11 juillet 2006 - Lucia di Lammermoor

(Du 9 septembre au 16 octobre) Rentrée parfaite. Irrésitible, ce spectacle seul a failli me décider à prendre malgré tout un abonnement. Un opéra de Donizetti, la scène de la folie la plus célèbre du répertoire opératique (qui en compte quand même un certain nombre, il faut le savoir...), des interprétations extraordinaires, de la tragédienne Callas à la poignante Moffo, en passant par la folie douce de Sills, à mes oreilles l'une qui offre le plus grand nombre de facettes toutes pertinentes d'un même personnage. Si vous ne connaissez pas cet opéra, vous en connaissez peut-être au moins cet air par Le Cinquième Elément.

Après l'avoir chanté il y a quelques années en français à Lyon sous la direction du même Evelino Pidò que pour cette production, Natalie Dessay l'a chanté en italien pour la première fois l'année dernière à San Francisco. Les critiques étaient très bonnes, les copains qui ont pu entendre l'enregistrement de San Francisco étaient moins convaincus, je suis très impatiente de me faire ma propre idée. Il sera intéressant en tout cas de voir/entendre une version forcément très différente de ses prestigieuses devancières, tant par la nature de sa voix que probablement par le choix qu'elle fera du genre de folie de son héroïne avec l'aide du metteur en scène Andrei Serban. Des autres interprètes, je ne connais (et apprécie) que Ludovic Tézier, qui participait lui aussi à la production française. Mon DZE Rendez-vous de l'année. (Non non, Palpatine, je ne t'oublierai pas.)

11 juillet 2006 - Salomé

(18 septembre - 18 octobre). D'après la pièce éponyme d'Oscar Wilde. Mon premier Strauss (Richard). Ah non, c'est vrai, pas le premier. J'avais emmené Alexia pour son baptême opératique à Bastille pour La Femme sans ombre. Il avait adoré, je m'étais fait suer comme un rat mort, excepté pendant le (heureusement long) solo de violoncelle. Je m'accroche puisqu'il paraît que c'est fantastique, mais cette fois j'ai bien fait gaffe de ne pas choisir une mise en scène de Bob Wilson. Je ne connais pas Lev Dodin, mais ça ne peut pas être pire. Et puis j'ai aimé les quelques extraits que j'ai eu l'occasion d'entendre au disque, dont la scène finale de la tête sur un plateau (n'est-ce pas Yves Duel ?), aux dires de l'un de mes amis l'aria la plus érotique de tous les opéras confondus passés et à venir. Faut voir entendre. (Ah tiens j'ai vu aussi Ariadne auf Naxos, de Strauss mais vu que c'était avec Nataaaalie, ça peut pas compter pour un avis objectif.)

11 juillet - Les Troyens

(11 octobre - 14 novembre) Ma copine Catherine est si enthousiaste quand elle en parle qu'elle est contagieuse. Je l'avais raté au Châtelet l'année dernière (ou il y a deux ans ?). Séance de rattrapage, donc. Prévoir du ravitaillement en vol, je crois que cet opéra est très très long (d'ailleurs il commence à 18 heures au lieu de 19h30 pour les autres...).

17 octobre - Le Chevalier à la rose

(2 décembre - 30 décembre) Traitement de choc pour ma cure de redressement straussien, voici le deuxième (second en fait) Strauss de l'année. Le Chevalier à la rose, je ne sais pas si vous connaissez le finale de cet opéra mais j'en possède un enregistrement avec Battle, Von Stade et Flemming qui me donne envie d'entendre le reste. C'est un peu étrange hein, on est loin de Verdi là, mais c'est très très beau. Et puis le livret est de Von Hoffmanstahl, au pire je me bouche les oreilles et je lis les sous-titres !

5 décembre - Les Contes d'Hoffmann

(25 janvier - 15 février) Wahoo, Les Contes, dans la mise en scène de Carsen ! Ça c'est une chouette nouvelle ! D'une part parce que j'aime Offenbach et que je suis bien loin de partager l'avis de ceux qui voudraient à toute force le faire entrer dans le costume étriqué du compositeur d'opérette où l'on a voulu le confiner. Je ne plaiderai pas une cause bien mieux défendue par d'autres mais ceux qui ont eu l'occasion de voir La Belle-Hélène chez moi ne me démentiront pas j'en suis sûre (pas vrai les tourtereaux ? Ensuite parce que ce que je connais de cette mise en scène (l'extrait fréquemment diffusé dans les documentaires concernant Dessay qui incarnait Olympia en 1992 et 2000 dans cette même mise en scène) me donne à penser qu'elle est très réussie. Enfin parce que Rolando Villazon, parce que Patricia Petibon, parce qu'Alain Vernhes...

19 décembre - La Juive

(16 février - 20 mars) Il faut que je vous dise, je ne connais strictement rien de cette œuvre de Fromental Halévy hormis la belle aria « Rachel, quand du seigneur » qui figure sur plusieurs récitals de ténors. Je n'y connais rien mais depuis ma toute première chouquetterie j'assiste à des soupirs à fendre les pierres de mes amis se désolant que ce grand opéra français n'ait pas été chanté à Paris depuis plus de soixante-dix ans. Pour la distribution, Annick Massis, Anna Caterina Antonacci, excellentes chanteuses toutes les deux ; Neil Schicoff alternant avec Chris Merritt, les deux références pour le rôle d'Eléazar, laissent augurer un grand moment de chant.

13 mars - L'Affaire Makropoulos

(27 avril - 18 mai) Mon quota œuvre (plus ou moins) contemporaine de l'année. Ma précédente œuvre-quota m'a laissé un souvenir inoubliable. Peut-être en sera-t-il de même avec celle-ci ? Et puis bon, Janacek est un grand monsieur, je n'ai pas joué une carte trop risquée.

13 mars - Lohengrin

(15 mai - 11 juin) Mais si, mais si, un Wagner ! Là encore, j'ai pris soin de m'assurer que la mise en scène n'était pas signée de mon copain Wilson, c'est même Carsen, dont je vous parlais tout à l'heure pour les Contes et qui a par exemple réalisé la très belle Rusalka proposée cette année à Bastille. Par ailleurs, je sais que Lohengrin est un opéra couramment recommandé aux « débutants wagnériens ». Figurent à la distribution deux de mes chouchous, Ben Heppner et Waltraud Meier, alors on y croit, n'est-ce pas ? Mais oui, Anne, ça va être trèèèèèèès bien (methode Coué ON).

27 mars - Un bal masqué

(4 juin - 13 juillet) Viva Verdi ! Entre la période « trop lyrique » (hu hu, coucou Moukmouk) de Traviata-Rigoletto-Trouvère et les derniers opéras (Don Carlos, Otello, Falstaff), il y a ce Bal masqué œuvre de fête pour les amoureux des voix. Avec le langoureux (sinon physiquement du moins vocalement) Marcelo Alvarez dans le rôle principal nous devrions être gâtés. Dans le billet annonçant la disparition d'Anna Moffo vous pouvez entendre l'extrait « Morro ma prima in grazia » extrait de cette œuvre.

27 mars - La Traviata

(16 juin - 12 juillet) Je ne suis pas absolument sûre que j'irai voir cette Traviata. Bien sûr j'adore cet opéra mais Christine Schäfer dans le rôle titre aurait tendance à refroidir mes ardeurs, et même la présence de Michèle Lagrange en Amina et José Van Dam en papa Germont vont avoir du mal à contrebalancer mes appréhensions. D'ici le 27 mars j'aviserai.

Dans un prochain billet, la même chose avec « ma » programmation au Châtelet.