… tou-teuh la sainte journée, elle me prend la tê-teuh

Je suis l’heureuse utilisatrice d’une cigarette électronique depuis presque deux semaines. Ma consommation initiale était d’un peu moins d’une cartouche hebdomadaire, j’en suis à un paquet par paire de jours. Une chute drastique qui ne m’a coûté aucun effort si ce n’est celui de l’apprentissage du remplissage du mini-réservoir, du choix de la saveur qui me conviendrait et de fixer une seule règle que je ne suis même pas vraiment scrupuleusement : fumer dehors, vapoter dedans.

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J’aimerais arrêter de fumer. Rectification : j’aimerais ne plus fumer et ça n’est pas du tout pareil. Arrêter, je ne veux plus ; j’ai essayé plein de fois, j’en ai bavé des ronds de chapeau, j’ai mobilisé des jours, des semaines et des mois entiers à me battre contre moi-même, à me dédoubler en ange et en diablotin (Rho allez juste une – Non c’est mal), à tenter de tirer une taffe à mon propre insu, à me placer dans le sillage d’un fumeur en quête de fumée passive, à tricher avec mon entourage pour planquer ma honte de ne pas être assez forte pour y parvenir, pour ne pas affronter leur déception. Je n’arrêterai pas, mais peut-être qu’avec l’appui de ma nouvelle copine un jour je ne fumerai plus, sans y prendre garde.

J’ai choisi une mini e-cigarette, à l’aspect et au format très proches des cigarettes ordinaires, qui ne nécessite pas d’appuyer sur un bouton, afin de rester le plus proche possible des sensations et du geste qui me sont si familiers – et nécessaires. Son seul inconvénient est de devoir recharger la cartouche souvent car le réservoir équivaut à peu près à deux cigarettes mais on prend vite le coup de main.

Le taux de nicotine du produit de remplacement est inférieur à celui de mes clopes ordinaires. Comme la façon d’inhaler est un peu différente, le ressenti du goût l’est aussi et même avec ce taux moindre je me sens la langue plus “chargée”, trop, et songe à prendre le niveau encore inférieur pour le prochain flacon. J’espace aussi beaucoup plus car le goût reste plus longtemps en bouche. Je ne me refuse aucune « vraie » cigarette, je pose simplement comme préalable qu’a priori je vapote quand j’ai envie de fumer et que si c’est vraiment d’une Camel dont j’ai envie, alors c’est OK.

Je fais ce billet pour dire aux gros fumeurs que vous devriez tenter cela si comme moi l’arrêt vous coûte trop d’énergie et de souffrance pour l’envisager sérieusement mais que vous aimeriez quand même mettre un coup de frein à votre consommation. Au fait, les économies sont non négligeables pour les fumeurs de toutes cousues ; le coût est à peu près équivalent je pense aux cigarettes roulées main.

Essayez et racontez. C’est grâce à des amis qui s’y sont mis avant moi que je me suis décidée à l’adopter. Pour moi en tout cas c’est facile, vraiment ; rien à voir avec les patches, chewing-gums et autres succédanés. Il faut le faire savoir.