Chers amis,

En ces temps où la racaille envahit nos routes et nos campagnes, aucun de nous n’est à l’abri de se faire voler son ordinateur portable ou qu’un indiscret le consulte. Coïncidence de l’actualité, trois vols de ce type ont eu ce mois-ci, chez trois journalistes qui hors leur métier et le fait qu’ils s’occupent de l’affaire Woerth Bettencourt, n’ont rien de commun : ils n’habitent pas le même quartier, ne travaillent pas pour le même journal, n’appartiennent pas au même club de sport. C’est dire si ça peut toucher n’importe qui.

Heureusement, ces ordinateurs ont sûrement été dérobés par de petites frappes de banlieue avides de gagner 200 euros à leur revente. Mais imaginons une seule seconde – pour les seuls besoins de mon argumentation – que ces vols aient été perpétrés par des personnes souhaitant avoir accès au contenu de leurs disques durs ? Eh bien il faut espérer, pour eux-mêmes et pour leurs sources, que leurs données étaient bien protégées pour que nul n’y accède.

Zythom a publié aujourd’hui un article (Pour ceux qui ont peur de se faire voler leur ordinateur) décrivant les précautions qu’il prend et conseille pour empêcher l’accès à des données sensibles.

En le lisant, je me suis dit que ça pourrait intéresser beaucoup d’entre nous, parce que nous avons des données que nous ne souhaitons pas voir se répandre dans la nature : UneTelle craindra qu’on ne récupère sa thèse en cours d’écriture pour la revendre, TelAutre aura sur son disque dur la liste des membres d’une association parfaitement légale mais craindrait que cette liste soit utilisées à fins malveillantes, Celle-Là rédigera sur ses élèves des fiches à destination purement privée comportant des données confidentielles, CetAvocat stockera des informations délivrées par son client, CetteFemme établit un dossier à l’encontre de son employeur pour harcèlement… CetHomme fait croire à tout le monde qu’il est gay mais conserve pieusement les lettres d’amour de ses amantes. En fait, nous avons presque tous sur nos ordinateurs des choses dont nous ne voulons pas qu’elles soient consultées par d’autres que nous sans notre accord, sans pour autant qu’il s’agisse de quoi que ce soit d’illégal.

Il s’agit, grosso merdo, de crypter/chiffrer ce qu’on souhaite protéger dans un espace spécial de son disque dur (je raccourcis/simplifie). Pour que même Zythom ne puisse les lire :-)

Sauf que. Sauf qu’à la lecture de l’article, je me suis promis de m’y coller mais j’étais un rien découragée ; il m’a semblé que ça devait être vachement compliqué. Alors je me suis dit que d’autres tiendraient le même raisonnement, d’autres qui devraient pourtant le faire et en auraient bien plus besoin que moi – à dire vrai je me creuse la tête depuis ce midi pour imaginer quelles pourraient être mes données non diffusables mais j’ai pas encore trouvé.

Enfin bref. Je m’y colle dès demain et pour encourager chacun à le faire, ou en tout cas à savoir le faire, je ferai un pas à pas avec copies d’écran et tout le toutim. Je ne sais pas si je vais trouver ça hyper fastoche – et du coup cette entreprise inutile – ou si je coincerai sur des étapes ici ou là, mais ça commence demain. Zythom a très gentiment accepté de relire mes billets et signaler les éventuelles erreurs qu’ils comporteront, si vous avez quelques lumières sur le sujet n’hésitez pas vous aussi à me relire avec acuité.

Si je n’ai pas trop souffert dans la bataille, je tenterai l’autre volet[1] : trouver un moyen de sauvegarder lesdites données sensibles de façon sécurisée ailleurs que sur son ordinateur pour pouvoir les récupérer en cas de vol (ou destruction ou incendie d’ailleurs).

À demain !

Tous les articles de cette série : partie 1, partie 2, partie 3 et partie 4.

Notes

[1] Ceci est un appel à l’aide, ceci est un appel à l’aide, ceci est un appel à l’aide, je n’y connais vraiment rien de rien à ces trucs