Cinq choses que vous ne savez pas (déjà) de moi
Par Kozlika le dimanche 21 janvier 2007, 17:29 - Lien permanent
C'est xave qui me refile la chaîne du moment et je l'avais déjà plus ou moins promis à Condorcée.
- Je me sens en sursis depuis... je crois depuis toujours. En sursis dans la vie, je ne devrais pas être là, j'ai dérangé la vie de plein de gens ; je sais que pour moi fumer comme un pompier est une façon de confronter le sort. En sursis dans l'estime que les gens me portent : ça n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne se rendent compte qu'ils se sont gourrés sur mon compte.
- Conséquence du point un, je me livre très facilement. Ce n'est pas par exhibitionnisme ou par manque de pudeur, c'est parce que je préfère qu'ils en sachent le maximum pour se barrer vite avant que je ne m'attache trop à eux. Et que s'ils restent dans les parages ce soit vraiment pour moi et pas pour celle que je pourais sembler être. Conséquence également, je me sens très empruntée avec ceux dont j'ai le sentiment que « s'ils se rendaient compte ils ne seraient pas là » et quand je les invite à dîner chez moi je me persuade qu'ils guettent une heure décente pour partir le plus vite possible. Dans ces cas-là je n'ai strictement aucune conversation, et même moi je m'emmerde, et du coup en effet ils partent tôt, à mon grand soulagement ![1]
- Je suis très sensible aux critiques et aux compliments. Aux critiques d'où qu'elle viennent, y compris des pires connards dont je sais que je ne devrais pas tenir compte ; quand ça vient des gens que j'aime j'en suis souvent d'autant plus blessée que je ne doute pas qu'elles soient fondées. Aux compliments c'est plus compliqué car les mensonges pieux, gentillesses de pure forme, politesses et flatteries m'échappent rarement. Je déteste être complimentée pour quelque chose que je ne mérite pas ou sans sincérité.
- J'ai transporté mes billets des « petits cailloux » sur un blog en local, dans le sens « normal » de la lecture, en partie pour faire des tests sous Dotclear 2, en partie avec l'objectif d'en poursuivre la rédaction sur le même principe mais dans le sens 1960->2006. J'ai prévu ça pour ma période de sevrage tabagique à partir du 14 février. J'ai acheté un cahier mais je n'arrive pas à y écrire alors que dans une interface de « blog » ça m'est beaucoup plus facile. Puis j'ai tourné et retourné l'idée de m'acheter un nom de domaine, de m'acheter un nom, bref de m'approprier Anna Fedorovna. J'ai voulu créer un fedorovna.name, ça me semblait logique, mais la lecture des conditions m'a rappelé certain formulaire alors j'ai pris un .org... et j'y ai mis mes petits cailloux. Je n'y ai pas transporté les commentaires parce que je ne me sentais pas le droit de les republier sans demander l'autorisation et ç'aurait été trop compliqué de joindre tout le monde. J'en ai parlé à Xave et à Franck, et ils ont tous les deux eu la même réaction : « Pourquoi se disperser ? Et si tu veux refaire le chemin pourquoi pas sur les Kozeries ? – Parce que je veux pas gaver les gens avec ça, parce que je veux permettre leur lecture à part. Eho, t'es chez toi, les pas-contents n'ont qu'à te virer de leur agrégateur ! » Pffffff, alors voilà, ils n'ont pas si tort, et du coup je ne sais plus. Ici, là-bas, nulle part. Et mon joli et si dur à accoucher « anna.fedorovna », je vais en faire quoi ?
- Deux billets auxquels j'ai renoncé :
- Je mets la sincérité mille coudées au-dessus de la vérité. En gros ça veut dire que les mensonges me dérangent bien moins que l'hypocrisie. Je connais des blogueurs dont je suis prête à parier qu'un bon quart de ce qu'ils racontent n'est pas vrai mais qui donnent d'eux une image bien plus honnête que d'autres qui pourtant n'inventent rien ou presque. J'avais un billet là-dessus en projet et puis un certain buzz dans la blogosphère m'a découragée de le faire car mon propos n'avait rien à voir avec cette histoire.
- L'initiative du festival de Romans me sort par les trous de nez, c'est peu de le dire. Ce que j'aime dans les blogs c'est que chacun y a sa place, petit con pustuleux ou intellectuel brillant. Classer ça c'est... tout le contraire de l'idée que je m'en fais. Mais mon ex-coloc qui sera quand même mon-coloc-toute-la-vie y concourt et aussi l'irremplaçable Monsieur Ka. Alors j'ai mis mon mouchoir par dessus j'ai même voté pour eux.
Notes
[1] Je ne parle pas des soirées où je suis réellement épuisée à cause de mes horaires à la con.
Commentaires
Moi j'aimerais bien lire le premier billet que tu mentionnes au point 5.
Houlala, Aurèle tu fais bien de passer, je me demande tout à coup si je n'aurais pas zappé l'un de tes mails ? ... (argh, mais ma tête de linote est une chose que vous connaissiez déjà...)
(Et pour le billet en question je n'y renonce pas : je diffère !)
Moi aussi le 1er billet du point 5 m'interpelle.
J'ai choisi la fiction pour mon blog, je ne me sens pas pour autant dans le mensonge.
Par contre, je reste bien souvent perplexe devant ce que certains lecteurs sont capables de tenir pour vrai. Mais c'est cette dimension la qu'il me plait d'explorer justement.
Le plus amusant, c'est que si je racontais vraiment ma vie, je pense qu'on ne me croirait pas !
Hourra! Moi qui avait le sentiment d'être le seul à trouver ce festival de Romans ridicule et inapproprié. Ca me rassure! :-)
Et mon joli et si dur à accoucher « anna.fedorovna », je vais en faire quoi ? : pourquoi tu ne le gardes pas aussi, pour y déposer les textes 1960-2006 et 2006-1960 ? On pourrait imaginer Les Kozeries comme la petite fabrique, avec les commentaires des gens et anna.fedorovna comme l'atelier d'essayage. Peut-être que ce serait une occasion de revenir sur certains textes, auxquels tu aurais envie de donner une suite, ou sur lesquels un autre texte en symétrie viendrait donner un autre éclairage.
Les lecteurs habituels des Kozeries ne seraient pas frustrés et ceux qui s'intéressent tout particulièrement à tes petits cailloux pourraient te suivre jusque dans cet atelier... Peut-être qu'eux-mêmes pourraient écrire quelque chose en écho.
Il me semble que cette série a provoqué beaucoup de réactions chez tes lecteurs, elle mérite d'être mise en valeur, et anna.fedorovna est un bon moyen de le faire.
Pour habiller ton nouveau nom de domaine, une bannière de titre avec un Анна Федоровна bien calligraphié serait du plus bel effet...
Elisabeth, je vois tout à fait ce que tu veux dire. Dans un autre genre je ne raconte jamais mes histoires de boulot, en partie pour ne pas risquer les soucis mais pour une large part parce que la réalité dépasse de loin le crédible. Pour le coup on me dirait que je baratine quand je n'en serais qu'à 50% de ce qui s'y passe vraiment ;)
RCerise : chuuut ya les copains !
Samantdi, voui c'est à peu près ce que je voulais faire. Je ne comptais pas faire disparaître ceux qui ont été publiés ici, seulement continuer ailleurs et, oui, j'y aimerais des échos.
Pascal > Ah uiii ! et... euh... tu saurais faire ça :sourire charmeur irrésistible: ?
C'est très marrant, je lis le résultat des "cinq choses" dans pratiquement tous les blogs auxquel j'avais hésité à les transmettre (pour ne pas embarrasser qui n'aime pas répondre à ce genre de "jeu"), et une des personnes à laquelle j'avais pensé sans hésitation ... avait auparavant écrit qu'elle ne souhaitait pas le faire.
Pour tes petits cailloux, je sais que tu n'aimes pas trop l'idée mais moi je dis ... papier. Comme ça ne fait peut-être pas assez épais pour un livre, on s'y mettrait à plusieurs de différentes générations, on verrait ainsi que certaines mêmes années dans le même pays ne signifient pas nécessairement la même chose selon le moment de la vie où l'on se trouve. Il y aurait comme dans tes billets cet effet du personnel qui contribue à donner une image de l'époque et à éveiller en chacun des échos intimes.
Et zut il faut que je prépare le dîner.
Je dois faire mon mea culpa à propos du festival de Romans : j'ai cédé à ce truc dans une crise passagère d'égotisme dont j'espère que ce sera la dernière avant longtemps.
En plus, ce festival est une vraie daube. (Mais bon, je ne vais pas taper dessus alors que je m'y suis inscrit, hein…)
A part ça, les petits cailloux ils peuvent être déposés n'importe où, nous irons tous les lire et les relire.
Je fais écho au mea culpa de KA, et je reprends mot pour mot ce qu'il dit sur le festival (y compris : je m'y suis inscrit, donc je m'écrase un peu, mais quand même)
qu'importe le lieu des petits cailloux, les petits cailloux ça se retrouve, le petit poucet qu'on devrait t'appeler :o)
Bon, mon commentaire à sauté : j'ai dû merder avec la prévisualisation…
Tant pis.
Pour les petits cailloux, dispose de mes commentaires à ta guise. Ils sont chez toi, tu as le pouvoir de les supprimer, pourquoi n'aurais-tu pas celui de les déménager ?
Pour le reste, m'en rappelle plus.
Tu m'agaces : Arrête de t'autodénigrer et hop, au boulot ! Sur le support que tu veux, on s'en fout, on te suivra où tu veux. M'est avis que c'est encore un prétexte pour différer !
Ah Claire, tu vois bien que je suis chiante, même toi je t'agace ! (uh uh)
Pour les point 1 et 2 : ce n'est pas l'effet que tu fais, je te rassure au contraire, moi j'ai eu envie de plus te connaître, mais je n'ai pas trop osé m'incruster !
Bonne journée !
D'un coté, je n'aime pas trop la multiplicité des blogues par une même personne (et dans de tels cas, je n'en lis qu'un). Ca se comprend si certains de ces blogues sont vraiment thématiques (par exemple, tu pourrais vouloir mettre à part tes billets Dotcleariens, pour que ceusses qui n'aiment pas les déballages intimes puissent les lire sans risquer de se heurter à un billet personnel), mais là, je vois mal la démarche : si on lit Kozeries, ce n'est pas en exigeant un quota minimal de billets Opéra, ou un quota maximal de souvenirs !
De l'autre, j'aime bien le nom "anna.fedorovna.org". Une idée comme ça : l'appeler "Anna Fedorovna et autres histoires", et comme les "10 mots", y collecter tes billets et ceux que d'autres voudraient écrire selon le même principe (les impudeurs de LeChieur par exemple) ? Mais bon, utiliser ce nom enfin plus personnel pour un blogue collectif, ce n'est pas forcément très pertinent non plus ...
Pour le point 1 : tu donnes plutôt l'impression dans les échanges écrits de savoir mettre une bonne distance si cela peut te rassurer :-))
Bon je suis rentrée de mes wacances et je vais donc pouvoir me remettre à Dotclear 2.0 pour les 2 pieds ET les 2 mains gauches...
Je te tiens au courant
Toujours très longtemps après tout le monde (mais ça aurait pu être pire), je me permets quelques mots ici (si tu les trouve trop perso, n'hésite pas à retirer ce commentaire: j'ai hésité entre la formule comm ou email privé).
D'abord pour dire que tes cinq choses, je trouve très chouette que tu les aies dites. Accessoirement, à quelques nuances près, je m'y retrouve beaucoup (en particulier le sursis). Je précise au cas où: je ne dis pas ça parce que tu as dit être sensible aux compliments-critiques, je pense que je l'aurais fait de toute façon.
Ensuite, je trouve que ces cinq choses te rendent plus appréciables encore (à mes yeux), de sorte qu'à être sincère pour mieux dégoûter les autres, tu arrives à l'inverse de ce que tu souhaiterais ;-) ... et ce n'est pas un mal, de mon point de vue.
Ensuite, je ne suis pas sûre d'avoir compris, mais si tu hésites entre séparer différents types de billets pour les mettre sur différents blogues, je me permets juste de donner
un avisl'impression que j'ai eue en lisant: après tout, on est tous "un", même si on a des tas de parties de nous, alors, pourquoi se creuser la tête (et le temps) à vouloir se séparer?Et puis pour Anna, pourquoi se priver...? Le temps gagné ici peut servir là, et puis pourquoi pas autre chose qu'un blogue? (accessoirement, je serais ravie que tu m'indiques la marche à suivre côté réservation -nom! Mais c'est une autre histoire).
Enfin pour les cailloux, on peut éventuellement penser que si ces Messieurs Dames ont écrit telle chose en dessous de telle note, si l'on déménage
la dernièrele principal, pourquoi hésiter à déménagerla premièrel'accessoire? Rien ni personne ne devrait être / se sentir dénaturé ou trahi, a fortiori si la question est posée (comme tu viens de le faire) et que personne ne s'y est opposé, et/ou si mention est faite du déménagement et du contexte du nouveau blogue sur une page annexe, par exemple...C'est vrai que la question se pose d'une certaine façon. D'une autre, n'est-ce pas comme renoncer à des tableaux offerts par des amis (ou pas), choisis en fonction des meubles, et non des murs...? Ou un truc comme ça.
En tout cas, ça va turbiner ces prochains jours apparemment ;-)
Voilà en tout cas qui me (re)donne envie de participer à un Paris-Carnet un de ces jours...!
Hé Koz ! (chuis un peu lourde là mais bon), j'avais même pas vu que tu avais laissé un commentaire chez moi ! Mon chien de garde l'avait classé dans les spams (non mais y va pas bien hein), et il s'en est fallu de peu pour que je ne le vois pas. Tout ça pour dire que, je change rien de ce que j'ai écrit
hiertout à l'heure, ça fait juste un grand sourire en prime :-)Condorcée > ah ben ui, viens donc !
Bon alors pour les cailloux, j'ai ébroué mes idées et je viens de faire un billet, donc voila.
Pour le reste... ben donc j'ai bien accompli mes devoirs puisqu'on avait dit : cinq choses que vous ne savez pas et que pas mal d'entre vous ont été surpris ! Accessoirement ça prouve que j'arrive à faire illusion, c'est ce que je me tue à vous dire hein !
Allez zou, dodo, sinon Vroumette va encore me disputer.