Combien d'autres choses ratons-nous ?
Par Kozlika le jeudi 22 janvier 2009, 13:09 - Vous dites ? - Lien permanent
Eussé-je découvert ce billet plus tôt que je vous l’aurais proposé derechef en amorce !
Un homme s’assit dans le métro à Washington et se mit à jouer du violon; c’était un matin froid de janvier. Il joua six morceaux de Bach pendant environ 45 minutes. On a calculé que pendant ce temps, à une heure d’affluence, plusieurs milliers de voyageurs avaient traversé la station, la plupart d’entre eux pour se rendre à leur travail. …
Allez vite lire en entier Le violon sous le toit chez Frédéric Ferney. (Après avoir lu le billet, vous pourrez aller lire l’histoire entière ici et visionner/entendre les 45 minutes complètes par là.)
Commentaires
Je me souviens avoir eu envie, à quelques reprises, de m'arrêter pour écouter un musicien dans le métro ou dans la rue. Je me souviens l'avoir fait parfois. Pourquoi ? Parce que j'avais du temps devant moi ces jours-là et peut-être pas assez les autres fois.
Souvent je me demande quelle volonté il doit falloir pour jouer ainsi toute la journée pour récolter finalement bien peu — je ne parle pas d'argent.
Avons-nous réellement le temps ou la possibilité de ne rien rater ? N'avons-nous pas le choix ?
(Prise 3)
J'aurais bien aimé prendre le métro là-bas ce jour là.... même avec les bruits de fond, c'est magnifique.
Et leurs stations de métro sont rutilantes et lumineuse, à Washington, didonc !
je peux me tromper mais il me semble que cette expérience n'est pas une première. J'ai un souvenir assez ancien de quelque chose du même genre, il y a plus de vingt ans. Mais où et qui?
QU'est-ce que c'est les sabliers balais Kozlika ?
> Combien d'autres choses ratons-nous ?
Combien de superbes films, livres, disques non vus, lus ou entendus dans les océans que constituent les bibliothèques, le Web, etc ? Bref, c'est complètement inévitable, mieux vaut se satisfaire de ce qu'on n'a pas raté.
Hier, après la lecture de tout ça, j'ai découvert l'existence de ce film (regardez le photogramme !) :
Le silence avant Bach
Sinon, l'histoire en soi me semble un petit divertimento journalistique sans importance dont les résultats étaient bien prévisibles : pourquoi un passant pressé (sauf Gilda, bien évidemment ! ;-) ), avec plein de choses dans la tête, devrait-il s'éblouir (si éduqué musicalement soit-il) en écoutant quelques notes dans un cadre très peu propice et bruyant ?!! Pour beaucoup d'oeuvres d'art, il faut un état d'esprit, une concentration préalable, une mise en état, un contexte... ! Comme une messe, quoi !
Ça me rappelle un peu l'expérience de Doris Lessing quand elle avait écrit un roman sous un pseudonyme et qu'elle avait envoyé le manuscrit à plusieurs éditeurs (dont le sien) qui l'ont (après lecture !) systématiquement rejeté...