Je ne serais pas allée jusqu’à tracer un rectangle si l’on m’avait demandé de dessiner un poisson, mais à part la sole meunière que ma mère nous faisait deux ou trois fois par an et les poissons rouges à gagner aux kermesses, ma culture poissonnière à voir ou à manger était plutôt réduite. Elle l’est toujours, mais beaucoup moins depuis que je fréquente le bout de la terre.

Nous faisons une cure de poissons, coquillages et crustacés à chacun de nos séjours[1] au Guilvinec. Il faut dire que ça s’y prête bien, c’est le premier port de pêche artisanale (côtière et petite pêche) de France. On y pêche les célèbres Demoiselles du Guilvinec (aka les langoustines) et tout un tas de crustacés et poissons nobles, qu’on peut consommer très frais quelques heures à peine après leur pêche. Notre poisson préféré : le dos d’églefin. Fariné, quelques minutes de chaque côté dans une poele et voilà.

Voyez ? Je suis vraiment une fille de la ville. Au mot poisson j’aurais pu associer le scintillement des écailles, le ballet des bans dans les eaux maritimes, les espèces en danger. Mais non, je pense à mon assiette…

La maman du poisson elle a l’œil tout rond
Et moi je l’aime bien avec du citron.


Participation à Iwak.

Note

[1] Sauf quand mon fils est là car il déteste manger quelconque bestiole ou plante vivant dans l’eau.