Deux dents dehors
Par Kozlika le mardi 21 avril 2009, 19:44 - Lien permanent
Il était fatal que deux jumelles aussi jumellisantes que Samantdi et moi connaissions quelques expériences surnaturelles liées à notre jumellitude.
Ceux qui la lisent savent qu’elle est amoureuse de son dentiste et saisit donc tout prétexte pour aller le voir, le lancer dans de grands travaux et s’assurer ainsi de nombreux rendez-vous en tête à tête avec lui. Ma vie, mon œuvre, mes implants en fut ainsi à son septième opus en mai 2007. Depuis, rien. Enfin rien pour elle, car de mon côté, alors que j’avais jusque là des dents en béton, portées par on ne sait quel devoir jumellesque de prise de relais, mes dents ont commencé à se déchausser…
Oh bien sûr, il y en aura bien pour prétendre que l’âge, le tabac… Des intégristes du scepticisme, qui veulent trouver une explication rationnelle à tout. Nous savons vous et moi ce qu’il en est réellement et ce qu’il faut comprendre de cette dégradation progressive qui m’a tout droit conduite chez un dentiste choisi au hasard des pages jaunes dans mon quartier… le 13 avril. Oui le 13 avril. Notez bien cette date et voyez le titre du billet de Samantdi du jour dit. J’en suis aujourd’hui à notre troisième rendez-vous, alors il m’a couchée et…
Deux dents dehors.
Après il y en aura pour parler de tabac et de quarante-huitaine. Foutaises ! Croyez-vous vraiment qu’il ne faille voir là que du hasard quand je vous aurai dit que le brave homme me déclara tout de go que deux dents, oui deux dents devaient être mises dehors, ou du moins leur racines ?
Sur le fauteuil de skaï bleu du praticien, le néon en pleine poire, la joue engourdie et les jambes flageolantes (il avait juste doublé la dose nécessaire à mon poids…), j’observe dépitée le visage concentré du dentiste. Il ne ressemble en rien à Michel Boudjenah, son assortiment de matériel évoquerait plutôt Francis Blanche, côté dates d’achat.
J’ai traîné ces douleurs des semaines entières avant de me décider à aller voir Francis Blanche. Que n’ai-je pris rendez-vous le 22 février, je serais tranquille aujourd’hui au lieu de tâtonner à la recherche de ma boîte d’Advil alors que les effets de l’anesthésie disparaissent…
Commentaires
je compatis !
Sincères condoléances !
J'ai commencé beaucoup plus tôt que toi et en ai laissé beaucoup plus entre les pinces de ma dentiste (une très jolie jeune femme) !
C'est maintenant stationnaire, mais c'est parce que je ne vais plus la voir. Je sait que la prochaine fois, elle m'en subtilisera encore deux ou trois...
Le problème avec les dentistes, c'est qu'ils t'arrachent une dent comme un jardinier un vieux plant de chiendent, et après, ça fait des trous : restons prudentes dans nos titres de billets.
De discrètes allusions au fait de se rechausser seraient peut-être les bienvenues...
Arg ma pauvre, je compatis...
bienvenue au Club !!!
Ma"boutique" entièrement refaite,ma dentiste que je nome par son prénom ,maintenant est devenue une bonne copine,
nous parlons de nos amours, de nos enfants, des misères pour en faire tout ça quoi.
Elle a l'âge de mes fils et nous rions beaucoup ensemble.
J'ose à peine dire que ben oui ,elle me manque!!!
A défaut d'un dentiste qui ressemble à Michel Boudjenah, je pourrai peut-être t'indiquer un médecin (son ou un de ses frère(s) l'est (1)).
Les titres des billets de blog tendent effectivement à posséder des effets secondaires redoutables. Forcément en cas de cyber-jemellité ça entre en résonance et le pire comme le plus beau peuvent se trouver à craindre ou espérer.
@mume : moi c'est la pédiatre des enfants qui me manque ainsi que ma première généraliste à Clichy (partie ailleurs depuis). Ma fille a d'ailleurs continué à consulter la première après avoir passé l'âge.
(1) Non, non, je ne me suis pas mise à la lecture assidue des pages pipoles, c'est juste qu'on est une famille qu'à une époque on tombait presque tous malades presque tout le temps.