On doit parfois affronter une image de soi peu en rapport avec celle qu’on en avait jusque là. Dérangeante. Il faut alors savoir accepter cette nouvelle donne, si bouleversante qu’elle soit, et l’intégrer comme une part de soi, un autre morceau du puzzle qui nous compose.

D’aucuns s’imaginent que ce type de confrontation est réservé aux pratiquants du divan et je suis ici bien désolée de leur dire que ça peut vous arriver n’importe quand, n’importe où. Aucune protection n’est 100% efficace, Ne croyez pas non plus ceux qui vous diront que la fidélité (à soi même) en est le seul garant. Ceux qui disent ça ne sont pas dans la vraie vie, celle où la surprise peut arriver par un ami, un voisin ou - et-vie-d’amant - un amoureux.

Le mien adore jouer au Néanderthal des barbecues, tombe en dépression profonde dès que le ciel grisaille vaguement, a les yeux qui tourneboulent dans tous les sens au simple énoncé d’une recette (surtout si elle comporte les mots pignons, amandes, cerneaux de noix, pistaches ou noix de cajou) et passe des heures à chasser dans l’objectif de son doudou-photo de course les couleurs les plus chatoyantes.

Autant de facteurs qui pour ainsi dire auront causé la perte de mon intégrité ou plutôt la découverte de deux nouvelles facettes.

1. J’ai aménagé ma terrasse

Et attention, je ne parle pas là seulement des caillebotis au sol et de la chouette grande table en bois et son grand parasol à manivelle ! Nan nan, j’ai aussi acheté des plantes chez M. Tr*ffaut[1]. Pire, je les ai rempotées, moi même personnellement, avec l’aide de Fûûlion. Dingue. Quelques photos prises par mon photographe personnel avant les rempotages, en attendant les suivantes, dans les beaux pots vernissés.

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potager

2. J’ai cui-si-né

Et pas qu’une fois hein ? La première fois, et j’ai des témoins, c’était rougets sur lit de fonds d’artichaut :

ROUGETS SUR FONDS D’ARTICHAUT
Avec le concours de mon ami Pic*ard. Décongeler et couper en tronçons 1 sac de fonds d’artichaut que vous étalerez dans un grand plat allant au four, rincez 1 sac de filets de rougets, répartissez-les sur les artichauts avec la peau en haut. Placez-les à four très chaud 10-15 minutes.
A accompagner avec une sauce relevée, par exemple une sauce chien : 1 jus de citron vert, 1 petit piment, 3 oignons “ciboule” et une tomate pelée débités en tout petit, persil, ciboulette, un poil de gingembre, 1 verre d’eau bouillante, 1 cuillérée à café d’huile d’olive, le tout à laisser quelques heures au frigo après que ça aura refroidi.

Forte de cette première réussite, j’ai enchaîné hier avec des poivrons à la brousse :

POIVRONS FARCIS A LA BROUSSE
Coupez en deux dans le sens de la longueur six gros poivrons rouges (videz les petites merdes à l’intérieur : machins blancs et graines), placez les creux en haut dans un plat allant au four ou la lèche-frites, garnissez avec un mélange de 2 brousses, une grosse poignée de basilic, une petite de ciboulette, 2 gousses d’ail pressées, sel, poivre (ça doit être pas mal avec quelques pignons par dessus aussi ;-)). Au four bien chaud 30-40 minutes.

Pas de photos, on a tout mangé.

Désormais, je m’attends à tout.

Notes

[1] Il faudra d’ailleurs que je vous parle de l’Homme des Bois de l’enseigne, qui a couvé mes premiers achats.