Reconnectée.

Installer la livebox, wifi ok, téléphone fixe ok.

Réduire la pile de cartons à vider à un résidu annexe.

Poser les premiers tableaux / miroirs et acheter un bouquet de fleurs.

Régler une partie – une bonne partie – de la paperasse en souffrance.

Répondre à plein de mails en retard, presque tous.

Lire les billets des copains au fur et à mesure qu'ils tombent dans l'agrégateur, prendre le temps de laisser quelques commentaires.

Reconnectée.

Empocher une sucette au caramel salé pour plus tard (en fait là, maintenant, coincée entre les dents pendant que je tape ce billet), en manger une autre tout de suite, s'amuser de cette tablée de quadra sucette en bouche.

Planifier une virée bruxelloise.

Organiser un week-end parisien avec ma cyberjumelle.

Aller chez les Frères Tang, acheter plein de trucs étranges aux odeurs bizarres.

Assister à la rencontre de deux flûtistes échangeant leurs bonnes adresses et leur bibliographie.

Poser les jours de congés kivonbien pour une tournée estivale du symposium des sorcières.

Caresser un joli galet choisi sur une plage bretonne « parce qu'il est parfait pour les ricochets », offert avec un tendre sourire.

Reconnectée.

Croiser une amie, aller faire les courses ensemble, que de la bouffe, pas un clou, pas une vis.

Recevoir un, deux, trois, plein de copains qui viennent sans perceuse, sans tournevis, mais parfois avec du pain maison, une salade banane-kiwi, une lettre à recopier, une chaise longue à rayures.

Traverser la pièce, s'arrêter un instant devant le piano où un bassiste fait une démo de ce que Dalida doit aux Feuilles mortes, tandis que là-bas dans la cuisine la machine à café vrombit et que le bruit des voix sur la terrasse nous arrive assourdi par le vent.

Je suis enfin chez moi. Je suis là. Et vous, comment ça va ?