– Certains soirs, pour faire mon intéressant, il m'est arrivé de monter sur une chaise, de me draper dans un torchon à carreaux et de déclamer une poignée de vers avec des accès de lyrisme proportionnels à mon taux d'alcoolémie. Il s'agissait de l'extrait suivant : « C'est pas marqué dans les livres / Le plus important à vivre / C'est de vivre au jour le jour / Le temps c'est de l'amour ».

– Non ? T'es pas sérieux ? Tu n'as jamais chanté pour de vrai du Pascal Obispo, pas toi !

– Si, si, je te jure que je faisais ça. Les copains étaient pliés de rire. C'était surtout pendant les bouclages, Hugues et moi on buvait bière sur bière en attendant les bons à tirer.

– Et tes enfants auxquels tu essaies de faire croire que tu as quelques exigences culturelles et littéraires, ils sont au courant ?

– Bien sûr que non, si mes gamins savaient ça ils ne me prendraient plus jamais au sérieux !

– Euh... oui enfin bon, rien qu'en lisant ton blog ça peut laisser un doute. Ils savent lire maintenant, et justement je leur ai donné l'URL hier, je croyais bien faire. C'était pas une bonne idée ?

– Hein ? Mais tu es folle. Meeeeeeeeeerde, je n'ai plus qu'à fermer mon blog maintenant, je vais te tuer !

– Encore ??? Mais c'est au moins la vingtième fois que tu fermes... Tu sais que tu es vraiment un chieur toi ?

Ceci est ma participation au cinquième Sablier de Printemps.

Source de l'amorce : Réhabilitons un grand auteur, de M. LeChieur