Lucie - épisode 5
Par Kozlika le jeudi 5 octobre 2006, 10:47 - Lien permanent
Poursuite du feuilleton Lire la suite, qui a débuté le 1er octobre avec le premier chapitre rédigé par Laurent. J'ai pris la suite, puis Nuits de Chine a écrit le troisième épisode et Akynou le quatrième. Personne ne s'étant manifesté avant minuit hier soir pour le cinquième je reprends la balle. On peut consulter sur cette page l'ensemble du récit élaboré jusqu'ici. Si vous souhaitez rédiger l'épisode suivant, dites « JE PRENDS » dans les commentaires de ce billet. Les explications complètes se trouvent dans ce billet.
Je ne compte pas enchaîner les épisodes toute seule, l'intérêt de l'aventure étant de jouer à saute-blog avec cette histoire. Si personne ne reprend derrière moi, le jeu s'arrêtera là.
Chapitre 5
La journaliste partie, Caruso reprit son exploration du bureau du metteur en scène. Scott n'aurait su dire ce qui de la curiosité lyricophile ou du professionnalisme policier primait chez le brigadier mais le fait est qu'il semblait décidé à ne laisser échapper aucun centimètre carré à sa curiosité.
« Faites bien attention à ne rien déplacer tant que les photographes ne seront pas passés n'est-ce pas ?
– Oui, oui, je connais mon métier quand même ! » s'offusqua Caruso.
« Bien sûr, désolé », s'excusa aussitôt le commissaire qui ne voulait pas s'aliéner le jeune homme, comptant que sa connaissance du milieu de l'opéra serait utile à lui qui ne connaissait pour toute culture lyrique que les chœurs de Verdi dans la publicité pour les jambons Lemheure.
Il sortit son notepad de sa poche et entreprit de récapituler les informations glanées jusque là :
- Le metteur en scène était mort avant la pendaison, pourtant quelqu'un était venu saluer. Attendre les conclusions du légiste sur les causes de la mort. Vérifier si quelqu'un avait approché Brénès de suffisamment près aux saluts pour savoir si une vague ressemblance avait pu suffire ou si elle était parfaite – + jusque dans la voix ?
- Le carton épinglé sur son sous-pull parlait de représailles pour qui s'en prenait à une certaine Lucie. Etiquette imprimée collée au dos de la photo, voir si traçage possible nature papier et spécificité imprimante - amha une jet d'encre pas terrible (600dpi ?).
- L'opéra joué ce soir-là s'appelait « Lucie de Lammermoor ». La mise en scène en était très contestée. Rivaux ? Disjonctage de passionné ?
- Brénès avait un frère jumeau décédé il y a trois ans dans des circonstances étranges. Mais encore ? se renseigner.
- Et merde ! comment la photo de Luciole avait pu arriver là bordel ???
Scott effaça cette dernière note et la remplaça par un sobre « Etablir lien entre Luciole Grenier et Adrian Brénès ». Ce n'était pas parce que son notepad n'était employé qu'à son usage personnel qu'il fallait qu'il mélange boulot et... boulot et toiles d'araignée.
Le brigadier l'interrompit fort opportunément dans ses pensées moroses.
« Monsieur ? Monsieur, je viens de tomber sur un truc bizarre. Enfin étrange quoi. J'ai trouvé ça dans son cartable. »
Caruso lui tendait une liasse de feuillets reliés avec des anneaux en plastique.
– C'est quoi ? » demanda le commissaire qui feuilleta rapidement la liasse sans voir en quoi l'objet pouvait provoquer l'excitation manifeste du brigadier.
« Un scénario, monsieur, un scénario pour Lucie, regardez par exemple, là ou là... Oh la la, je comprends que ça en ait rendus dingues certains !
– Oui, ça ressemble en effet à un scénario, et quoi ?
– Ben déjà que la mise en scène de ce soir n'était pas au goût de tout le monde, alors ce truc, là. Enfin monsieur, regardez le titre, hein ! Vous avez vu le titre ? Oh la la la la... ce type était vraiment fêlé ! »
Scott referma l'ouvrage. Sur la couverture cartonnée on avait écrit à l'aide d'un marqueur « Le Chat de la Mer morte », et en sous-titre, « Lucie reloaded. Haine, amour, passion au Moyen-Orient ».
Ouvrant une page au hasard vers les derniers feuillets, il lut quelques lignes :
La violence des sanglots qui secouent la jeune femme l’empêche presque de respirer. Ils sont noyés par le vacarme infernal du moteur et les crissements des pneus dans les virages. La décapotable jaune dévale la route sinueuse en direction de la ville endormie. Lucie maintient l’accélérateur fermement enfoncé, bien que ses larmes l’empêchent de plus en plus de voir la route devant elle.
Allons bon, vu le nombre de personnes que le metteur en scène semblait capable de se mettre à dos, l'enquête ne s'annonçait pas facile. Mais au moins maintenant commençait-il à avoir une idée du lien entre Brénès et Luciole.
Commentaires
Ce serait bête qu'il n'y ai pas de repreneur parce que c'est vraiment passionnant …
Alors moi je dis "Bravo !"
J'ai une petite question sur la méthode (ce n'est pas bien compliqué, relax).
Est-ce Laurent qui a décidé de son propre chef que ce récit allait s'appeler Lucie et allait relater une enquête autour d'un meurtre à l'opéra? Ou y a-t-il une ligne directrice à suivre (inscrite sur un forum/blog/wiki)?
Si d'aventure j'étais interressé pour prendre la suite ou un épisode suivant, est-ce que ma seule contrainte sera ma capacité cognitive ? (en plus de celles définies )
Bravo pour ce nouvel épisode ! Bien sympa d'avoir faire une sorte de "résumé" au début :) Pas simple de prendre le relais tout de même... il faut décider avant minuit c'est ça ?! Il me reste quelques heures alors pour voir si je trouve une bonne idée.
Jérémie : il n'y a pas de ligne directive pré-définie, pas de synchro entre les auteurs. La seule contrainte (un peu évidente) est de ne pas contredire ce qui a déjà été écrit. Et de laisser quelques portes ouvertes pour les suivants. Mis à par cela, tu es libre d'écrire ce que tu veux.
Oh, et bravo Kozlika, on ne sait toujours pas où ça va, mais ça y va !
-- Xj
Aaaaaaah ! Mais non ! On ne peut pas laisser mourir Lucie ! (oui, bon, d’accord, elle est déjà morte).
Si personne n’a pris à minuit, je me dévoue (tenté, mais pas téméraire, vous l’aurez compris)...
Je prends
Lomalarch : haaaa enfin un volontaire !
Argh... coiffé au poteau... tant pis, j'aurais dû ecrire mon "i'm prening" avant d'ecrire mon texte que, pour la peine, et avant de l'effacer à tout jamais je t'offre en guise de commentaire :
"Caruso...
-Oui commissaire ?
-Pourriez-vous m'expliquer ce que vous faites ?
-J'époussète ce chandelier commissaire...
-Vous époussetez ?
-Oui c'est bien ça : j'époussète...
Les grosses chaussures noires du commissaire avancèrent l'une après l'autre vers le policier, et c'est tout le corps imposant de Scott qui s'approcha jusqu'à n'être plus qu'un gros visage dans les yeux de Caruso qui l'air de rien s'obliqua vers l'arrière comme un mur qu'on pousse.
-Caruso, mon p'tit... z'avez fait l'école de police j'imagine…
-Bien sûr commissaire et je suis arrivé premier de ma
-Caruso, fermez-la !
-Oui chef.
-Caruso, je n'ai rien contre les gens maniérés soyez-en averti. Cependant j'aimerais comprendre ce que vous faites avec votre petit mouchoir de soie à délicatement épousseter ce chandelier d'argent Caruso...
(Caruso sourit, l'air un peu gêné)
– ... avec vos deux gros godillots boueux dans cette mare de sang !?"
Caruso fixa ses chaussures. Releva la tête. Plongea ses yeux dans ceux du commissaire. Baissa la tête. Vit ses chaussures. la mare de sang. Releva la tête et VLAN, tomba à la renverse. Evanoui.
"Et merde"
C'est bien sûr à ce moment précis qu'une jeune femme, peut-être une costumière ou une maquilleuse, entra dans la pièce et vit le policier allongé dans une mare de sang et le commissaire debout à ses côtés. Ce qui devait arriver, inévitablement arriva : un long cri comme une alarme qui disait "le policier est mort le policier est mort" mais avec toutes les lettres attachées et des accents super aigus comme pour percer les tympans ou les coffres-forts et bien sûr la cavalcade à travers le couloir jusqu'au milieu de la foule regroupée sur la scène et bientôt les pleurs, les crises d'hystéries, les rumeurs, les questionnements et déjà les suspicions, les doutes, les accusations et presque la certitude, comme un oiseau invisible volant jusqu'à lui, que seul un homme pouvait être désigné comme le coupable et cet homme n'était autre que : le commissaire Scott vous demande de bien vouloir cesser de piailler mademoiselle ! Mais elle ne cessait pas. Aussi le commissaire arriva au-dessus d'elle à grandes enjambées et mit fin à la montée hystérique de la plus irrévérencieuse mais aussi la plus efficace des manières : une grande baffe dans la gueule.
Une nuée de mots ravalés et puis ce fut le silence, lourd comme un cadavre. Et le pas du commissaire sur le parquet comme les trois coups de marteau annonçant l’ouverture du rideau : BOM BOM BOM et la première tirade qui colle tout le monde au fond de son fauteuil : « l’assassin j’en suis sûr, est sur cette scène, et j’entends le prouver pas plus tard que tout de suite ! »
Nuits de Chine, m'enfin mon gars, c'est Jérémie qui a pris !
Brad > C'est sur son blog qu'il faut publier - et le lendemain de l'épisode précédent (puis dis donc, tu nous aurais mis dans un sacré pétrin avec ton épisode, on a encore 24 jours à tenir !)
Kozlika : oui j'ai vu. Quand j'ai commencé à écrire mon commentaire, Jérémie n'avait pas encore posté le sien.
La pression d'avoir évincé non 1 mais 2 candidats potentiels... il va falloir être à la hauteur!
I will not fail!
Wé ! Prends-en soin ! (mais nooooooon je mets pas la pression... ;)
Plus sérieusement, amuse-toi et laisse-nous des portes ouvertes, c'est tout ce qui compte.
Bah, ça m'a amusé quand même de le faire. Bonne chance et bon courage à toi jeremie :-)
Merci Jérémie, d’avoir pris à ma place :-)
Encore que, d’un coup, j’ai presque une déception, je m’était presque convaincu que j’allais trouver un
rebondissement spectaculairetruc à raconter :-DJe ne pense pas que je passerai le mois sans réellement prendre un tour, main’nant !
Voilà donc le chapitre 6
Enjoy.
Kozlika : à priori je n'ai fermé aucune porte et en ai ouverte d'autres.
Lomalarch : tu peux maintenant prendre la suite et placer tes
rebondissements spectaculairetrucs.Kozlika, il faudrait que tu mettes le lien vers l'épisode suivant... Sinon, le pauvre Jérémie risque de n'avoir pas beaucoup de lecteurs de cette note.
Reusement que tu es là dis donc, comme je n'ai pas encore eu le temps d'y aller et que je suis zoburo je n'avais pas pensé à ajouter le lien...
bonjour Madame et Messieurs,
Alors je trouve cette idée géniale et je potasse un peu le sujet avant de me lancer et de me porter candidat... Mais promis je ne traine pas, il me faut juste avoir une imprimante qui fonctionne car je marche à l'ancienne, il me faut une version papier comme base car devant un écran je ne suis bon à rien... Donc je cours de ce pas chez le marchand.