Il est long le chemin
Par Kozlika le jeudi 24 septembre 2009, 16:39 - Lien permanent
J’ai mis plusieurs mois (années disent quelques-unes de mes proches) à me rendre compte que je plongeais lentement au fond du trou, jusqu’à ce qu’au milieu de l’année 2008 un toubib me dise stop, madame, vous n’avez pas un coup de mou, vous êtes en dépression.
Quatre mois plus tard, je reprenais le chemin du boulot. Je disais à tous et à chacun « ayé, c’est fini, je vais bien ». Je ramenais autant que possible cette période à une petite parenthèse, disons-le : à un coup de mou. Et de fait, je vais bien. Mais j’ai le sentiment, dès que j’y réfléchis un peu ou dès qu’un grain de sable vient se fourrer dans l’engrenage, que je ne suis pas encore revenue aussi bien qu’avant. Aussi bien qu’avant ? Mais avant quoi, me suis-je demandé ces dernières semaines. C’est curieux comme « pas aussi bien qu’avant » me vient spontanément à l’esprit sans que je puisse situer cet avant.
Met-on aussi longtemps à remonter qu’à plonger ? Si comme l’entendent ces amies j’ai chuté lentement mais sûrement en trois ou quatre ans, me faudra-t-il autant de temps à faire le chemin dans l’autre sens ? Je n’ai que trois repères sur le chemin de ma descente, je ne dis pas que ce sont des faits marquants, dans le sens qu’ils auraient entraîné la chute, voire en seraient la cause, mais ce sont des moments où j’ai bien perçu réellement que je n’arrivais pas à faire face.
En 2005, il y a eu tout d’abord mon désarroi face à la détresse de mon fils, détresse manifeste mais totalement inexprimée, impossible à discuter avec lui, se manifestant par une révolte et une agressivité alternant avec des moments de profond abattement, d’atonie totale. Je ne savais pas en partant le matin dans quel état j’allais le retrouver en rentrant du boulot et parfois j’ai pensé qu’il allait en finir. Ça me hantait, la peur me hantait. Que faire ? Je me sentais si démunie, si inapte à l’aider, si nulle enfin, moi la mère qui assurait un-max-le-cachou-tu-parles. Que faire ? Comment l’aider ? Quelle était ma part de responsabilité et m’acharner à la trouver ne me faisait-il pas perdre un temps, une énergie précieuse à être présente, sur le front ? Au bout de quelque mois de cette vigilance vaine, de nuits jamais complètes, jamais reposantes, une lueur d’espoir est apparue avec le projet de séjour à Bamako pour mon gamin. Il était motivé, quelqu’un là-bas de fiable et de solide était prêt à l’accueillir, à le prendre en charge. Il est parti. Ça a été difficile pour lui. Le voyage était prévu pour trois mois, au bout de la moitié il a voulu rentrer, l’immersion complète en bidonville, la superstition, les rats, il n’en pouvait plus. J’étais moins épuisée, épuisée encore mais moins. J’ai pensé qu’il ne fallait pas qu’il rentre, qu’il ne surmonterait pas un échec de plus et que rentrer avant la fin prévue par lui-même (c’est lui qui avait choisi d’y passer trois mois) l’anéantirait. J’ai parlé souvent et longtemps avec l’homme qui l’accueillait ; nous avons décidé ensemble d’insister, par tranches de deux semaines : tu restes encore un peu, on en reparle, peux-tu tenir deux semaines ou c’est trop insupportable ? De deux semaines en deux semaines, il a tenu. Il était fier en rentrant. Mais de mon côté j’ai dû faire face à de « bonnes âmes » qui désapprouvaient ma décision, me trouvaient cruelle, et (le fin du fin) certains m’ont proposé de le prendre avec eux « puisque tu ne veux pas t’en occuper ». Ma place de mère était invalidée.
Je faisais déjà partie de l’équipe de Dotclear, depuis peu de temps. Hormis le soutien de mes deux plus fidèles amies de la « vraie vie », c’est notamment là, et surtout auprès de Xave et Pep, que j’ai trouvé l’appui le plus constant, le plus présent. Tous les jours (et bien souvent la nuit) ils étaient en ligne, tous les jours ils me confortaient dans ma décision, tous les jours ils savaient m’aider à ne pas trop croire ceux qui me disaient, de fait, que j’étais une bien mauvaise mère. Sur le chat’ aussi, souvent, Zeubeubeu débarquait et me sortait une vanne à la con pour me faire rire et Olivier s’emportait contre les « méchants » avec le sens de la nuance qui le caractérise, c’est que des cons, mets-leur un coup de boule. Quelques semaines après le retour de Meusa, nous nous retrouvions en chair et en os toute l’équipe pour la première fois, autour d’un dîner chaleureux et tendre.
C’est sans doute à la lumière de ce très fort sentiment d’appartenance, de ce il-y-a-une-place-pour-moi, qu’il faut lire l’importance que prit pour moi le deuxième moment où j’ai perdu pied en en étant consciente, en 2007. Si l’on s’en tient aux faits, Dotclear n’est qu’un logiciel, aucune raison que ça bouffe le chou. Et puis quelque temps après la sortie de Dotclear 2, les uns et les autres, pour des raisons qui leur appartiennent, se sont éloignés du projet. Certains sont simplement devenus muets, occupant une sorte de place de membres honoraires, d’autres avaient d’autres chats à fouetter, d’autres des soucis personnels graves. Par manque de motivation ou de temps ou de sérénité, les uns et les autres ne se préoccupaient plus du projet, parfois le considéraient comme un boulet et le disaient avec véhémence. Officiellement, la bande d’amis subsistait, mais son ciment s’effritait.
Je ne décris pas là la réalité, chacun pourrait y apporter son éclairage qui pourrait être très différent du mien. Je parle de ce que j’ai ressenti et uniquement cela.
Bref, il y eut un moment où j’ai eu l’impression d’être la seule suffisamment conne parmi les anciens pour y trouver encore de l’attrait. J’aurais pu me dire que c’était tous des cons ou bien alors qu’ils manquaient de temps ou d’énergie. J’aurais pu aussi me dire que c’était une phase et qu’il fallait laisser du temps au temps, que ça reviendrait (ce qui s’est d’ailleurs produit). Mais non. J’ai juste pensé que j’étais une moins-que-rien, la seule à m’accrocher comme une moule à son rocher à un truc dont tous les autres avaient compris depuis longtemps que c’était inutile. J’ai pensé que ce qui m’accrochait au projet c’était que j’étais désespérément no-life comme disent les djeunz, je me suis sentie pathétique et ridicule. Pitoyable. J’avais honte de moi, vraiment. J’ai démissionné de l’équipe. Je ne me sentais plus capable de tenir l’amitié et ma participation au projet sans que l’un aille à l’encontre de l’autre, parce qu’en tant que contributrice j’avais des exigences inconciliables avec cette phase que traversaient les membres de l’équipe. J’ai choisi l’amitié, j’ai démissionné, proposé qu’on n’en fasse état nulle part, il y avait déjà bien assez de chacals sur le dos de Dotclear. La plupart ont compris mon départ comme ça, pas tous. Je m’en rendais compte, je l’avais même anticipé, mais je n’étais pas capable de rester, même sachant cela. C’était trop destructeur pour moi, ça me renvoyait à trop de solitude, de dévalorisation. Cahin caha, on a colmaté quelques trous, revu un peu la structure organisationnelle pour mieux définir les responsabilités de chacun et le projet ayant repris du poil de la bête les choses ont plus ou moins repris leur cours.
C’est peu après que dans mon entreprise un certain nombre de micro et macro événements m’ont fait pour de bon tomber en carafe. Pour le coup, ces événements-là, s’ils ont certes pris une particulière ampleur par ce qu’ils créaient d’écho à mes fragilités, ont tout de même été le déclencheur net de la mise en panne totale de la machine.
Pourquoi je raconte tout ça ? Parce que je reconnais encore, trop souvent, des « ondes de propagation » des phénomènes paroxystiques ci-dessus dans mes réactions à telle ou telle circonstance intervenant dans ma vie. J’ai l’impression de devoir me battre contre moi-même pour ajuster les choses à leur due proportion, à leur vraie grandeur. Et que j’y parviens difficilement.
Je pense de plus en plus souvent qu’il va me falloir retrouver le chemin d’un divan, un autre, les sentiers sont trop balisés avec la dame du mardi d’autrefois. Je recule encore un peu. Pas envie de relancer la machine à creuser. Mais je ne suis pas sûre d’avoir un autre choix pour me convaincre que j’ai une place quelque part.
Commentaires
Peut être le chemin est il plein de virages. Certains nous permettent d'avoir une vue bien dégagée sur la vallée verdoyante, d'autres nous encastrent entre deux montagnes ... Belle allégorie non ? Sourire ...
Pour ma part, régulièrement je me dis " put*** j'en suis encore là" et puis ça passe et je me dis " wow, j'ai bien avancé quand même" ainsi de suite. Je me représente la vie non pas comme un cercle mais comme une spirale, chaque fois on croit repasser au même endroit mais en fait si on est vraiment attentif, on se rend compte que non, pas tout à fait. bises...
je t'envoie un rayon de soleil juste un rayon de soleil, et si tu as envie du soleil complet tu sais où tu peux le trouver.
Bisous talon aiguille.
Ah mais t'es bête !
Que d'émotion à te lire. La vie n'est décidément pas un long fleuve tranquille.
oh le caillou (ça ricoche, ça ricoche, plop, plop, plouf)
témoignage d'autres personnes : est-on jamais tout-à-fait remise ? il semblerait que la fragilité reste, que ce qui a été ébranlé reste vulnérable, et qu'il faille surtout apprendre à s'en
Reprendre, oui. Les deux premières séances d'une nouvelle série, quoique trop espacées à mon goût, m'ont fait et me font beaucoup de bien. Bien sûr, chaque parcours est singulier. Disons que je vois grosso modo les mêmes choses, mais avec un autre regard, mûri par les quatre ou cinq ans écoulés, et j'arrive à les envisager autrement.
Creuser fait toujours inexplicablement jaillir des torrents issus de nappes d'une abondance insoupçonnée (la question que tout le monde pose : mais pourquoi ça te fait (ça vous fait, quand c'est le docteur) pleurer ? qu'est-ce que j'en sais moi, pourquoi j'ai la nappe phréatique à fleur de zyeux ? pourquoi à vous ça vous fait pas pleurer, ai-je envie de répondre, puisqu'il paraît que tout le monde se les pose, les mêmes questions, que c'est normal mais que ça ne fait pas pleurer...)
Mais tâter, éprouver le terrain, reconnaître les aspérités, les abîmes, comme étant les siens. Identifier l'obstacle. Apprendre à croire qu'on peut agir, patience, améliorer, changer, modifier de petites choses. Distinguer ce qui résonne en soi de ce que renvoient les autres. Se raisonner. Partir légère de quatorze mouchoirs et dix-huit litres de larmes, lestée d'une parole de confiance, d'une écoute posée, d'un horizon possible.
une place quelque part... si ça peut, t'as une place dans mon agrégateur ! (et aussi dans mon chez-moi, si tu viens te perdre par là) ;-)
A 17 ans (il y a de cela une éternité - 6 ans), j'ai commencé à bloguer sérieusement. Je suis devenu, par la force des choses, un "pédéblogueur". J'en ai vu des vertes et des pas mûres. J'ai traversé les épreuves que tu sais. J'ai vu notre Paris-Carnet évoluer, changer, j'y ai ri, bu, pleuré, aimé même, je me suis acoquiné, fâché définitivement, j'ai joui de l'instant, j'ai construit un peu.
Je sais une chose, et j'en ai parlé il y a peu avec de nombreuses personnes différentes : sans Internet, je n'aurais rien été. Sans les blogs et son milieu (aussi difficile qu'il soit parfois), je n'aurais en rien façonné ma vie ni ma personnalité. Ce n'est peut-être pas une réussite mais c'est la mienne.
Bref, où veux-je en venir avec mes histoires de larmes à l'œil, là, moi. Je sais que dans ce milieu trouble et fangeux, il y a toujours eu un sourire constant, une dame charmante et accueillante, une aura maternelle et amicale toujours présente, quelqu'un qui m'a aidé du début à la fin, à sa façon, et qui ne se rend sûrement pas compte du poids qu'elle représente dans tout le bordel : c'est toi.
C'est une grande partie de notre âme à tous, blogueurs, interneteux de Paris, et autres défoncés du ciboulot cybernétiques, que tu as conquis par la douceur. Alors, ta place, elle n'est pas que dans mon agrégateur. Elle est aussi dans mon cœur. Et je sais que je ne suis pas le seul.
Mille baisers.
(Oh, c'est presque une lettre d'amour.)
Mais je ne suis pas sûre d’avoir un autre choix pour me convaincre que j’ai une place quelque part.
Les bras m'en tombent... (mince, comment je vais taper maintenant ?! :-))... toi aussi ?
La vie est parfois brutale et cette place, il faut alors se la faire (se la donner ? ). Trouver soi-même la réponse.
Personne ne sait d'emblée "où", mais j'ai le sentiment qu'heureusement, pour la plupart, "leur place" est une certitude inaliéniable. Pour d'autres, ça semble moins intuitif, plus fragile ; comme si depuis le départ, la vie et sa vie étaient deux réalités bien distinctes, ou qui ne coïncident pas exactement.
Oui, le chemin est long. Oui, on est souvent seul avec ses (ces) doutes. Souvent, on les tait et ils prennent d'autant plus de place que personne ne sait, et donc que personne ne raisonne. C'est bien que tu puisses les exprimer ici. Je ne dis rien sur "ta place" parce que l'émotion m'étreint... alors ce sera juste ""enfin put***, quoi... !! " (du grand commentaire, hein ? :-))
Quand on est dans un creux, que l'horizon semble lointain voire bouché, lorsque les yeux embués voient mal, il reste la mémoire. La mémoire de ces instants où l'on s'est senti appartenir au monde... et c'est vers eux qu'il faut aller. Vers ces sensations, qui nous guident.
Je crois que c'est auprès d'elles qu'on trouve de justes réponses ; des réponses qui tiennent fort, après.
"Mais je ne suis pas sûre d’avoir un autre choix pour me convaincre que j’ai une place quelque part."
je ne suis pas qualifié pour tenter de répondre à ce genre de questionnement très personnel.
Mais moi je sais que tu as une place à part, vraiment à part dans mon coeur...
Et je me dis qu'être passé à côté de tous ces doutes et souffrances montre à quel point on peut être aveugle : tu étais pour moi et beaucoup d'autres "la fée Kozlika". Tu le restes. Et je me dis que nous entendre t'appeler comme ça, avec insouciance, amour ou amitié et espièglerie devait te sembler incongru, peut-être même douloureux...
Une place quelque part ? évidemment, même si ce n'est qu'une "place à part"...
Plein de choses à te répondre, mais comme ça, là, par écrit, non , ça ne passe pas...
Ton billet me touche beaucoup, surtout en ce moment où je suis en pleine interrogation! Si je n'ai jamais touché le fond, je connais bien ces moments où il faut se battre contre soit même, cette impression, des fois, d'être un équilibriste, cette peur aussi de faire le grand plongeon, de ne plus réussir à retrouver son équilibre, de perdre son balancier... Mais l'essentiel n'est il pas de toujours avancer...
Moi je te trouve très forte et courageuse. J'ai jamais pris le temps de te le dire (ou de te dire beaucoup de choses d'ailleurs) mais à paris carnet, les fois où je n'y ai pas vu ta bouille, ça m'a manqué. Juste ça. Parce-que je te trouve vraiment adorable, et ta manière de raconter les histoires est juste fabuleuse. Et moi, j'adore les gens qui savent raconter les histoires, n'importe lesquelles, en quelques mots comme en 100, qui savent s'exprimer et captiver l'audience. Cela me fascine et m'impressionne. Au début de l'année, beaucoup d'événements malheureux me sont tombés sur le coin de la tronche alors que j'étais déjà suivie pour dépression et j'ai cru que je ne pourra pas continuer. Et quand je dis "pas continuer", tu demandera à Olivier et Mitt qui font partie de ceux à m'avoir littéralement sauvé la vie (tiens, toi aussi... décidément ils sont comme Coca, partout!), c'est un vache de sacré euphémisme.
Les efforts faits pour essayer de reprendre goût à la vie, de revoir des gens je les connais, et c'est vraiment pas acquis.
Quand je suis retournée à Paris-carnet, j'étais contente de voir à nouveau ton sourire. J'étais contente de te voir tout court en dehors de Paris-carnet d'ailleurs. C'est un peu de baume au cœur. Ça répare pas mais un peu de baume, c'est toujours ça de pris, quand t'es au fond.
Je vais mieux qu'avant, mais je sais que je suis pas encore sortie des murs mentaux que représentent la dépression. Je sais pas si je m'en sortirai et si oui combien de temps ça va mettre, mais comme dit the Doctor (Who?), "More fun that way!"
J'écris aussi pour te dire que sans mon psychiatre, je m'en serai pas sortie (euphémisme encore). C'est Super Psy. Il est hyper doué, il a une voix douce, il est même marrant. Alors, si ça te tente, que tu te sens le besoin de prendre le chemin vers un fauteuil confortable (eh oui, tous n'ont pas un divan! ;) ), tu me dis, et je te donnerai ses coordonnées.
Et enfin, pour ce que ça vaut, du peu que j'ai pu en voir, t'es une très bonne mère, même si, n'ayant pas du tout (mais vraiment du tout hein, genre les bébés s'enfuient en hurlant à mon approche) la fibre maternelle, je suis peut-être pas très bien située pour en parler. :D
Je t'embrasse. :°)
, j'ai bien une petite idée, là, oui oui, très exactement là…
Mais c'est justement des gens comme toi qui font toute la richesse de nos relations. Plein de force en apparence, plein de questions et de remise en cause en fait.
Je ne suis pas très bon dans l'expression des sentiments. Je pourrai m'associer à la plupart des commentaires, mais je voudrait m'associer en particulier aux commentaires de luciole (héhé !), de johann, de garfieldd...
Je pense aussi beaucoup à franck
Et puis je me dit (mais je sais que ce n'est pas si simple) qu'il faut parler quand ça va pas. D'autres ont vécu ce qu'on vit. Leur expérience peut (?) nous aider.
Je regrette surtout profondément de n'avoir pas su écouter, sentir tes questions, tes besoins lors de ces ParisCarnets ou nous avons partagé des moments agréables (pour moi en tout cas).
Oh la la mais je ne peux pas laisser ce billet sans commenter, ça non !
Des faiblesses, des imperfections, des doutes, tout le monde en a. Ce n'est pas en soi un problème.
L'accepter, se donner de la douceur quand ça fait mal, chaque fois que ça fait mal nous permet de changer doucement. De vivre mieux avec nous-même.
D'écarter aussi ce qui dans les paroles des autres nous blesse quand elles pointent sur ces fameuses faiblesses que nous nous reprochons tant.
Sur ce chemin de réconciliation, l'amitié est un précieux réconfort. Pouvoir pleurer et rire dans la même phrase est d'une douceur merveilleuse.
Après, il y a tant de méthodes pour aller mieux. Des longues, des courtes, des douces et des violentes, et des qui mélangent tout ça. Tant que la bienveillance est au rendez-vous, et le respect de la personne que tu es, unique en son genre...
On ne se connaît pas, mais j'aime te lire, pour cette générosité et cette tendresse qui transparait ici et dont témoignent tes amis.
Bonne route, Kozlika
Je suis très touchée de ce que tu écris. Je ne saurais dire depuis combien de temps je te lis, plusieurs années certainement, mais j'ai encore le souvenir violent de mes premières lectures de tes textes, je pense que c'était les petits cailloux. Je suis restée toute une soirée et plus, à tout lire sans pouvoir m'arrêter, comme quand j'étais ado et que, quoiqu'il arrive, je ne m'endormais pas avant la fin d'un bouquin qui m'avait harponnée.
D'un côté, je me demande comment on peut se sentir moins que rien quand on possède une telle richesse humaine. De l'autre, je sais que c'est évidemment possible et que cette sensation profonde peut résister à tout, même à l'évidence, même à la chaleur des amitiés, même aux protestations les plus vigoureuses de ceux qui vous connaissent bien.
J'ai pourtant envie de te le dire ce soir, tu m'as apporté quelque chose de très fort, et que je serais incapable d'expliquer, d'exprimer, de décrire. Je ne sais si cela te parlera, mais pour moi tu es quelqu'un.
Une personne. Irremplaçable. Unique.
je t'assure que ça revient et parfois mieux qu'avant...
Je t'embrasse très fort, du genre menthe mojito.
Juste un témoignage d'amitié après ce billet qui me touche aussi beaucoup. Merci d'être qui tu es.
Moi, j’ai de la chance, je sais que j’ai une place vers chez toi… dans tes commentaires, par exemple \o/
Je reconnais pas mal de mon regard effaré sur le monde alentour dans ce billet (je ne suis visiblement pas le seul). Je persiste à penser que l’humain n’est pas un concept bien fini…
Je reconnais mes propres scorpionnades (avec, pour ce qui me concerne, un sentiment très présent et probablement totalement faux, d'être tout juste toléré).
C'est franchement rassurant.
Perso, ce qui me fait tenir quand je sens l'attrait des fenêtres ouvertes venir, ce sont ces petits signes (discrets et essentiels) de voir que je suis reliés aux autres (dernièrement, les remerciements de Samantdi pour son déménagement, l'offre d'Ardalia de garder Moka, ta proposition de m'héberger deux nuits). Grâce à ça, je suis gonflé à bloc, même si je sens que je ne fais, réellement, que surnager. Ce qui ne me fait plus autant peur. Si je dois y passer ça ne sera pas si grave que ça, juste très con (ou pas ©).
J'ai trop donné, étant plus jeune, dans le trip psy pour y croire encore (je ne dis pas que ça ne sert à rien, mais juste que ça ne me sert à rien car je n'ai plus aucune endurance).
Bon, tu aimes la bouffe grecque j'espère (ai lu le billet bien après avoir rédigé mon mel)...
Infiniment touchée de tes mots, de la précision, de "l'honnêteté" ai-je envie de dire, de ce regard sur la genèse et le parcours des "ondes de propagation" qui font souffrir ta vie, encore maintenant.
J'ai fait ta connaissance, un peu, au fil de blogocarnets parisiens, de petits matins et soirées lyriques et quelques autres accompagnements pédagogiques dotcleariens, et j'y ai toujours trouvé tellement "évidente" la place que tu y tiens, toujours au coeur d'un projet dédié aux autres, pour les aider, leur faire découvrir ta passion de la musique, ou juste les rassembler de façon chaleureuse. Tu as ce don de fédérer des gens autour de toi et ils en sont heureux. Je t'en suis très reconnaissante, et admirative aussi. Et aussi de ton sourire et ton écoute, toujours, dont je n'ignore pas l'infinie élégance, parce que je sais derrière tes fêlures, celles que tu livres ici, quelquefois.
Merci pour tout ça. Je t'embrasse
Kozlika, c'est évident à mes yeux : tu es une belle et bonne personne. Indispensable.
Et l'opinion de quelqu'un qui ne te côtoye qu'en numérique ne doit pas être très éloignée de ce que peuvent ressentir celles et ceux qui te connaissent "en vrai".
Merci à tous de venir vous rassembler autour de ma cheminée (c'est comme ça que je visualise votre bouquet de commentaires).
Vous savez, je n'ai pas l'impression de replonger, faut pas vous inquiéter de ça. C'est plutôt que je sens que ça patine encore vachement alors que j'avais bien cru pouvoir faire de ces quatre mois une sorte d'épiphénomène sans importance réelle (le fameux étiquettage « coup de mou » dont je parle dans ce billet). Or je suis bien obligée de me rendre compte que ça s'approche plutôt de l'éruption d'un volcan qui n'est pas éteint, que le magma est bien toujours là sous la montagne et de temps en temps les petits nuages de gaz remontent et font tousser.
Je voudrais pouvoir répondre à chacun d'entre vous, vous dire la chaleur de vous lire, les ceux que je vois aussi par ailleurs (Cat, on se fait une bouffe ? tu me diras ce que tu n'as pas écrit…), les ceux qui m'ont envoyé des mails, les ceux que je ne connais pas de visu et même les ceux que je n'avais jamais croisés sur la toile jusqu'à aujourd'hui et puis ceux dont je sais bien la tendresse, pourquoi donc croyez vous que la descente fut freinée hein, si ce n'est grâce à vous ?
Je n'écris plus grand chose de consistant sur ce blog, et j'y vois là aussi une marque de ce « patinage », de quand je suis plus en dedans qu'en dehors. Ecrire ce billet c'est aussi ça, ouvrir la fenêtre.
Ma foi, le paysage est plutôt joli :-)
et bien j'ai envie de dire qu'il faut accepter "les coups de mou" comme tu dis, sans se juger pour autant
c'est l'étape nécessaire : descendre pour mieux remonter la pente ...
l'être humain
l'organismeen a besoin pour se rechargerparfois ce sont de tout petits riens qui, accumulés, font une somme de beaucoup de choses, vitales
il faut juste savoir les reconnaitre au passage et s'en nourrir petit à petit
il m'est arrivé de me "coucher" et de guetter "le réveil", je ne me suis pas épuisée à courir après l'impossible et c'est çà qui m'a aidée (dit le docteur)
moi aussi, je suis en manque mais je décide chaque matin qu'une petite chose par jour suffit à me combler et quand elles s'assemblent entre elles, c'est magique
s'inventer des envies de vivre et savoir les apprécier, c'est l'espoir ...
je suis peut être hors sujet, mais j'espère que tu trouveras un peu de réconfort dans ces quelques mots, mille bisous à toi, et je ne te l'ai pas dit mais merci pour ta gentillesse à chacune de nos rencontres
On tombe, on creuse. On nous a dit qu'il fallait avancer, alors on creuse. Et on s'enfonce dans le confort de ce trou dont la douceur cache sa toxicité. On découvre que ça arrive à des gens biens, des amis même. On se sent esseulé parce que même entouré, au final on est bel et bien seul dans sa caboche. Et puis un jour on arrête de creuser, on se relève et on avance. On garde le souvenir du mauvais temps mais ça n'en donne que plus de chaleur au beau temps. On découvre que l'optimisme, très exactement comme le pessimisme, est auto-catalytique.
A très bientôt pour une vraie embrassade.
(Et bienheureux sont les gens qui ne se posent jamais de questions.)
Ah ma belle Kozlika, que ça m'est triste de te lire raconter tes doutes, tes errances. Parce que vu de l'extérieur, avec ce qui brille dans tes yeux, tes rires, tes mots, ça saute aux yeux que tu es un chouette humain, une maman qui assure un max avec intelligence, une tête bien faite capable de plein de choses, tout ça.
Voui, je sais. Ce qu'on vit de l'intérieur est souvent très loin de ce que les autres perçoivent.
Mais bon. "La Fée", c'est quand même pas un surnom qu'on donne à tout le monde, et c'est tellement... toi. (Parce qu'une fée, figure toi, c'est pas cucul rose et pailleté, non non non).
Je te trouve courageuse face à ce chemin tortueux, lucide, et si tu reconnais les ondes, c'est que malgré tout, j'ai l'impression que tu es dans une réaction saine vis-à-vis de tes moments creux. Alors la méthode qui te va pour tailler la route sera la bonne. Et j'espère que tu te sentiras vite aussi bien que possible.
Je t'envoie, après cette tartine maladroite (la mienne !) plein de pensées affectueuses et de gros bisous.
Kozlika, tu as une place, indéniable, une place de mère, et elle est certainement la plus importante.
Pourquoi je dis cela?
Parce que ma mère fait de la dépression depuis l'age de 7ans.
Aujourd'hui elle va mieux, même si en ce moment ce n'est pas la joie, et que certaines circonstance font que.
Ces derniers temps, elle voulait "partir", parce que mes sœurs est moi avons chacun notre moitié, et que nous avons quitté la maison.
Seulement voila, même en étant "loin", un enfant a toujours besoins de sa mère.
et c'est probablement la seule qui fait qu'aujourd'hui, elle continue de tenir bon...
pour ce qui est de la place dans la vie de tous les jours, dans le monde extérieur, aujourd'hui il ne faut pas se leurrer, et a l'avenir cela sera surement de pire en pire.
Il n'y a plus de place que pour l'égoïsme, le nombrilisme.
Donc pour avoir, garder et faire grandir sa place, il faut se battre. Et parfois sans garantie de réussite hélas.
Se faire "aidé", n'est pas a prendre comme une fatalité.
et se battre contre soi même, c'est jamais évident.
Courage
C'est amusant (enfin relativement) mais je ne considère pas toujours mes coudmou d'un même regard.
Quand tout va mal et que je sens le fond s'approcher à vitesse V, je me dis que c'est la cata, que je vais céder à la tentation de tout laisser tomber avec, quasi, une bonne dose de soulagement je dois bien le reconnaître car je ne suis pas maso dans l'âme : quitte à en baver, autant que ça soit le moins longtemps possible !
Quand ça va plutôt bien, je porte un regard tout différent sur la période précédente. Elle m'apparait plus comme un passage obligé, nécessaire pour ce qui me concerne. Un temps de respiration pour faire l'état des lieux, voir ce qui déconne encore, découvrir ce qui ne me fait plus mal. Un peu comme un silence en musique. Un moment borné qui permet de repartir plus propre et davantage armé pour affronter le quotidien.
Si ça se trouve, je suis un optimiste un peu concon, en fait...
J'ai toujours trouvé que tu t'en demandais trop comme maman. Je sais bien que tout dans la plupart des sociétés est fait pour nous culpabiliser dés lors qu'on ne joue pas ou plus aux mater maternantes.
Et que les tout-petits ont besoin de grandes présences.
Mais quand ils sont grands, c'est différent. À eux de se prendre en main. On est là en back-up, OK, mais sauf truc invalidant, c'est leur vie et à eux de s'y coller. Passé un certain âge et d'eux et de nous, il n'y a aucune raison pour qu'on soit à leur service. Qu'ils puissent compter sur nous, d'accord. Qu'on soit leur mécène et leur femme de ménage ad vitam aeternam, non. L'amour qu'on leur porte et la nécessaire solidarité ne devrait pas confiner au servage.
Leurs échecs comme leurs réussites, sont les leurs et plus les nôtres. On peut seulement éviter de contribuer aux premiers et s'efforcer de le faire pour les secondes.
Ton billet m'a fait comprendre quelque chose auquel je n'avais pas songé, c'est que pouvoir dater et sourcer précisément les coups qui ont fait qu'on a sombré est finalement une sorte de chance. J'avoue que ça ne m'avait jusque-là pas effleuré.
Alors merci.
Tu as ce don rare quand tu parles de toi de parler à chacun et de chacun d'entre nous. Je l'avais ressenti en lisant tes Petits Cailloux, je le retrouve ici.
Je ne pense pas être la seule pour qui tu fus aux pires moments et restes après la tempête d'un grand-secours.
C'est peut-être une place dont tu n'as pas conscience ou pas assez. Peu sont ceux capables de l'occuper.
Pardon d'avoir été trop longue.
PS : Et c'est qui la fille qui fut là le jour où sortant complètement dévastée d'une consultation de la dernière chance parce que j'espérais naïvement parce qu'il était aussi écrivain qu'un ami médecin pourrait trouver autre chose pour m'aider à sortir du chagrin qui me minait que des petites pillules pour voir la vie en rose et que ça marchait pas, je me suis retrouvée sur le quai d'une gare de banlieue incapable de faire un pas de plus (ou alors dans la plus mauvaise direction) ?
C'est qui la fille qui a répondu présente ce jour-là alors qu'elle s'était levée aux aurores pour aller à son taf et qu'elle en avait la journée dans les pattes et sans doute tout autre chose de prévu après ?
C'est qui la fille qui m'a appris qu'il existait encore des gens sur qui on pouvait compter ?
Hein, c'est qui ?
:-)
Moi, dans ce genre de situation, je ne sais pas faire grand chose d'autre : alors je t'écris la douceur, très légère, d'un simple bisou. J'espère qu'il te réconfortera un peu...
Mais il me vient comme un souvenir : l'an dernier, tu écrivais sur l'automne, que tu n'aimais pas... Un petit coup de mou saisonnier, simplement ?
C'est un petit peu comme les serveurs, quand ils tombent en rade : ils finissent toujours par fonctionner à nouveau, et le temps de la frustration ou du désemparement devient de l'ordre du souvenir mauvais que l'on peut recommencer à mettre à distance.
Ton billet est très simple et émouvant.
Il existe aussi d'autres manières que le divan de travailler pour éviter les rechutes dépressives. Si l'approche inspirée de la méditation (la technique pas la religion qui va avec) ne te rebute pas, il s'agit d'une méthode d'apprentissage en 8 semaines mise au point par un médecin américain : la MBCT et qui travaille sur la rumination intérieure, le discours intérieur que nous nous tenons et qui nous enfonce en général bien plus bas !
Tiens bon !
Toujours le fameux dilemme entre ce qu'on croit qu'on est, ce que les autres croient qu'on est, ce que l'on est vraiment et ce que l'on voudrait être... Welcome to the club !
Ça te fera certainement sourire, mais tu m'as donné l'image d'une personne plutôt sûre d'elle-même, qui savait où elle allait. Comme quoi...
Ce qui est certain, c'est que j'ai vu une belle personne et donc, forcément tu as ta place partout.
Je suis content que tu aies résolu les problèmes informatiques que tu as rencontrés hier et que je puisse venir aujourd'hui te dire combien ça me touche ce que tu écris. Ne t'inquiète pas, le chemin est long mais tu es encore jeune (si, si) et pleine d'énergie (si quelqu'un t'aide à en retrouver une partie qui se cache au fond de toi, tant mieux). Courage et bisoux (avec x comme doux).
Cela fait longtemps que je lis ton blog anonymement.
Ton billet me noue un peu le gosier.
Cette phrase : "me convaincre que j’ai une place quelque part", aïe aïe aïe !
Je me suis toujours posé cette question. Et Dieu sait que ce n'est pas simple de vivre avec. Mais on essaie de s'habituer.
Le monde est séparé en deux catégories : les nounours et les conquérants.
Les conquérants attaquent, combattent, conquièrent. Les nounours apportent la douceur et la chaleur aux autres.
Se demander où est sa place, c'est une interrogation de nounours.
Heureux les nounours, car ils connaissent la douceur!
Les conquérants ne connaissent que le froid de l'acier.
Quant à ton fils, tu as certainement fait tout ce que tu peux, en tant que mère.
Mais pour un garçon, le rôle du père est très important. Là, tu ne peux rien faire.
Les mères ne peuvent pas tout pour leurs enfants, même si elles le voudraient bien.
Ton billet me touche beaucoup. D'autant plus que je n'ai, je crois, jamais eu l'occasion de te dire quels chemins avaient faits en moi les mots que tu as écrits sur ton père.
Je voulais te remercier. Au fond c'est mon père qui devrais te remercier. Je lui dirai peut-être, un jour ! Je t'embrasse, et te souhaite un cheminement serein dans tes questionnements.
Je suis tellement touchée par ce billet!
Savoir dater les coups est peut-être moins une chance qu'un signe que le mauvais moment est passé. Il ne reste que la fatigue, sans doute, et le regret de l'avoir vécu, d'avoir passé ces moments-là, peut-être.
Des bisous, même virtuels, même d'une inconnue - c'est encore le plus doux, non? Et les virtuels, on n'est même pas obligés de se les coller sur la joues. Fais-en un joli bouquet, et regarde-le parfois, les miens, les autres, près de ton feu de cheminée.
Chouette aujourd'hui ton blog est à nouveau accessible !
Nos chemins se sont croisés, pour mon plus grand bonheur. Merci Kozlika, m'être d'être la belle personne que tu es.
Nous avons tous notre place au coin de ta cheminée.
Merci les gens ! Pour vous prouver que je ne suis pas au bord du précipice (vous me faites honte de vous faire peur comme ça…), je vous informe que je suis à l'heure qu'il est sur la terrasse d'un hôtel à Privas, que j'ai revêtu ma jolie robe d'Utrecht et que je m'apprête à aller fêter l'anniversaire surprise des 40 ans de Lofirst en chouette compagnie.
Bien contente que tu ailles finalement plutôt bien, et merci de m'avoir donné l'occasion de te dire mon amitié. Passe une bonne soirée avec tes amis!
Sacré billet, je me sens moins seul du coup.
En ce moment, j'ai l'impression d'avoir été abandonné par une personne de confiance comme un compagnon de cordée qui lâche - sans crier garde - son suivant arrivé en haut de la montagne à grandes altitudes, l'autre se fait transpercer - malgré lui - le cœur par un pic de glace lors de cette chute imprévue. Le suivant tente de refermer cette blessure indélébile. La douleur est chienne et revient quand on l'attend pas.
Des paroles de messieurs Serge Gainsbourg ("Pull Bleu Marine") et Alain Bashung ("Volontaire") correspondent bien à ces blessures.
Chère Kozlika,
Je sais que mon commentaire va contre toute une conception du monde antibiologique et antimatérialiste qui fait beaucoup de mal à mon avis: il y aune composante chimique dans la dépression, et le reconnaître est le début de la guérison. Cela n'empêche pas de faire une psyhothérapie analytique ou pas, ou de suivre une démarche spirituelle. Il faut juste avoir égard pour son corps, donc pour son cerveau, qui feront bien mieux leur travail - philosophique, spirituel - une fois qu'on leur redonne les moyens de le faire. Quels que soient les causes, les facteurs psychologique, la dépression se traduit par un dysfonctionnement physiologique. Ne pas vouloir en tenir compte relève du dogme, de l'idéologie, de la superstition et de l'obscutantisme. C'est un théologien qui vous le dit, à partir de son vécu.
d'accord, d'accord... et le millepertuis, ça marche très bien (la preuve)
Si on mange trop salé, à un moment ça donne si soif que la réserve d'eau qu'on a à la maison ne suffit plus. Alors on file chez l'épicier acheter quelques bouteilles, on est d'accord. Il faut le faire. Après on peut attendre d'avoir de nouveau trop soif et devoir retourner chez l'épicier ou apprendre à refuser les plats préparés qu'on vous propose et dont vous savez qu'ils sont trop salés et tâcher d'avoir la main moins lourde sur la salière pour les plats que vous vous préparez vous-mêmes.
(Kozlisentence : « Les névroses c'est le sel de la vie, mais faut pas en abuser. »)
Il y a tout juste un an que je m'intéresse aux blogs. Et j'y suis arrivée par chez toi, par je ne sais quel chemin, et vraisemblablement parce que j'avais entendu parler de dotclear.
J'ai laissé mes tout premiers commentaires ici et françois granger, mirovinben m'ont répondu, comme toi. Et puis j'ai lu tes billets.
Et j'ai vu que la communauté blogueuse pouvait être un groupe de personnes qui donne de soi, de ses tripes, et pas seulement dans le mièvre : dans le vrai, l'authentique et le chaleureux. Et dans les jeux littéraires aussi.
J'ai donc pris la décision d'ouvrir mon blog, à la fois pour explorer ce nouveau moyen de parole, pour rencontrer des êtres authentiques, des personnalités. Et pour jouer !
Alors....tu vois bien que tu es quelqu'un ? et que si tu n'existais pas il faudrait t'inventer ?
Sans blague, à lire vos rencontres aux Paris carnet, je me dis que je suis bien trop loin, et que c'est dommage.
Et puis la dépression, même si l'on ne sait pas qu'on est dedans, on peut en sortir sans médicaments. Je le sais. je l'ai fait. Et si j'avais su, j'aurais pris du millepertuis.
Kozlika, je ne veux surtout pas t'inquiéter, mais pour moi, la sortie de la dépression a été très très longue. Retrouver le gout des choses, le sens profond de tout ça, la vraie énergie, le bonheur puissant de la vie de tous les jours a été long. Ma dépression date de 2005, mais je crois que j'en suis sortie réellement deux ans après. Et je peux vraiment dire que c'est consolidé depuis l'année dernière 2008. Bon alors, il faut un peu de patience, mais ça revient. Ca parait fou et lointain quand on est dedans, mais ça revient... Courage!
Bonjour Marloute et bienvenue. Tu ne m'inquiètes pas, ce qui m'inquiète ce sont les voies sans issue, pas la distance à parcourir vers l'autre bout du tunnel. Ce qui m'inquiète c'est la mort.