrait dégager pas mal. Aaarrgl, à Garnier.
  • Wozzek, d’Alban Berg. La dernière fois je me suis dit : tu iras une autre fois. Ben l’autre fois se présente, dirait-on, et il y a quelques beaux passages (je ne l’ai jamais entendu en entier) qui me font croire que je pourrais bien apprécier l’intégrale. Je ne connais ni le chef ni les interprètes ni le metteur en scène. Quelqu’un a un avis ?
  • La ville morte, de Korngold. Encore un opéra dont je ne connais que quelques airs. Comme pour Wozzek, je ne connais aucun des noms (à part le mignon Stéphane Degout), je ne sais pas si ça vaut le coup ?
  • La Bohême, de Puccini. Evidemment tiens pardi ! J’aurais pu dire qu’on l’a vu il n’y a pas longtemps mais il y a Natalie Dessay en Musetta. Vous me voyez rater ça ? J’y serai bien sûr !
  • Platée, de Rameau. Absolument in-ra-table : une mise en scène époustouflante de Laurent Pelly, des costumes et des décors merveilleux, des chanteurs de course, Minkovski à la baguette, waw ! Je recommande tout particulièrement aux parents d’y amener leurs enfants, c’est magique. Garnier mais ça le vaut !
  • Werther, de Massenet. Méheu ! Je voulais faire des économies et voilà-t-y pas que d’une part je n’y suis pas allée cette année et d’autre part ils mettent l’adorable et talentueuse Sophie Koch dans la distribution, spa gentil, spa gentil du tout ! Et moi qui voulais prendre mon élan pour le spectacle suivant, car après, après, il y a…
  • La Somnambule, de Bellini. Et qui chantera Amina sous la direction d’Evelino Pido, qui donc ? Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Natalie Dessay à Bastille ! Hourra ! Ah non credea mirarti… (je suis déjà en transes surtout que je n’ai pu aller voir la retransmission depuis le Met).
  • L’or du Rhin, de Wagner, se passera de ma présence. J’ai déjà vu deux Wagner en moins de trois ans, j’ai peur de tomber malade ou quelque chose comme ça (eh merde, pourquoi ont-ils mis Sophie Koch dans la distribution ? C’est malin tiens, je fais quoi moi maintenant ?).
  • Billy Bud, de Benjamin Britten. Parlez à quelqu’un qui va régulièrement à l’opéra de ce Billy Bud mis en scène par Francesca Zambello, il vous regardera avec des yeux encore tout mouillés d’émotion et de bonheur. Je ne l’ai pas vu à l’époque, le virus ne m’avait pas encore atteinte, mais j’en ai tant entendu parler que je ne voudrais surtout pas rater ça.
  • La Walkyrie, de Wagner. Tralala lalère encore vingt euros de gagnés, youpla boum !
  • La petite renarde rusée, de Janacek. Très très joli spectacle que je recommande à ceux qui ne l’ont pas vu mais que je n’irai pas revoir car je suis une personne raisonnable et j’arrête quand je veux.

Eh bien les amis, il va falloir qu’on s’organise serré et qu’on se relaye astucieusement pour les files d’attente parce que si je prends un jour de congé à chaque déplacement à la billetterie, je vais bouffer la moitié de mes jours de congés ! (Sans parler des sous, mais je n’ai aucun autre vice dispendieux.)